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Venez découvrir mon monde lemoné sur l'univers de Twilight.
Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture Colinelou


jeudi 27 janvier 2011

Maux 2 passe chapitre 1

Chapitre 1
Bella :
J'étais assise dans le hall de cette société en attendant que l'homme avec qui j'avais rendez-vous il y a une demi-heure daigne enfin me recevoir. Il m'avait déjà posé un lapin quinze jours plus tôt mais c'était un client potentiel donc je devais faire preuve de patience et me calmer.
Ce n'était vraiment pas ma journée.
Il y avait eu d'abord cet incident au Starbucks qui m'avait privé de ma dose de caféine, mais surtout j'avais été déstabilisée par ces yeux verts que je ne pensais jamais revoir. J'avais paniqué et m'étais enfuie. Moi Isabella Swan, la fille qui maitrisait le mieux ses émotions, avait paniqué parce que le type qui m'était rentré dedans avait les yeux verts. Je ne savais même pas à quoi il ressemblait, tellement j'avais été obnubilé par son regard. J'étais incapable de dire si il était blond, brun ou roux..., comment il était habillé et pourtant j'étais quelqu'un de très observatrice.
J'avais par exemple remarqué que la secrétaire qui se trouvait à cinq mètre de moi, une grande blonde au prénom de Heïdi d'après son badge, avait certainement une liaison avec son patron, car lorsque je m'étais présentée elle m'avait fusillé du regard puis celui-ci s'était détourné vers la porte du bureau de son boss alors qu'elle touchait le collier de perles qu'elle avait autour du cou, un cadeau sans doute, et vu la valeur du cadeau, il devait être satisfait de ses services. Mais elle devait également avoir soit un autre amant, soit un prétendant avec qui elle discutait par tchat. J'avais aperçue le reflet de son écran dans la fenêtre derrière elle mais à aucun moment elle n'avait touché son collier alors qu'elle lisait les réponses de son interlocuteur et au vu de ses rougissements, la conversation devait être assez chaude.
Ce sens de l'observation m'était très utile. Je m'étais aperçue que depuis une dizaine de jours j'étais «surveillée»,toujours la même voiture, un 4x4 noir, et j'avais à chaque fois réussi à m'éclipser discrètement. En y réfléchissant, je trouvais étrange la manière dont j'avais été abordée et que ce type ai les même yeux que lui...
Je divaguais, il était mort depuis 12 ans... ce n'était pas possible.
Ils me l'avaient dit que jamais je ne le reverrai, et si je n'étais pas une gentille fille il m'arriverait la même chose qu'à lui.
Je devenais paranoïaque... c'était sans doute à cause de mes cauchemars. Voilà deux ans que je n'en faisais plus alors pourquoi depuis une semaine ceux-ci avaient-ils repris... Mon corps m'envoyait des signaux d'alertes et ma raison n'arrivait pas encore à savoir quel était le danger mais il y avait bien un danger autour de moi je le sentais...
-Miss Bells ?
Je relevais les yeux vers l'homme qui avait interrompu mes pensées. Il avait la trentaine, grand, les cheveux blonds et des yeux bleus gris perçants. Il était plutôt bel homme et me souriait avec prévenance mais mon instinct me disait de me méfier.
Je serrai la main qu'il me tendit et un frisson me parcouru l'échine. La peur ?
-C'est bien moi lui répondis-je ne montrant rien de ce que je venais de ressentir.
-Je suis Démétri Volturi, veuillez me suivre dans mon bureau.
La blonde de l'accueil me fusilla du regard et regarda avec un air dédaigneux mes converses tachées de café.
Une fois à l'intérieur de la pièce j'observais chaque détail. La pièce était grande et très lumineuse, une baie vitrée courait tout le long du mur en face de moi. Sur ma droite, il y avait un bureau de ministre en ébène, celui-ci était entouré de fauteuils de cuir noir. Sur le bureau l'écran d'ordinateur ne faisait pas face à la baie vitré, un bon point. Accroché au mur derrière le bureau se trouvait un tableau contemporain qui devait dissimuler un coffre, mais celui-ci ne devait pas être bien grand, il devait y en avoir d'autre dans le bâtiment. De l'autre côté de la pièce se trouvait deux canapés de cuir l'un en face de l'autre ainsi qu'une table basse également en ébène entre les deux. Des statuettes étaient disposées sur des étagères le long du mur. Ce type était riche, aimait le luxe et aimait l'afficher. Mais l'endroit me semblait impersonnel et froid.
Je ne détectais aucune caméra de surveillance, étonnant vu la sécurité mise en place au sein du bâtiment.
Démétri Volturi m'accompagna jusqu'aux canapés et pris place en face de moi.
-Alors Monsieur Volturi, que puis-je faire pour vous ?
L'homme me fit un sourire que je ne lui rendis pas gardant mon visage impassible.
-Eh bien pour commencer vous pourriez accepter que je vous invite à diner...
-Je vous arrête tout de suite, je ne mélange pas travail et plaisir donc … que puis-je pour votre société ?
Il sembla déstabilisé par mon ton froid et ravala son sourire mièvre.
-Très bien reprit-il froidement. Ses yeux était devenu glacial et semblait me transpercer. La société Volturi Corporation est à la pointe dans son domaine et attire le regard de la concurrence. Le PDG et le conseil d'administration ont peur d'être victime d'espionnage industriel, il m'a donc été confié la mission de vérifier toute la sécurité de nos infrastructures et je me suis laissé dire que vous étiez la meilleure dans ce domaine.
Ainsi il n'était qu'un sous-fifre. Ce n'est donc pas ici que se trouvent les points stratégique de la sécurité.
-Vous savez que mes méthodes sont peu orthodoxes ?
-Nous nous moquons de vos méthodes tant qu'il y a des résultats.
-Je peux vérifier la sécurité des bâtiments, le système informatique et également le personnel.
-Pour l'informatique et le personnel nous nous en occupons, mais nous voudrions que vous vous chargiez des bâtiments.
J'étais étonnée mais ne le montra pas, habituellement mes clients me confiaient la vérification de l'ensemble de l'entreprise. Évidement jusqu'à présent je n'avais jamais travaillé pour une entreprise aussi importante que celle ci mais je débutais seulement dans la profession.
-Très bien, il ne nous reste plus qu'à se mettre d'accord sur le tarif.
Son téléphone nous interrompit et il s'excusa. J'en profitais pour jeter un coup d'œil aux statuettes se trouvant près de moi et je finis par repérer une mini caméra dans l'une d'elle. Intéressant ! Ils avaient du bon matériel, ma tâche sera peut être plus compliquée que prévue.
Du coin de l'œil je le vis raccrocher son téléphone, il semblait tendu mais se reprit vite en s'installant devant moi. J'étais de plus en plus mal à l'aise avec lui.
-Votre prix sera le notre me dit-il en souriant.
Je soulevais un sourcil
-Pas de négociations ?
-Pas de négociations !
-Très bien je vous ferais parvenir un contrat dès demain et d'ici deux mois je vous ferais parvenir mon rapport. Dans cet intervalle, je ferais une visite de vos locaux comme bon me semble de jour ou de nuit et lors de cette visite je déposerai une carte de visite dans le coffre situé derrière votre tableau. Vous saurez ainsi que j'ai effectué la visite. Je veux la moitié du règlement tout de suite et l'autre moitié lorsque je vous remettrai le rapport.
Il sursauta.
-Vous voulez dire que vous allez cambrioler notre bâtiment ?
-Je vous avais prévenu, mes méthodes sont peu conventionnelles mais je vous assure qu'après vous connaitrez toutes les failles de votre système lui dis-je avec un sourire.
-Qu'est ce qui nous garanti que vous ne profiterez pas de ce «cambriolage» pour nous dérober des informations confidentielles ? Il ne semblait vraiment plus à l'aise, avait-il quelque chose à cacher ?
-Rien lui dis-je froidement, c'est un risque à prendre. Je vous fais parvenir le contrat demain et dès que j'aurai votre signature je me mettrais au travail.
Sans attendre je me levais et me dirigeai vers la sortie.
J'avais besoin de partir d'ici vite, la sensation de malaise à ses côtés se faisait de plus en plus présente. Sans un regard pour la secrétaire je sortie précipitamment et ce n'est qu'une fois à l'extérieur des locaux que j'inspirais un grand coup. Il y a bien longtemps que je n'avais pas ressenti cette peur viscérale qui avait été mon quotidien pendant six longues années.
Je secouais la tête, il ne fallait pas que je retombe dans mes vieux souvenirs et décidais d'ignorer ces signes. Je décidais d'appeler Alice, elle seul pourrait me changer les idées.
Je connaissais Alice depuis cinq ans maintenant, lorsqu'après avoir passé un an auprès de ma mère elle avait décidé de m'envoyer chez mon père pour qu'il tente de me sortir de ma «dépression». Sur le coup je lui en avais beaucoup voulu, nous avions été séparées pendant six années durant lesquelles ma vie fut un enfer où je m'accrochais à son souvenir à elle pour tenter de survivre et au bout d'un an elle m'abandonne. Je n'avais pas compris qu'elle souffrait de me voir mourir a petit feu, de ne pas pouvoir reprendre une vie normal malgré tout ce qu'elle tentait. Mais là où nous vivions tout le monde était au courant de mon passé et ça ne m'aidait pas à, sinon oublier, au moins envisager un avenir.
Et puis une petite chose d'1m55 est rentrée dans ma vie une semaine après mon emménagement à Forks. Mon père avait été très clair avec moi, rien ne filtrerai sur mon passé si je continuais de voir un psychologue à Port Angeles et si je me comportais comme tout adolescent normal c'est à dire que j'irai au lycée, ce que j'avais refusé de faire à Phoenix.
Ma première journée au lycée fut, disons, difficile. J'étais l'attraction de la journée et le sujet de toutes les conversations. Et dire que je n'étais pas très sociale était un euphémisme et l'épreuve de la cafétéria fut au dessus de mes forces. Je n'avais pas fais un pas dans la pièce qu'une centaine de têtes se tournaient vers moi et me dévisageaient. J'avais aussitôt fais demi-tour et j'étais partie en courant m'isoler derrière les bâtiments. C'est là qu'elle est venue me trouver. J'étais assise le long d'un mur avec la tête entre les jambes essayant de calmer ma respiration.
« Tu sais, ils ne sont pas méchants, bêtes certainement, mais pas méchants et rien ne justifie l'angoisse que tu sembles ressentir. »
Je relevais la tête et l'observai. Elle était petite avec un joli visage fin, des yeux bleus tirant sur le mauve et des cheveux noirs coupés assez courts et qui pointaient dans tout les sens. Son visage ne reflétait pas la curiosité malsaine que j'avais pu voir chez les autres lycéens, elle avait une expression bienveillante .
« Qu'en sais-tu ? lui répondis-je agressivement
-Ils t'ont fixée, dévisagée et ont déblatéré sur ton dos toute la matinée ? Et alors la belle affaire. Nous sommes dans une petite ville. Tu es très belle, alors tous les garçons rêvent que tu deviennes leur petite amie et toutes les filles crèvent de jalousie. Tout ceci bien que ton look laisse à désirer. C'est normal, enfin hormis tes vêtements et il va falloir vraiment faire quelque chose. Bon enfin bref, le problème c'est qu'avec ton petit coup d'éclat à la cafèt' au mieux tu passeras pour une timide au pire pour une folle. Mais heureusement pour toi, je suis là me dit-elle avec un sourire, je vais t'aider et dès la semaine prochaine tu seras la fille la plus populaire du lycée. Mais sache que c'est par tes actes que tu existeras. »
J'étais restée bouche bée. Depuis un an, on ne m'avait jamais parlé comme cela. On faisait toujours attention à ce que l'on me disait de peur que je m'effondre. J'entendais la pitié au fond de leur voix, au mieux de la compassion. Mais là elle me parlait comme si j'étais une petite fille capricieuse. J'avais envie de lui hurler dessus, lui dire qu'elle n'avait pas le droit de me juger car elle ne connaissait pas mon passé. Mais justement je ne voulais pas que l'on sache mon passé, je ne voulais plus de cette pitié. Ce que cette fille m'offrait c'était justement la possibilité de reprendre possession de ma personnalité, de mes envies, de mon avenir. Il y avait encore une semaine, je croyais que ma vie s'était arrêtée sept ans plus tôt et là je me rendais compte qu'elle ne faisait que commencer. Alors sans que je me rende compte de quoi que ce soit je lui soufflais.
« Ok
Son sourire s'agrandit et elle me tendit la main.
-Bonjour je suis Alice Brandon
Je lui serrai la main.
-Bonjour je suis Isabella Swan
-Eh bien, Isabella, a partir de maintenant tu seras Izzy !
-Et moi je t'appellerai Lili!»
C'est ainsi qu'Alice devint ma meilleur amie, bien sur il y avait eu quelques clashs comme le premier relookage où j'avais réellement pété un plomb devant ce qu'elle voulait que je porte. Nous avions fini par trouver un terrain d'entente, elle pouvait choisir ce qu'elle voulait à condition qu'elle respecte mes critères qui était assez nombreux mais dont les plus importants étaient pas de décolleté ni au niveau de la poitrine ni dans le dos, pas de vêtements moulants, et je ne voulais pas que mes jambes soient dénudées.
Alice ne m'avait rien demandé sur mon passé, même si elle savait que quelque chose de grave m'était arrivé. Elle savait que je faisais des cauchemars et bien souvent elle m'avait consolée lorsque je dormais chez elle. Ses parents avaient fait preuve de la même discrétion et avait été formidables avec moi.
Et petit à petit, grâce à elle, j'avais commencé à panser mes plaies.
Je composais son numéro et elle décrocha à la première sonnerie.
-Ici Lili la plus talentueuse des stylistes de ce continent !
-Et surtout la plus modeste dis-je en riant
-Izzy, tu n'as pas honte ! En tant que meilleure amie tu devrais surenchérir sur les compliments.
-Excuse moi ma chère mais moi j'aurais plutôt dit la plus talentueuse de la planète.
-Voilà c'est beaucoup mieux ainsi rigola-t-elle
-Est-ce que cela te dis de déjeuner avec moi ?
-Quelle question, on se rejoint où tu sais dans vingt minutes ?
-Ça marche pour moi à tout de suite !
Vingt minutes plus tard, nous étions à la terrasse de notre petit restaurant préféré. Une fois servies, Alice commença les hostilités.
-Franchement je me demande pourquoi je me décarcasse à t'acheter des fringues correctes si c'est pour que tu portes des trucs aussi horribles.
-Premièrement ce n'est pas horrible puisque c'est toi qui me les a achetés !
-Il y a deux ans Izzy ! DEUX ANS !
-Deuxièmement je fais ce que je veux.
Elle me tira la langue et se mit à bouder. J'esquissais un sourire. Nos conversations commençaient toujours par une petite dispute à propos de mes fringues.
-Je déménage, lui annonçais-je, et devine quoi ? Je vais avoir un dressing !
Ses yeux s'illuminèrent, et avec un grand sourire elle se mit à taper des mains tout en sautillant sur son siège.
-Oh bon sang Izzy il faut absolument que l'on fasse du shopping toute les deux ! Mais attends... tu déménage ?
-J'ai acheté un appart sur la seconde avenue. Je ne serai pas très loin du musée et du Starbuck ! lui dis-je en rigolant
-Il va vraiment falloir songer à te désintoxiquer
Reparler du Starbuck me fit penser à l'inconnu qui m'avait bousculée ce matin et je ne pu retenir un soupir mais celui-ci n'échappa pas à mon amie.
- Que se passe-t-il ?
- Rien…
- Je ne t'ai pas vu avec cette expression sur le visage depuis longtemps donc ne me dit pas qu'il ne se passe rien.
- J'ai rencontré quelqu'un ce matin qui m'a rappelé une connaissance de mon enfance et comme cette personne est morte depuis douze ans ça ne peut pas être lui.
- Edward… Souffla Lili
Je restais pétrifié la fourchette en l'air. Comment connaissait-elle le nom d'Edward. Alice avait un air paniqué en se rendant compte de ce qu'elle venait de dire.
- Comment... murmurais-je
- Oh je suis désolé Isabella, mais quand tu faisais tes cauchemars tu n'arrêtais pas de l'appeler dit-elle d'une petite voix aiguë trahissant sa panique
Je fermais les yeux essayant d'intégrer cette information dans mon cerveau : je parle en dormant
- J'ai dit d'autres choses ?
- Juste «ne lui faites pas de mal » et « Edward ne me laisse pas » murmura-t-elle
-Je refais des cauchemars… lui dis-je sur le même ton
Alice fit tomber le verre qu'elle tenait dans les mains et celui-ci se fracassa sur la table. Les autres clients nous regardaient de travers et un serveur accouru. Il y avait des morceaux de verre dans nos assiettes.
-Je suis désolée, je suis désolée bredouillait Alice.
Je ne savais pas si elle s'adressait au serveur ou à moi mais je voyais qu'elle avait du mal à maitriser sa panique. Je ne l'avais jamais vu dans cet état.
-Nous avons terminé dis-je au serveur, apportez nous l'addition.
Cinq minutes plus tard, nous marchions silencieusement en direction de l'appartement-atelier d'Alice. Jamais durant ces cinq années, elle n'avait laissé entendre qu'elle connaissait l'existence d'Edward. Je n'en avais parlé à personne, ni mes parents, ni les enquêteurs, ni Alice. Pourquoi n'avait-elle jamais abordé le sujet. Elle ne m'avait pas posé de questions lorsqu'elle m'avait accompagné pour faire mon tatouage : un triskel avec un E et un B entrelacé et pourtant elle avait du supposer que le E devait correspondre à Edward. Perdue dans mes pensées je ne m'étais pas aperçue que nous étions déjà arrivées. Alice ouvrit la porte et s'assit sans aucune délicatesse sur son canapé sans se préoccuper de froisser les tissus déposés dessus alors que habituellement elle considérait ses tissus et autres accessoire comme les plus merveilleux trésors. De plus elle était étrangement calme depuis notre départ du restaurant. Je filais dans sa cuisine pour nous préparer du café, j'allais en avoir besoin. J'avais vécu ici pendant un bon mois au début de nos études, Lili voulant absolument que l'on soit colocataire, mais une bonne cinquantaines d'aiguilles plantés dans les pieds plus tard, j'avais décidé d'avoir mon chez moi. Une fois le café prêt je m'installais dans le fauteuil en face d'elle. Le silence était pesant. Lili semblait encore sous le choc. Je ne savais pas comment commencer la discussion qui allait certainement venir. Finalement c'est Alice qui brisa le silence.
-Depuis quand ?
-Une semaine.
-Tu sais pourquoi ?
Je lui fis signe que non. J'avais beau me creuser la tête je ne savais pas pourquoi. J'avais l'impression d'être face à un puzzle où il manquait beaucoup trop de pièces.
-Pourquoi ne m'as tu pas dit que tu savais pour Edward ? Lui dis-je
-Tu ne m'en avais jamais parlé, j'ai supposé que tu ne voulais pas que l'on sache.
-C'était pas vraiment ça, mais il m'est difficile d'en parler, ça …. ça fais trop mal.
De nouveau le silence se fit entre nous, j'avalais ma tasse de café pour me donner une contenance.
Après un petit moment je lui dit.
-On ne va pas se voir pendant un petit moment, je vais avoir un nouveau contrat.
Alice releva la tête
-Nonnnn Izzy tu ne peux pas faire ça nous devons aménager ton dressing.
Je souris car je venais de retrouver ma Lili.
-Ça attendra et en plus je ne vais pas beaucoup sortir pendant ces deux mois, alo...
-QUOI DEUX MOIS ! Mais c'est jamais aussi long d'habitude dit-elle avec une moue adorable.
-C'est un gros contrat et je vais empocher un petit pactole lui dis-je en souriant, ce qui me permettra de faire des investissements comme par exemple miser sur la styliste la plus talentueuse du monde.
-Izzy, tu sais que j'ai pas besoin de ton argent. On ne peut pas ne pas se voir pendant deux mois me répondit-elle en boudant
-Tu viendras me voir quand j'aurai emménagé, je te promets de me libérer une soirée par mois pour toi.
-Comment vas-tu gérer tout ça ? dit elle en reprenant son sérieux. Je sais que quand tu bosses tu ne dors pas beaucoup alors si le peu que tu dors tu le passes à cauchemarder...
-T'inquiète pas pour moi j'ai géré pire que ça.
Elle me lança un regard noir mais s'abstint de toutes questions.
-Promets moi de m'appeler, si tu as besoin de moi à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Je me levais et pris Alice dans mes bras, elle était une amie merveilleuse, toujours prête à me venir en aide même si cela la faisait souffrir.
-Promets le moi reprit-elle
Je soupirais un grand coup
-J'aurai mieux fais de me taire marmonnais-je
-Izzy !
-Je te le promets.

mercredi 26 janvier 2011

Maux 2 passe Prologue

Voici ma fiction en cours :
Bella et Edward ont un passé commun très difficile. Elle le croit mort. Il est rentré au FBI pour la retrouver mais les démons de leur passé sont sur leurs traces.

Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture Colinelou
 
 
Prologue
Edward entra dans le Starbucks Coffee et balaya la salle du regard.
« La cible vient d'arriver donc elle doit être au comptoir est-ce que tu la vois ? » lui souffla la voix de Jasper dans son oreillette.
Il toussa une fois pour lui confirmer.
La fille avec qui il devait avoir une approche discrète était devant lui en train de commander un café. Il ne voyait d'elle que ses longs cheveux bruns ondulés. Elle portait un simple jean et une tunique à manches longues mais il pouvait voir sa silhouette harmonieuse. D'après leurs informations, elle avait 22 ans et se nommait Mary Bells. Sa mission était simple, faire connaissance avec elle pour découvrir si elle faisait bien partie de l'organisation qu'ils visaient à démanteler. Son nom était apparu il y a peu de temps dans les fichiers informatique de leur société. Mais la demoiselle n'était pas facile à aborder, sans savoir comment elle arrivait facilement à se soustraire à leur filature et le seul lieu connu où elle se rendait régulièrement était ce café. Ils ignoraient où elle vivait et n'avaient d'elle qu'une photo où on la voyait vaguement, prise devant les locaux de l'organisation.
Elle paya sa commande et s'approcha de la sortie. A ce moment elle fut percutée et lâcha son café qui se répandit sur le sol.
-Merde ! jura t-elle en regardant ses chaussures inondées de café.
-Excusez-moi lui dit la voix de ténor d'Edward. Je ne faisais pas attention où j'allais.
Elle releva les yeux sur lui.
Soudain en voyant ses prunelles chocolats il eu comme un flash
« Bella ! Bella ! » criait-il alors que l'homme l'entrainait au loin.
Il se débattait mais il était trop petit pour résister à l'homme qui le tenait. Le regard chocolat de la fillette était terrorisé.
« Edward ne me laisse pas ! » criait-elle.
L'homme qui la retenait avec son sourire sadique lui soufflait des choses à l'oreille. La dernière chose qu'il vit fut les larmes coulant le long des joues de la fillette.
-Excusez-moi lui dit-il d'un ton peu assuré, on se connait ?
La jeune femme avait pâli en le voyant.
-Non répondit-elle précipitamment.
«Mais qu'est ce que tu fou ? » lui cria Jasper dans l'oreillette.
-Laissez-moi vous prendre un nouveau café se reprit Edward.
-Je … je suis pressée… lui dit la jeune fille et elle se précipita dehors sans qu'il n'ai le temps d'ajouter quoi que se soit d'autre.
« Et merde c'était quoi ça Edward ? On l'a perdue ! » cria Jasper

Une rentrée catastrophique ?

Voici un OS écrit pour un concours pour Love-Lemon-in-Fic. "Comment réussir une bonne rentrée Lémoniaque ? "
Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture


twilight_edward_bella1





-Votre nom ?
-Isabella Swan dis-je poliment.
Je regardais la femme en face de moi. Elle approchait la soixantaine et avait un air de profond ennui sur le visage. Ses cheveux gris coupés dans un carré strict lui donnait un air sévère que son regard gris démentait. Celui-ci semblait si doux. Alors pourquoi cet air blasé ? Peut être avait-elle vu tellement d'étudiants dans ces murs qu'elle avait perdu foi en ce qu'elle croyait en choisissant ce métier. La passion ne l'animait plus, son regard semblait éteint... Serais-je ainsi lorsque comme elle j'aurai eu une longue carrière en tant que professeur, puisque c'était à cela que je me destinais. J'étais ce qu'il y avait de plus banal dans mes désirs. Avoir un métier qui me plaisait, trouver l'amour de ma vie, avoir des enfants, une jolie maison, une vie heureuse. En gros je ne demande pas la lune même si pour le moment tout ceci me semblait bien lointain.
-Voici votre emploi du temps, ainsi qu'un plan du campus, je serais votre professeur référent
pour tout ce qui concerne l'administratif cependant comme vous n'êtes pas la seule je vous prierais de ne pas me déranger pour rien. Vous aurez cet après-midi votre premier cours avec moi et j'établirais des groupes de niveau en fonction de la composition que vous avez du fournir, et à ma demande, lors de votre inscription. Heureusement pour vous, ce n'est pas moi qui décide des admissions dans cet établissement car sinon bon nombre d'entre vous aurait été recalé.

Rectification, cette femme n'avait plus la moindre once de douceur dans ses prunelles, faites que je ne devienne pas un jour aussi aigrie qu'elle. Et dire qu'elle serait le professeur avec qui je passerai le plus de temps puisqu'elle enseignait la littérature. J'attendais tellement cette entrée à l'université pour enfin oublier cette ambiance mesquine du lycée, où tout est conditionné selon votre statut social, votre popularité, où tout n'était que pure hypocrisie aussi bien au niveau des élèves, que des enseignants. J'osais espérer qu'ici le mérite
prédominait sur le reste. Le fait qu'elle sous entende que je n'avais pas le niveau pour être ici me fit l'effet d'un coup de poignard. J'avais tellement sacrifié pour pouvoir être admise à Dartmouth l'une des universités les plus sélective du pays et mon père était tellement fier de moi, je ne voulais pas lui faire honte.
L'autre raison pour laquelle j'étais heureuse d'être ici c'est l'éloignement avec mon pire cauchemar, mon ennemi, qui lui, avait été admis à Harvard, j'ai nommé Edward Cullen.
Depuis deux ans maintenant que cette antipathie était née entre nous mais une chose est certaine c'est
qu'Edward Cullen me haïssait autant que moi même je le détestais. Il avait fait de ma vie de lycéenne un enfer et fièrement je lui avait rendu coup pour coup. Notre haine allait jusqu'à nos résultats scolaires où durant toute notre scolarité nous nous étions battus pour avoir les meilleurs notes. J'avais fini major de promotion de justesse mais je n'étais pas peu fière d'avoir gagné cette bataille.
-Avez vous des questions ? me dit Mlle Frost en articulant exagérément.
Elle avait certainement du déjà me poser la question et perdue dans mes pensées je ne l'avais pas entendu
-Non bafouillais-je alors que je sentais les rougeurs envahir mon visage.
Génial ! Déjà qu'elle n'avait visiblement pas une haute opinion de moi maintenant, elle allait carrément me prendre pour une débile.
-Très bien nous nous reverrons cet après midi dit-elle en replongeant son nez dans ses dossiers, manière très agréable de me congédier.
Je sortis et passa les heures suivantes à me repérer sur le campus, récupérer la clé de la chambre qui m'avait été attribuée et que j'allais visiblement partager avec une colocataire qui s'était déjà adjugée la meilleur place dans la chambre, et installer mes maigres affaires.
J'espérai que ma colocataire serait sympa même si visiblement, au vu des tonnes de produits de cosmétiques qui avaient envahies la petite salle de bain, n'avait pas le même mode de vie que moi. Après avoir pris vite
fait un sandwich, je me dirigeais vers l'amphithéâtre où avait lieu mon premier cours avec Miss frigide en personne. C'était sans compter sur mon sens de l'orientation exceptionnel car je réussi à me perdre et il
me fallut bien vingt bonnes minutes afin de trouver ma destination. J'entrais dans l'amphi au moment où la sonnerie finissais de retentir. Tout le monde était déjà installé et le silence régnait dans la pièce.
-Mademoiselle Swan ! Je suis ravie que vous daignez nous faire grâce de votre présence dit la voix dédaigneuse de Mlle Frost.
Alors que j'avais espéré pouvoir m'installer discrètement, cent cinquante paire d'yeux étaient maintenant fixées sur moi. Le sang afflua jusqu'à mon visage et je maudissais mes parents de m'avoir pourvu de ce handicap
qui s'ajoutait à une longue liste comme mon sens inexistant de l'orientation, où bien mon incapacité à me mouvoir sur une surface plane sans trébucher. Alors que je descendais dans l'amphithéâtre à la recherche d'une place mes yeux croisèrent un regard vert et un sourire narquois.
NON !
Que faisait-il ici ? Il devait être à Harvard, je ne devais plus le revoir. Jamais !
Sous le choc je laissais tomber mon cahier au milieu de l'allée.
-MADEMOISELLE SWAN ! C'est pour aujourd'hui où demain ? claqua la voix de Miss frigide.
Je LA hais ! Je LE hais !
Je ramassais vite mes affaires et m'installa à la place vide se trouvant à ma droite et baissa la tête afin de me faire oublier.
-Salut me souffla la voix sur ma droite.
Je jetais un coup d'œil à ma voisine. C'était une jolie fille brune, avec des yeux pleins de bonté et qui comme moi semblait timide.
-Je m'appelle Angela Weber chuchota-t-elle tout en surveillant le dragon se situant sur son estrade.
Je lui fit un petit sourire
-Enchantée, je suis Bella S...
-Swan me coupa t-elle avec un petit sourire. Elle reporta son attention sur la prof et je fis de même.
Miss frigide nous expliqua qu'elle allait nous répartir en cinq groupes en fonction des résultats des compositions que nous lui avions adressé. Il y aura le groupe des irrécupérables, des médiocres, des un peu moins médiocres, des passables et enfin celui dont on peu espérer qu'ils obtiennent la moyenne à l'examen finale.
-Putain ! Elle porte bien son nom celle-ci marmonnais-je.
Angela émit un léger ricanement.
Mlle Frost continuait son monologue en nous expliquant ce qu'elle attendait de nous durant notre scolarité ici.
-En tout cas, il y en a un qui a l'air chaud ici, il te dévore des yeux depuis que tu es rentrée me chuchota Angela.
Je lançais un regard furtif dans la direction que regardais Angela.
Cullen !
Il me fixait et si ses yeux avaient été des fusils je serais morte à cet instant. Je soutins son regard en murmurant à ma voisine.
-Aucune chance, je peux te l'assurer.
Je fixai toujours Cullen, et comme au lycée il était entouré de sa cour. Une horde de filles minaudait autour de lui essayant d'obtenir une miette d'attention. Je pensais qu'ici, les bimbos et autres potiches n'avaient pas leurs places. Pour être admis ici, il fallait un minimum d'intelligence alors comment pouvaient-elles se laisser diriger par leurs hormones. Putain réfléchit une seconde Bella, Edward Cullen a beau être un connard arrogant il est aussi un foutu fantasme sur pattes.
Finalement Miss frigide nous annonça nos groupes, je me trouvais dans celui « je peux espérer avoir la moyenne » ainsi qu'Angela, ce qui me fit plaisir car elle avait l'air sympathique et j'étais persuadée que nous pourrions devenir amies. Ce qui me plu beaucoup moins, c'est que Cullen faisait parti de mon groupe. Autant noyé dans la masse des cent cinquante élèves, je pouvais l'éviter, autant dans un groupe de trente, cela
devenait beaucoup plus difficile.
-Vous me ferez un devoir pour la semaine prochaine « La façon dont Shakespeare dessine ses
personnages féminins est-elle misogyne ? »
nous annonça notre chère professeur.

Avait-on idée de donner un devoir dès le premier jour de cours, cette femme était vraiment sadique. Un brouhaha se fit entendre dans l'amphithéâtre, mais cela ne perturba pas du tout Miss frigide car elle poursuivit.
-Et pour ce devoir vous serez en binôme. Elle prit une feuille sur son bureau
-Swan avec Cullen !
-NON ! Criais-je
-NON ! Entendis-je une voix masculine que je reconnu comme celle de Cullen
Elle releva la tête et eu un sourire cruel, alors que la plupart des élèves nous fixaient alternativement moi et Cullen.
-Mais je ne vous donne pas le choix, et je vous signale au hasard que tout devoir non rendu dans les temps équivaux à un zéro ce qui serait fort compromettant pour espérer poursuivre vos études ici.
Comment ai-je pu un instant penser que cette femme ai pu avoir un minimum de gentillesse en elle. Il faut croire que je n'avais aucun don pour la psychologie. Je laissais tomber ma tête sur mon bras posé sur la table
devant moi tout en grognant, alors que le dragon continuait d'annoncer la composition des binômes.
-Tu le connais ? me souffla Angela
-C'est un cauchemar, je vais me réveiller, c'est un cauchemar ! Marmonnais-je
Je repensais à notre expérience en tant que binôme où par sa faute j'avais subi l'une de mes plus grande honte de ma vie.
A cause de notre niveau quasiment identique, notre professeur de science M. Banner nous avais mis ensemble, dans le cours de biologie avancé. Ce jour là nous devions pratiquer la dissection d'une grenouille. Lorsque le batracien fut devant nous mon teint devint olivâtre ce qui sembla fortement amuser Edward.
-Les dames d'abord dit-il en me tendant le scalpel.
Bien évidement ma fierté m'empêcha de refuser et lorsque la lame perça l'abdomen mou de la grenouille, je fus prise de nausées. Ma maladresse fit le reste, et je ne sais pas comment, mais je réussi à m'entailler le doigt avec le scalpel. Le malaise n'étant pas loin, l'odeur de fer provenant de mon sang me fit perdre conscience. Je me suis réveillée dans les bras d'Edward alors qu'il m'emmenait à l'infirmerie. Le reste ne fut que sarcasmes et moqueries pendant une semaine même si au moment
de me réveiller j'avais cru percevoir une lueur d'inquiétude au fond des ses merveilleuses prunelles.

-Bella, le cours est terminé m'annonça Angela
Je relevais les yeux et elle me fit un petit sourire. Cette fille était vraiment sympa, nous ne nous connaissions pas et déjà elle se comportait comme une amie.
-Merci Angela lui dis-je avec un sourire
Après avoir comparé nos emplois du temps et s'être aperçues que nous avions choisi les mêmes options, nous nous dirigeâmes vers notre prochain cours.
-Alors tu le connais, me demanda-t-elle
-Oui, nous venons du même lycée, et je peux te dire que j'aurais préféré ne l'avoir jamais vu. C'est le mec le plus arrogant, le plus antipathique, le plus rancunier, le plus prétentieux, le plus détestable et j'en passe que je connaisse.
-Eh bien, on peut dire que tu n'es pas avare de qualificatifs le concernant rigola-t-elle
-Je le hais autant qu'il me hait.
Elle me regarda intensément comme si elle me sondait
-Je n'en serais pas aussi sûr me dit-elle en souriant
alors que j'allais répliquer j'entendis une voix que je connaissais trop bien dans mon dos.
-Isabella !
Je levais les yeux au ciel, il était le seul à utiliser mon prénom en entier sachant pertinemment que cela m'énervait. Je me retournais et le vis entouré de sa nouvelle cour. La fille qui le collait le plus
ressemblait à une poupée siliconée habillée avec une jupe trop courte ainsi qu'un chemisier trop petit pour elle et une sucette en guise de collier. Une sucette ? Comment une nana comme cela avait-elle pu atterrir à Dartmouth. Et la manière qu'elle avait de le coller comme si il était sa chose m'agaçait prodigieusement.
-Cullen, finalement Harvard n'a pas voulu de toi. Tes parents n'ont pas donné un pot de vin assez conséquent ? lui dis-je de mon ton le plus dédaigneux.
Je vis un éclair de colère traverser ses yeux mais il se reprit très vite et m'offrit un sourire méprisant.
-Moi aussi, je suis ravi de te revoir Swan ! Et j'avoue que tu as illuminé ma journée avec ton entrée fracassante rigola-t-il. Ahhh Isabella, tu es toujours aussi prompt à te faire remarquer même si ce n'est pas forcément dans le bon sens.
Aussitôt mon visage devint cramoisi en repensant la honte de mon arrivé. Il se pencha vers moi et me murmura à l'oreille
-Et il est toujours aussi facile de faire apparaître ses jolies rougeurs sur ton visage.
Son odeur vint chatouiller mes narines, il sentait terriblement bon et je me sentis comme enivrée. Son souffle glissa le long de me cou et je fus parcouru de frisson. Tentant de reprendre mes esprits je lui dit brusquement.
-Que veux-tu Cullen ?
Il me fit son sourire en coin.
-Comme Miss Frigide, nous a donné ce devoir et que mon emploi du temps est plutôt chargé, et je sais combien cela te perturberai d'avoir un zéro dès ton premier devoir, je suis prêt à sacrifier deux précieuse heures de mon temps pour toi ma chère Isabella.
Ô comme je le détestais ! Le pire c'est que j'étais coincée, j'aurais très bien pu faire ce devoir seule mais j'étais persuadée que Miss frigide aurait vu que le travail n'était que de moi. Au passage je notais qu'Edward et moi utilisions le même surnom pour notre professeur de littérature.
Je soupirais
-OK quand ?
-Ce soir 20h ici !
Je ne lui répondit pas et poursuivit mon chemin en direction de mon cours, il verrait bien si ce soir je serais là où pas. Je sentais son regard sur moi et j'étais persuadée qu'il avait ce sourire en coin que je détestais tant, ce sourire qui le rendait si sexy, si dangereux... Il savait que je serais là, il me connaissait trop bien...
Angela me rattrapa
-Ouahhh c'était quoi ça ? me dit-elle
-Edward Cullen répondis-je en haussant les épaules
-Non je parle de la tension sexuelle entre vous deux !
Je m'arrêtais brusquement et la regardais comme si elle venait de sortir de l'asile.
-Qu'est ce que tu racontes ? Il n'y a rien de plus que il me déteste, je le hais et je vais passer deux heures atroce en sa compagnie.
-Attends tu n'as pas vu comme il te regarde ? Et je peux t'assurer que je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué, j'ai cru que la pétasse qui le colle allait te sauter dessus pour t'arracher les yeux.
Je repris ma route en secouant la tête. Angela se trompait totalement. Edward Cullen n'était absolument pas intéressé par moi, je n'étais pas son genre de fille et de toute façon il ne m'intéressait pas non plus.
Bon OK, il m'est arrivé de fantasmer sur lui, mais c'était toujours inconsciemment. Bella arrête de te mentir ! Tu rêve de sentir son corps contre le tien... Je me fustigeais mentalement.
Le reste de l'après-midi se déroula plus calmement, nos autres professeurs ne ressemblant pas à un psychopathe en jupon. Après la fin des cours je rentrais chez moi en espérant voir ma colocataire afin de faire
connaissance, mais la chambre était vide. Je préparais donc mon sac avec quelques affaires en prévision de notre séance de travail de ce soir, dont les quelques livres de Shakespeare que je possédais. Puis après
avoir pris une douche afin d'évacuer la tension de cette journée infernale, me préparais avec soin. Loin de moi l'idée d'essayer de plaire à Cullen, mais si au moins je pouvais éviter ses sarcasmes sur mon look, cela me ferai le plus grand bien. C'est donc vêtu d'un jean, d'une tunique avec un look un peu bohème et de ma paire de botte que je me préparais à sortir quand mes yeux se posèrent sur la table de nuit de ma voisine. Au milieu des emballages de préservatifs déchirés trônait un collier en forme de sucette.
Pas de doute j'étais maudite.
Je me dirigeai vers la cafétéria du campus, autant aller vers mon calvaire le ventre plein au moins je n'ajouterai pas à l'ennui que promettait cette soirée, les borborygmes de mon œsophage. A peine avais-je franchi les portes que mon regard se posa sur Lui. Cullen avec Miss sucette collée à ses basques. J'avais la nausée à cette vision. Comment pouvait-il s'afficher avec cette dinde. Et dire que j'allais devoir la supporter pendant une année. Mon estomac se révulsa à cette pensée et je fis demi-tour sans que Cullen ne s'aperçoive de ma présence.
Il était encore tôt mais je n'avais pas le courage de rentrer chez moi au risque de voir la pimbêche débarquer. Aussi, je m'installais sur un petit muret vers notre lieu de rendez-vous et commençais la relecture de
Roméo et Juliette. Plongée dans ma lecture je ne vis pas le temps passer, Miss frigide avait beau être une mégère le sujet qu'elle nous avait donné était par contre fort intéressant. Une fois mon livre terminé je regardais l'heure.
20H30 !
Mon livre claqua lorsque je le refermai brusquement. Ce mufle avait osé me poser un lapin. La colère envahi mes veines. Je me relevais brusquement et alors que je m'apprêtais à prendre mon sac deux mains se posèrent sur mes hanches. Il était derrière moi, je pouvais sentir la chaleur de son corps dans mon dos. Je reconnu son odeur avant qu'il ne parle
-Excuse moi d'être en retard souffla-t-il à mon oreille.
Un frisson me parcouru et ma colère redoubla. J'en voulais à mon corps de réagir ainsi dès qu'il était proche de moi. Je me détachais de lui brusquement et allais prendre mon sac quand il me devança et attrapa ma
main pour m'entrainer à l'intérieur du bâtiment. Sans un mot je le suivis, c'était comme si le contact de sa main sur la mienne avait annihilé tout mon libre arbitre. Je m'en voulais d'être aussi faible. Nous entrâmes dans une salle et il déposa nos affaires sur une table. Une fois que le contact fut rompu entre nous je repris possession de mon esprit et comme à chaque fois que je me trouvais en face de lui j'usais de sarcasme et d'agressivité.
-Tu as réussi à te débarrasser de tes sangsues ?
Il s'installa sur une chaise, posa ses pieds sur la table et ouvrit un paquet de Chamalow ce qui m'énerva encore plus. Comment pouvait-il être aussi à l'aise alors que moi j'avais les nerfs à fleur de peau.
-Serais-tu jalouse par hasard ? me dit-il avec son sourire en coin.
-En quoi devrais-je être jalouse de ses pimbêches ? J'ai d'autres ambitions que celle de passer ma journée à me prosterner devant le « Mâle ».
-Finalement tu es aussi misogyne que Shakespeare, vois comment tu traites tes congénères me nargua-t-il
-Quoi ? Tu oses me comparer à ces filles ! Et puis si il y a un misogyne ici c'est bien toi, il n'y a qu'à voir comment tu te comportes avec elles, tu les utilises comme des objets sexuels puis tu les jettes sans aucune compassion. Si tu aimais réellement les femmes tu n'agirais pas de la sorte lui crachais-je au visage.
-C'est bon on le fait ce devoir, j'ai pas toute la nuit devant moi, et je n'ai certainement pas l'intention de la passer avec toi me dit-il d'un ton dédaigneux.
Il n'avait pas tord plus vite ce devoir serait fait plus vite je pourrais partir d'ici. Avec un soupir je m'assis près de lui et tira un papier et un crayon.
-Allons y quels sont tes arguments ? lui dis-je d'une voix lasse.
-Pour moi Shakespeare n'était pas misogyne me lança t-il donc comme je suis persuadé que tu penses le contraire on a qu'a faire chacun une partie.
-Je pense comme toi dis-je vraiment surprise, la plupart des gens ne voyant pas plus loin que les textes de ses œuvres tel qu'ils sont écrits. Mais peut être n'ai-je pas les mêmes arguments que toi !
-Vas y je t'écoute dit il avec une lueur d'intérêt dans les yeux.
-Je ne pense pas que nous pouvons classer Shakespeare comme, soit un misogyne ou un féministe. D'ailleurs il n'aurait pas compris ces mots avec le sens que nous leurs donnons aujourd'hui. Mais mon opinion est que Shakespeare était loin d'être le misogyne que l'on pouvait trouver dans l'Angleterre élisabéthaine. Il faut considérer Shakespeare dans le contexte de l'époque. Il vivait à l'époque où les femmes étaient généralement considérées comme les propriétés de leurs pères, leurs maris et des dirigeants. Elles se sont mariés en fonction de leurs richesses, propriété, pouvoir et leur position, sans leur permission ou beaucoup de considération pour leurs sentiments. Certes, les parents aimaient leurs filles, mais les coutumes étaient qu'elles devaient apprendre à gérer un ménage, à coudre, peut-être la musique et la danse (en fonction de leur position sociale). En général, elles ne sont pas éduquées, la plupart ne savent ni lire ni écrire.
Je m'interrompis un instant, Edward semblait fasciné par ce que j'étais en train de dire et pour la première fois depuis longtemps je ne le vis pas avec cet air moqueur sur le visage comme il avait constamment avec moi.
Il me fit signe de poursuivre.
-Les femmes qui se sont rebellées ont été considéré comme inhabituelles, souvent non distinguées
voir vulgaires, parfois mariables. Bien sûr, il y a eu des exceptions,  la reine Elizabeth I étant la principale, mais elles étaient rares. Mêmedans la profession de Shakespeare, les femmes n'étaient pas autorisées par la loi, à se produire sur la scène publique.

-Et pourtant, dans ses pièces, Shakespeare a écrit de nombreux personnages féminins qui ont été intelligentes, indépendantes, pleines d'esprit, fortes, déterminées, et beaucoup en dehors de la norme poursuivit Edward. Il les a présentées alors pas comme des héroïnes juste faibles, jolies,
impuissantes a être sauvées par leurs hommes, mais comme des dames fortes, dynamiques, à part entière, prenant souvent le dessus de leurs hommes.

-Pense à Béatrice dans "Beaucoup de bruit pour rien" le coupais-je, Katherine dans "La Mégère apprivoisée", Rosalind dans "Comme il vous plaira", Viola dans "La Nuit des Rois", Gertrude dans "Hamlet", Cordelia  et ses sœurs dans "Le roi Lear », Lady Macbeth, Portia dans "Le
Marchand de Venise "et beaucoup plus. Même Juliette, l'héroïneromantique par excellence, n'a pas été, même à l'âge de 14 ans, juste un joli visage fragile, entre elle et Roméo, elle était la partenaire solide, stable, il était l'impulsif, un suggestible. Shakespeare avait une vision de la femme en avance sur son temps. Mais il a écrit à son époque, et l'attitude des autres personnages de ses pièces le reflètent certainement, mais la façon dont il a présenté ses femmes montre
clairement qu'il les voyait très différemment de la plupart des gens. Il  leurs a donné la puissance et l'indépendance à une époque où la plupartdes femmes n'en avaient pas. Il a écrit des femmes "vraies", pas seulement idéalisées, image fantaisiste d'une belle, fragile, dorlotée.
Il a écrit des caractères multi-couches avec des vies émotionnelles complexes, leurs motivations et leurs pensées ne faisaient pas d'elles moins que les hommes. Et c'est ce qui a été un incroyable exploit, à cette époque*.
Je m'arrêtais hors d'haleine et je rougis sous le regard d'Edward. Pour la première fois depuis longtemps nous étions sur la même longueur d'onde, nous avions réussi à débattre sans nous

chamailler, sans un mot plus haut que l'autre, sans sarcasme. Je ne savais pas ce qui se passait derrière ce regard mais j'avais la sensation d'avoir un autre Edward devant moi, comme si il s'agissait du vrai Edward, l'ancien Edward. Lentement sa main monta, hésitante, puis replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Elle s'attarda le long de ma joue comme une légère caresse. Je sentais la chaleur de ses doigts laisser un tracé brulant sur ma peau. Et je m'aperçus que je voulais Edward, que je l'avais toujours voulu, et que derrière ma colère permanente envers lui, c'était ma frustration de ne pas l'avoir qui s'exprimait. Devant la puissance de ce sentiment, je me mis a paniquer.
-Je... Il faut que j'y ailles bafouillais-je
Ses yeux se noircirent de colère, et son visage repris son air méprisant. Comme un masque songeais-je.
Je récupérais mes affaire en vitesse et me précipita sur la porte. Mais celle-ci ne s'ouvrit pas.
-Qu'est ce que c'est que cette histoire dis-je en m'acharnant sur la poignée.
Edward me rejoignit et essaya également d'ouvrir la porte.
-Elle est verrouillée ! constata-t-il
-Bravo Sherlock, t'as trouvé ça tout seul assénais-je
La trêve était terminée.
Il ne me répondit pas et vérifia l'autre porte de la pièce, fermée aussi.
Nous étions au rez de chaussée mais les fenêtres étaient grillagées,
nous étions coincés.
-C'est quoi ce délire ? Une sorte de Bizutage ? Je te préviens Cullen si j'apprends que ce plan foireux vient de toi je te le ferais payer dis-je d'une voix suraiguë.
-Tais toi, tu crois que ça me fait plaisir d'être coincé avec toi cracha-t-il en regardant son portable qui n'avait plus de batterie.
-Oh c'est certain, tu voulais sans doute retrouver ta Miss Sucette !
-C'est l'hôpital qui se fout de la charité gronda-t-il
-Excuse moi ! mais si dans cette pièce il y a quelqu'un qui baise avec tout ce qui bouge c'est bien toi ! Eddy ! lui répliquais-je.
-Ah oui et tu faisais quoi avec l'indien ? Du tricot peut être... dit-il en se rapprochant de moi.
La rage bouillait en moi, que savait-il de ma relation avec Jacob.
Personne n'était au courant qu'il y ai eu quelque chose entre lui et moi.
-Ça ne te regarde pas criais-je.
Sous le coup de la colère, j'allais le gifler mais avant que ma main atteigne sa joue, il l'attrapa et me plaqua contre le mur. Il posa sa bouche sur la mienne et ses lèvres caressèrent les miennes. Mon corps qui attendait depuis si longtemps ce moment se plaqua encore plus contre le sien et je répondis à son baiser. D'abord doucement, puis progressivement notre baiser devint plus passionné. J'avais besoin de lui. J'en prenais conscience alors que nos langues se livraient à un étrange ballet. Ma main libre s'agrippa à son cou, il relâcha mon autre main qui se dépêcha de rejoindre sa tignasse rousse si soyeuse. Ses
mains glissèrent le long de ma taille, l'une d'elle s'aventura sous ma tunique pour caresser mon dos. Je gémis contre lui au contact de ses mains si douces contre ma peau. Hors d'haleine, il interrompit notre baiser, sa bouche glissant le long de mon cou jusqu'à atteindre la partie si sensible derrière l'oreille. Mon corps était parcouru de frissons et je gémis sous la douceur de ses baisers. Je le sentis sourire sur ma peau. La sensation était grisante. Mais je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions.
Que voulait dire pour lui ce baiser ?
Et ce masque, cette haine qu'il porte envers moi en permanence depuis deux ans que signifiait-elle ?
Il avait toujours le visage niché dans mon cou, son corps était moulé au mien, ses bras me maintenaient fermement contre lui. J'avais envie de me laisser aller, de savourer cet instant mais il fallait que je sache, il
me fallait des réponses. Je savais que si il restait des non-dits entre nous, nous finirions par nous détruire.
Finalement cet enfermement serait peut être bénéfique. Quoi qu'il arrive il mettra fin à cette haine malsaine.
-Pourquoi ? murmurais-je d'une voix rauque
-Bella …
sa voix n'était qu'un murmure, mon cœur se serra quand je l'entendis m'appeler par mon surnom, cela faisait si longtemps et il l'avait prononcer avec tellement de douceur.
-Pourquoi ? répétais-je avec encore moins d'assurance.
Il remonta lentement la tête, son nez frôlait ma peau, et il déposa un baiser à la commissure de mes lèvres. Je frissonnais à son contact. Mes sens étaient en train de prendre le pas sur ma raison. Alors qu'il allait de nouveau déposer ses lèvres sur les miennes je l'arrêtais en
posant mon doigt sur sa bouche.
-Pourquoi ne veux-tu pas répondre à ma question ? lui dis-je d'une voix plus sûre.
Il soupira.
-Pourquoi quoi ?
Il avait garder les yeux fermés me bloquant l'accès à ses émotions. Je voulais mes réponses quitte à le pousser dans ses retranchements. Je me dégageais de lui brusquement.
-POURQUOI QUOI ? TU TE FICHES DE MOI ? Hurlais-je POURQUOI CETTE HAINE  ENVERS MOI ? POURQUOI CE BAISER ? TU ME DETESTES EDWARD ! ALORS OUI JE NE COMPRENDS PLUS RIEN. JE...
-PUTAIN BELLA ! TU VOIS RIEN ! ÇA FAIT TELLEMENT LONGTEMPS QUE JE SUIS DINGUE DE TOI ! MAIS TOI TU AS PIETINE MON COEUR. ALORS OUI IL EST PLUS FACILE DE TE DETESTER QUE DE T'OUBLIER.
Il me regardait avec tellement de douleur dans les yeux. Cette douleur que j'avais ressenti il y a si longtemps. Comment osait-il reporter la faute sur moi ? C'était lui qui avait joué avec moi, j'allais lui dire que je l'aimais
ce soir là et il m'a trahi de la pire des façons. Je l'avais aimé jusqu'à la haine. Et la douleur était si présente à ce moment dans mon cœur que je ne doutais pas de l'aimer encore.
-Pourquoi n'es-tu pas venu ce soir là ? Murmurais-je en m'approchant de lui.
-Je suis venu, mais je suis reparti quand j'ai entendu ce que tu disais à Jessica me répondit-il d'une voix dure.
Je fis une grimace en entendant ce prénom. Cette salope qui se disait mon amie.
-Je ne comprends pas lui dis-je confuse, je me souvenais avoir appelé Jess ce soir là en attendant Edward mais je l'avais attendu en vain toute la nuit dans la petite clairière.
-« bien évidement que je me sers de lui, j'aurai tord de m'en priver », ça ne te dit rien Bella me dit-il avec un ton mauvais
Les larmes coulaient le long de mes joues, tout ce gâchis pour un malentendu.
-Je ne parlais pas de toi, comment aurais-je pu parler de toi ainsi, je t'aimais... mes mots se perdaient au milieu de mes sanglots
-TU MENTS ! J'ai été voir Jessica pour lui demander et elle m'a confirmé que tu parlais de moi me dit-il d'une voix haineuse
-TU AS PREFERE LA CROIRE ELLE ! SANS CHERCHER A COMPRENDRE ! TU AS COUCHE AVEC ELLE PAR VENGEANCE !
J'avais mal, très mal. Je venais de comprendre que la trahison de mon amie avait été prémédité. J'avais perdu Edward à cause d'elle. Et lui n'avait pas eu assez confiance en moi pour croire en nous. Je voyais le visage
d'Edward blêmir alors qu'il était en train de réaliser la même chose que moi. Ma vision se troublait à cause de mes larmes. J'avais l'impression qu'un poids comprimait mon cœur, que ma tête allait exploser. Je me sentais comme au bord d'un précipice prête à tomber. Je voulais être seule avec ma détresse mais j'étais enfermée avec Lui. Je reculais pour m'éloigner de lui. Plus je reculais, plus il avançait de sa démarche  féline. Je me cognais aux tables, aux chaises et je ne trouvais pas demoyen de m'échapper. Mon dos heurta le mur. Edward se rapprocha encore de moi, il était à quelques centimètres de moi et déjà mon corps réagissait à sa présence. Ses yeux humides plongèrent dans les miens. Sa main glissa dans mes cheveux et je refermais les yeux pour prendre pleinement conscience de sa caresse. Je sentis ses lèvres se poser sur chacun de mes yeux pour effacer les larmes qui perlaient sur mes cils.
-Pourras-tu un jour me pardonner ma Bella murmura-t-il entre deux baisers.
Sa bouche descendit le long de mon nez pour y déposer un autre baiser.
-Je t'ai fais des promesses que j'ai bafoué. J'ai été aveuglé par ma colère et je n'ai pas vu qu'elle me mentait, j'aurai du te faire confiance.
Seslèvres frôlèrent les miennes et il poursuivit son chemin jusqu'à mon menton où il déposa un nouveau baiser. Puis je le sentis s'agenouiller devant moi ses mains glissant le long de mes côtes pour s'arrêter au niveau de mes hanches. Il releva légèrement ma tunique pour laisser apparaître mon ventre plat, il y déposa ses lèvres et je frissonnais à son contact.
-Je ferai tout ce que tu me demanderas, je deviendrai celui que tu voudras. Mais je ne veux pas te perdre de nouveau.
Il avait plaqué sa joue contre mon ventre et mes mains caressèrent ses cheveux. Je laissais la magie de ses paroles imprégner mon âme.
Sa voix grave retenti dans la pièce vide lorsqu'il se mit à chanter


If you want a lover **
Si tu veux un amant
I'll do anything you ask me to
Je ferai tout ce que tu me demanderas
And if you want another kind of love
Si tu veux un autre genre d'amour
I'll wear a mask for you
Je porterai un masque pour toi
If you want a partner
Si tu veux un partenaire
Take my hand
Prends ma main
Or if you want to strike me down in anger
Et si tu veux me frapper parce que tu es en colère
Here I stand
Je suis là
I'm your man
Je suis ton homme
xxxx
If you want a boxer
Si tu veux un boxeur
I will step into the ring for you
Je monterai sur le ring pour toi
And if you want a doctor
Et si tu veux un docteur
I'll examine every inch of you
J'ausculterai chaque centimètre de ton corps
If you want a driver
Si tu veux un chauffeur
Climb inside
Grimpe à l'intérieur
Or if you want to take me for a ride
Ou si tu veux conduire
You know you can
Tu sais que tu le peux
I'm your man
Je suis ton homme
xxxx
Ah, the moon's too bright
La lune est trop claire
The chain's too tight
Les chaînes trop serrées
The beast won't go to sleep
La bête ne s'endormira pas
I've been running through these promises to you
J'ai passé en revue toutes les promesses
That I made and I could not keep
Que je t'ai faites et n'ai pu tenir
Ah but a man never got a woman back
Mais un homme n'a jamais fait revenir une femme
Not by begging on his knees
En la suppliant à genoux
Or I'd crawl to you baby
Sinon je ramperais à toi bébé
And I'd fall at your feet
Et je tomberais à tes pieds
And I'd howl at your beauty
Je hurlerais pour ta beauté
Like a dog in heat
Comme un chien en rut
And I'd claw at your heart
Et je te grifferais le cœur
And I'd tear at your sheet
Et je déchirerais tes draps
I'd say please, please
Et je te dirais s'il te plait, s'il te plait
I'm your man
Je suis ton homme
xxxx
And if you've got to sleep
Si tu dois dormir
A moment on the road
Un instant sur la route
I will steer for you
Je prendrais le volant
And if you want to work the street alone
Si tu veux arpenter seule la rue
I'll disappear for you
Je disparaîtrai de ta vue
If you want a father for your child
Si tu veux un père pour ton enfant
Or only want to walk with me a while
Ou si tu veux juste marcher un instant avec moi
Across the sand
Sur le sable
I'm your man
Je suis ton homme
xxxx
If you want a lover
Si tu veux un amant
I'll do anything you ask me to
Je ferai tout ce que tu me demanderas
And if you want another kind of love
Si tu veux un autre genre d'amour
I'll wear a mask for you
Je porterai un masque pour toi
Les dernières rimes se perdirent dans ses larmes.
Il était en train de me faire de nouvelles promesses. Aimer au point de sacrifier sa propre volonté à la mienne ! C'était un gage d'affection qui n'a pas de prix...
Lentement je me laissais glisser au sol pour me retrouver au niveau d'Edward, de mes doigts j'essuyais ses larmes.
-Je ne t'en demande pas autant, juste redevenir celui que j'aime murmurais-je avant de déposer mes lèvres sur les siennes.
Notre baiser était tendre et rempli de promesses d'amour.
-Tu m'as tellement manqué Bella murmura-t-il Si tu savais combien je t'aime.
-Montre le moi chuchotais-je, sois mon docteur...
Une lueur de désir s'alluma dans son regard et il m'allongea sur le sol froid. Sa bouche reprit possession de la mienne avec force, ses mains glissèrent sous ma tunique pour rapidement atteindre ma poitrine. Mon corps s'enflamma sous ses caresses.
-Tu as trop de vêtements pour que je puis t'ausculter correctement dit il avec un sourire coquin en commençant à retirer ma tunique.
Puis d'un geste précis il dégrafa mon soutien-gorge qui valsa dans la pièce. Ses mains reprirent leur place sur mes seins aussitôt rejointes par ses lèvres. Je gémis sous le plaisir que me procurait sa bouche. Je ne ressentais plus la fraicheur du sol en marbre tellement mon corps était brulant. Je voulais aussi toucher sa peau et commença à défaire les boutons de sa chemise mais il attrapa mes mains et les maintint au dessus de ma tête.
-Non laisse moi vénérer ton corps comme il se doit puis il repartit à l'assaut de mon corps. Rapidement je me retrouvais nue sous les mains expertes d'Edward. Il caressa, embrassa, lécha chaque centimètre de mon corps. Je me laissais guider par mes sens, totalement soumise à la volonté de mon amant. Lorsqu'il pris possession de mon corps je me sentis entière. J'étais de nouveau moi, la Bella qui appartenait à Edward.
La pièce était emplie de nos gémissements, nos corps étaient recouverts d'une fine pellicule de transpiration, nos mains étaient soudées l'une à l'autre quand l'orgasme nous saisit alors que nous crions le prénom l'un de l'autre.
Après avoir reprit notre souffle, nous restâmes longtemps l'un contre l'autre à nous dire des mots d'amour, nous caresser, refaire l'amour jusqu'à que notre faible stock de préservatifs soit épuisé. La nuit fut longue, nous avions fini par nous rhabiller, le froid ayant vaincu notre résistance.
Nous avions manger les chamalows, même fait le foutu devoir de Miss frigide. Mais surtout nous avions parlé, nous avions décidé de tirer un trait sur notre passé et surtout d'avoir confiance l'un envers l'autre.
Nous avions fini par nous endormir l'un contre l'autre, couchés sur des tables pour nous isoler du froid venant du sol.
Je fus réveillée par le bruit d'une clé tournant dans la serrure. J'étais allongée sur la table, Edward collé contre moi dans mon dos, son bras enserrant ma taille avec possession, nos jambes entrelacées. Dans la salle on pouvait voir les traces de notre nuit. Des feuilles sur lesquelles s'étalaient mon écriture brouillonne et celle plus distinguée d'Edward étaient éparpillées sur une table avec mes livres de Shakespeare, au sol il y avait l'emballage vide de notre paquet de chamalow.
La porte s'ouvrit à la volée sur notre professeur de littérature et du groupe des irrécupérables. Edward se réveilla en sursaut et nous nous redressâmes vivement.
-Mademoiselle Swan, Monsieur Cullen, quelle surprise, finalement il semblerait que j'aurai des élèves assidus cette année, mais je n'ai cours avec vous qu'en début d'après-midi nous dit-elle sur un ton espiègle ce n'était pas la peine de passer la nuit ici.
J'étais écarlate, et Edward passait sa main dans sa chevelure désordonnée signe de nervosité chez lui. Avec rapidité, je récupérais nos affaires éparpillées sur la tables sous le regard haineux de Miss sucette. Edward
m'attrapa la main pour m'entrainer à l'extérieur quand Miss frigide nous interpella. Nous nous retournâmes vers elle.
Elle tenait à la main un emballage de préservatif, que nous avions dû oublier sur le sol.
-Finalement cette rentrée ne sera peut être pas si catastrophique dit-elle avec un sourire mystérieux.


* Cette brillante analyse n'est pas de moi mais trouvée lors de mes recherches sur le net, ayant un cursus plutôt scientifique, je n'ai malheureusement pas eu le loisir, ni la capacité, d'étudier l'œuvre de Shakespeare, même si cette analyse a éveillé ma curiosité. Je n'ai fait que mettre en forme et vulgariser la traduction pour l'adapter à ma fiction.
** I'm your man de Léonard Cohen