c7fed61f550c9dfad4b9348a26c9fefa4aeee4c897e6a



Venez découvrir mon monde lemoné sur l'univers de Twilight.
Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture Colinelou


lundi 7 mars 2011

Maux 2 passe chapitre 9

Chapitre 9
Bella :
Ma tête me faisait mal, et mon esprit était embué. J'ouvris les yeux mais les refermais aussitôt, aveuglée par la lumière d'un néon. J'essayais de me rappeler où j'étais et ce que je faisais là. Mon corps était endolori, mes muscles douloureux. J'essayais de bouger mais je me rendis compte que mes mains étaient attachées entre elles au cadre du lit . Et là tout me revenait, Edward, les Volturi, l'arme pointée sur Edward, la détonation. Un sanglot traversa ma gorge.
Edward était mort.
L'homme que j'aimais était mort.
Les larmes coulaient lentement le long de mes joues. J'avais enfin pu mettre un mot sur mes sentiments envers Edward et je l'avais perdu. J'avais un trou béant à la place du cœur.
Les minutes passèrent, puis les heures et la douleur était toujours aussi intense. Les larmes avaient fini par se tarir et mon corps ne ressentait même plus la douleur physique tellement mon âme avait mal.
J'étais couchée en chien de fusil dans ce lit, regardant le mur, j'en connaissais maintenant chaque fissure. L'inspection de cette surface crasseuse m'empêchait de réfléchir, de penser à ces liens qui m'entaillaient les poignets, à Edward...
Lorsque la porte s'ouvrit brutalement faisant trembler le mur, je ne sursautais même pas, regardant comme au ralenti le petit morceau de plâtre se détacher de la fissure et tomber dans le petit espace entre le mur et le lit. La porte fut refermée avec la même violence et une odeur d'alcool effleura mes narines.
-Désolé de t'avoir fait attendre chérie, mais tes copains du FBI ont foutu un beau bordel dans mon business et j'ai dû faire un peu de nettoyage ricana-t-il avec une voix embuée par l'alcool.
Démétri Volturi !
Je fermais brièvement les yeux mais me concentrais de nouveau sur mon observation minutieuse du mur. Il était hors de question que je lui montre mes sentiments, ma peur, ma colère, ma tristesse...
Je sentis le lit s'affaisser, lorsqu'il s'installa sous les draps, collant son corps nu au mien tout aussi nu. Je ne pu retenir un frisson de dégoût lorsque sa main se posa sur ma cuisse. Elle remonta le long de mon corps, jusqu'à mes hanches, puis glissa le long de mon ventre jusqu'à l'un de mes seins qu'il serra fortement. Je me mordis l'intérieur de la joue pour éviter de crier.
-Tu m'appartiens Isabella me dit-il férocement avant de planter ses dents dans mon épaule.
Sous l'effet de la douleur, je me débattis et mon pied frappa ses parties génitales. Il poussa un cri de douleur.
-Espèce de salope cria-t-il en me tournant sur le dos et en s'asseyant sur mes jambes. J'avais les bras au dessus de la tête et je ne pouvais plus bouger. J'étais totalement à sa merci. Sa main s'abattit sur ma joue, une fois puis deux mais pas un son ne sortit de ma bouche ce qui sembla décupler sa colère. Il avait le regard d'un fou prêt à tuer. J'étais persuadée que c'était sa véritable personnalité et que l'homme affable que j'avais rencontré deux mois plutôt n'était qu'un rôle.
-Je vais te montrer qui est le maître ici. Je veux t'entendre crier mon nom ma belle.
J'essayais de me débattre lorsqu'il m'obligea à écarter les jambes, mais cela ne faisait que déchainer sa violence. L'inéluctable se produisit et comme trop souvent j'avais du le faire, je laissais mon esprit s'échapper de mon corps attendant que tout ceci s'arrête.
oOoOo
Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais là, le temps semblait élastique. Il était ponctué par les visites de Démétri et les minutes me semblaient des heures. A chaque visite, il semblait de plus en plus furieux face à mon mutisme, mais il ne gagnerait pas ce jeu là. Je mourrai sans doute sous ses coups et ainsi je pourrais retrouver Edward, mais je n'émettrais pas une plainte.
J'avais aussi un autre visiteur. Le terrifiant James. Il avait dans le regard la même folie que Démétri, mais elle était teintée de sadisme. Je le voyais lorsqu'il m'apportait des repas que je ne touchais pas, ou qu'il m'emmenait sans ménagement dans la salle de bain afin que je puisse soulager ma vessie et me laver. Il ne me touchait pas je sentais dans son regard qu'il attendait simplement son heure.
Les heures où j'étais seule quant à elles passaient bien trop rapidement, je me raccrochais aux derniers jours que j'avais passé avec Edward, ses yeux, son sourire, sa voix, ses baisers, ses caresses...
Je dormais peu, et les quelques heures de sommeil était toujours peuplées de cauchemars ou je voyais sans cesse cette arme pointée sur la tête d'Edward et souvent je me réveillais en sursaut pour constater que j'étais bel et bien enfermée avec ces dingues.
Le jeûne commençait à se faire sentir et j'étais épuisée, je ne sentais même plus quand je sombrais dans le sommeil.
oOoOo
Je me réveillais en sursaut, le visage en sueur. J'avais encore fait un cauchemar, je voyais sans cesse les yeux vert d'Edward s'éteindre à tout jamais. Je me mis en boule au fond du lit, je n'étais plus attachée. Ils ne devaient plus craindre de me voir m'enfuir.
-Mange !
Je sursautais et reculais le plus possible dans le lit, jusqu'à que mon dos touche le mur. James était assis dans un vieux fauteuil en train de jouer avec un couteau.
-Mange répéta-t-il.
Je remarquais près de moi un plateau sur lequel était posé une assiette remplie d'une chose indéfinissable. Je ne fis pas un geste, regardant prudemment James. Il était dans la pénombre et je le distinguais à peine. Je ne voyais que ses prunelles d'acier qui reflétaient sa folie.
-Mange !
Et comme je ne faisait encore aucun geste, il bondit agilement sur le lit tel un prédateur sur sa proie. Il fit glisser la lame de son couteau le long de ma joue.
-Je vais t'expliquer les choses me dit-il avec hargne. Lorsque Démétri aura fini de jouer avec toi, tu m'appartiendras et je te veux en bonne santé, et j'ai l'intention de jouer longtemps avec toi.
La lame de son couteau descendit le long de mon cou puis glissa entre mes seins. Il attrapa avec les doigts un morceau de viande dans la bouillie et l'apporta à mes lèvres.
-Je ne le redirai pas une autre fois. Mange me dit-il en enfouissant le bout de viande dans ma bouche.
L'odeur, le goût et la présence de son doigt dans ma bouche me provoqua un spasme et je lui recrachais tout à la figure. Sa réaction ne se fit pas attendre son poing atterrit violemment sur ma tempe m'assommant à moitié.
-James arrête claqua la voix de Démétri mais un second coup m'atteignit et je perdis connaissance.
oOoOo
-Tu es prête me murmura Edward.
J'hochais la tête et attrapais le sac de fortune que nous avions fabriqué a l'aide d'un pull. A l'intérieur se trouvaient les maigres provisions que nous avions pu voler et une petite bouteille d'eau. Nous nous étions aperçus que nos tortionnaires étaient absents tout les mardi soir et ne revenaient que le mercredi dans la soirée, aussi nous avions décidé de nous enfuir une fois nos gardiens endormis.
Du haut de ses douze ans Edward était plutôt doué pour forcer les serrures ce qui lui permettait de me rejoindre chaque nuit. Très vite nous nous retrouvions à l'extérieur du bâtiment, la forêt s'étendait devant nous à perte de vue. Nous marchâmes pendant ce qui me parut des heures. Le ciel clair et la lune pleine nous permettaient de distinguer le sol, mais ça ne m'empêchait pas de trébucher et les ronces griffaient mes jambes nues. Je grelottais dans ma petite chemise de nuit même si j'avais enfilé un pull par dessus. Edward était adorable, il m'aidait à chaque obstacle et ne lâchait pas ma main, il me retenait chaque fois que je trébuchais. J'étais certaine qu'il aurait pu marcher plus vite et se sauver sans moi, mais il ne cessait de m'encourager me disant que nous allions nous en sortir tout les deux.
Soudain Edward se figea
-Qu'est ce qu'il y a ?
-Écoute !
Avec horreur j'entendis les jappements.
-Cours me dit-il en tirant sur mon bras.
J'allais le plus vite possible mais les chiens se rapprochaient.
Dans la panique je ne vis pas la racine et je tombais en me tordant la cheville.
-Bella lève toi, les chiens approchent
Je me relevais tant bien que mal mais la douleur me fit pousser un cri
-Sauve toi, lui dis-je entre mes larmes, tu peux t'en sortir tout seul.
-Non je reste avec toi.
Il s'installa contre un arbre et me prit dans ses bras. Nous entendions les chiens de plus en plus proches puis des voix d'hommes. Ils nous avaient retrouvé.
-Ne perds pas espoir me dit-il mais sa voix était différente.
Je tournais la tête vers lui et ce n'était plus le garçon de douze qui était là mais l'adulte, celui que j'aimais.
-Mon cœur, ai confiance en moi, bât toi. Ne les laisse pas gagner.
Sa main caressa ma joue.
-Edward...
-N'abandonne pas, ma Bella, j'ai besoin de toi...
Mais soudain j'étais seule, il n'était plus auprès de moi
-Edward !
Je me réveillais en sursaut, la respiration hachée. C'était tellement réel !
-NE REDIS PLUS JAMAIS CE NOM ! hurla Démétri.
J'avais du appeler Edward dans mon sommeil et déclenché la fureur de Démétri. Mon rêve était tellement vivace dans ma mémoire
N'abandonne pas, ma Bella, j'ai besoin de toi...
-Edward répétais-je
La main de Démétri s'abattit sur ma joue et je sentis le goût du sang dans ma bouche. Mais Edward m'avait donné une nouvelle force. Je le repoussais de toute mes forces.
-L'HOMME QUE J'AIME S'APPELLE EDWARD !
La lueur dans ses yeux m'apprit que j'avais été trop loin mais je ne pouvais plus reculer, plus subir sans me battre.
Il m'attrapa par les cheveux, rapprochant mon visage du sien.
-Le problème ma jolie, c'est qu'il est mort, qu'il ne peux plus rien pour toi et que tu m'appartiens.
Mon ventre se tordit et le trou dans ma poitrine s'agrandit.
Mon cœur, ai confiance en moi, bât toi. Ne les laisse pas gagner.
-JAMAIS, JE NE T'APPARTIENDRAIS ! J'APPARTIENS A EDWARD !
Si je l'avais cru en colère, je m'aperçus que ce n'était rien par rapport à la fureur qui l'habitait maintenant. Ses traits étaient déformés par la rage, et si j'avais eu peur avant maintenant j'étais terrorisée. Il raffermit sa prise sur mes cheveux, me maintenant la nuque et m'empêchant ainsi tout mouvement, et me sortit du lit comme une poupée de chiffons. Il me traina le long d'un couloir crasseux éclairé par des soupiraux. Je trébuchais plus que je ne marchais mes pieds touchant a peine le sol. Il avançait en de grandes enjambées et ouvrit une porte tout au bout de ce foutu couloir. En voyant la pièce je regrettais de l'avoir poussé à bout, j'essayais vainement de me débattre pour m'échapper mais il était bien plus fort que moi et très vite je me retrouvais les poignets attachés avec des chaines qui pendaient au plafond. La salle était emplie de chaines, de cages, et d'instruments de torture et moi je commençais à paniquer, je tirais sur mes chaînes essayant de me libérer sachant pertinemment que c'était inutile. J'entendais Démétri trifouiller dans un placard derrière moi.
Il s'était rapproché de moi, et je le sentis écarter mes cheveux puis sa main descendit le long de mon dos, caressant mes cicatrices.
-Je vais te faire oublier son nom Isabella me susurra-t-il à l'oreille.
-Jamais !
J'entendis le bruit avant de sentir le coup. La lanière du fouet cingla sur ma peau et la douleur fut si violente que les larmes me montèrent aux yeux.
N'abandonne pas, ma Bella, j'ai besoin de toi...
Je serrais les dents et n'émis aucune plainte.
Le second coup siffla et je ne pu empêcher mes larmes de couler lentement le long de mes joues.
-Dit mon nom me dit-il d'une voix blanche.
La douleur était tellement intense, je pourrai oublier Edward et faire cesser cette douleur même si cela m'entraînait dans une spirale où je me perdrais corps et âme.
Seulement trois syllabes et la douleur s'arrêterait.
Trois syllabes...
-Edward.
Ce n'était qu'un murmure mais son prénom franchit mes lèvres. Je ne pouvais pas trahir l'homme que j'aimais.
Le fouet s'abattit sur mon dos avec encore plus de violence.
-Edward dis-je un peu plus fort.
La morsure de la lanière déchira ma peau et la douleur fut encore puis cuisante. Cette fois-ci je ne pus empêcher le cri de sortir de ma bouche. Ma vue se brouillait. Je rassemblais mes dernières forces pour prononcer encore son prénom
-Edward.
Nouveau coup.
Ma tête bourdonnait. J'allais mourir et rejoindre Edward. Je fermais les yeux et je vis ses prunelles vertes me regarder avec tendresse.
Soudain je me sentis flotter, j'étais comme enveloppée de coton. J'étais consciente que les coups de fouet s'enchainaient mais je ne ressentais plus la douleur.
La salle autour de moi avait disparu et avait été remplacée par un jardin merveilleux. De magnifiques parterres de fleurs étaient devant moi, de délicates roses anciennes dégageaient un parfum envoutant. Une main fit une légère pression sur la mienne et je relevais les yeux sur la personne à côté de moi. Edward était à côté de moi et son sourire m'enchantait toujours. Ses yeux avaient cette lueur si particulière que j'aimais tant lorsqu'il me regardait mais maintenant de fines ridules les entouraient. Quelques fils d'argent parsemaient sa chevelure toujours aussi indomptable.
-Je t'aime me chuchota-t-il.
Je me sentis sourire et je caressais sa joue. Ma main me parut étrange, légèrement ridée.
Est-ce que l'on vieillissait au paradis ?
Ou bien est-ce le futur que nous aurions du avoir...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire