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Venez découvrir mon monde lemoné sur l'univers de Twilight.
Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture Colinelou


lundi 7 mars 2011

Maux 2 passe chapitre 10

Chapitre 10
Jasper :
-Siobhan, je t'envoie une cargaison d'UC, tu y passes la nuit, tu prends autant de personnes qu'il te faut sur le coup mais je veux savoir tout ce qu'il y a dedans pour hier.
-Ok, tu sais, sur Star Trek, quand Captain Kirk demande à McCoy de faire quelque chose de totalement impossible et que McCoy dit : "Bon sang, Jim, je suis docteur, pas un faiseur de miracle ?"
-Qu'est-ce que tu es en train de me dire, de ne pas m'attendre à un miracle ?
-Non, je dis que je ne suis pas docteur.
Je me pinçais l'arrête du nez, elle allait me rendre fou.
-Siobhan ! Exécution !
-A vos ordres chef !
Je raccrochai et mon regard se porta sur l'ambulance.
Nuit de merde.
Liam était en train de parler avec l'ambulancier puis s'approcha de moi. Il avait l'air furax.
Nuit de merde.
Je soufflai un bon coup et m'élançais pour le rejoindre
-Comment va-t-il ? lui demandais-je
-Il a reçu une balle dans la poitrine, ils l'ont stabilisé mais il faut qu'il passe au bloc avant de donner un pronostic vital.
J'hochai la tête la mine sombre en regardant l'ambulance partir.
-Vous avez merdé
Sa voix était sourde de colère
-Je sais mais là j'ai plus urgent a faire il faut que je retrouve Bella.
-Et comment je justifie qu'un de mes agents était en train de cambrioler un bâtiment privé ?
-Il était chargé de la protéger et elle faisait son job lui répondis-je sarcastiquement.
-TU TE FICHES DE MA GUEULE !
Quelques têtes se redressèrent autours de nous. La tension était palpable.
Nuit de merde.
-On a suffisamment de preuves pour coincer ces salopards, d'ailleurs j'ai obtenu un mandat facilement
-En espérant qu'ils ne s'en sortent pas pour vice de procédure.
Je restais impassible mais à l'intérieur de moi c'était la tempête. Je perdais du temps pour retrouver Bella. Il était hors de question que je la laisse avec ces pourris et il fallait faire vite.
-Tu as une partie des preuves dans le dossier de Bella sur ton bureau et l'autre à la morgue. C'était suffisant pour obtenir un mandat et perquisitionner à 3h du mat' *. Même sans leur intervention, nous aurions eu ce mandat et je le répète elle ne faisait que son boulot, ce pour quoi ils l'ont payé...
Liam soupira, il semblait avoir pris dix années en une nuit, je cru même l'entendre murmurer « vivement la retraite ».
-Retrouve cette petite, elle en a déjà assez bavé... et bon courage pour le gérer rajouta-t-il en me désignant les véhicules au loin.
Je lui fit un signe de tête et me dirigea vers la seconde ambulance, lorsque l'ambulancier me vit il vint à ma rencontre.
-Comment va-t-il ?
-Sa blessure est superficielle, mais il ne veux pas que nous l'emmenions à l'hôpital, ça nécessiterai quand même quelques points.
Putain il ne va rien m'épargner celui là mais je savais que je ne pourrai pas l'y obliger.
-Vous ne pouvez pas lui mettre un bandage ou un truc dans ce genre.
-C'est déjà fait, bien que votre copain soit pas très coopératif, mais il faut absolument qu'il voit un médecin demain au plus tard.
-Son père est médecin, ça va aller. Merci !
-Ok alors je vous le laisse.
Je continuais mon chemin tout en me demandant si Liam savait combien Edward était impliqué dans cette histoire ! Il n'avait sans doute pas encore fait la corrélation sinon je pense que je serai encore en train de me prendre une chasse en public. J'arrivais devant l'ambulance au moment ou mon ami remettait sa chemise. Il avait eu énormément de chance. Sans l'intervention de Denali il y serait resté mais celui-ci avait eu moins de chance, j'espérai qu'il s'en tirerai. Edward leva les yeux vers moi.
-Vous l'avez retrouvée ?
-Non Garrett et Phil pistent le Gps qu'elle a sur elle. On va la retrouver... lui dis-je en posant ma main sur son épaule le faisant grimacer.
-Il faut que tu montres ça à ton père repris-je mais je n'obtins qu'un grognement en guise de réponse.
Je m'assis à côté de lui et sortis une cigarette.
-Dis moi ce qui s'est passé ce soir lui demandais-je en lui tendant une clope même si je n'avais jamais vu Edward fumer.
Il la regarda un moment avant de la prendre et de commencer à la faire rouler entre ses doigts. J'allumais la mienne en sachant qu'Alice allait le sentir mais là, j'en avais bien besoin. J'avais tenu cinq jours sans fumer un vrai record pour moi. Lorsque la fumée s'insinua dans mes poumons, je me sentis tout de suite plus calme, prêt à gérer le reste de cette nuit.
-J'ai rien pu faire. Dès que je l'ai vu, j'étais comme tétanisé. Il a toujours été plus fort que moi...
-Je ne crois pas... s'en prendre à un enfant, je ne peux pas appeler ça de la force... tu leur as survécu, tu es quelqu'un de bien Edward ne l'oublie jamais.
-Je les ai laissé l'emmener...
-Tu n'aurais rien pu faire sinon te faire tuer.
-Je l'ai abandonnée, je n'ai même pas réagi quand Démétri Volturi la emmenée.
Je regardais mon ami, il regardait toujours cette cigarette entre ses doigts avec des yeux ternes. Comme à son habitude, il culpabilisait, c'était son mode de fonctionnement depuis qu'il avait retrouvé Bella. C'était comme s'il s'était réveillé d'un coma émotionnel... il était excessif dans tout ces sentiments qu'il semblait ignorer jusqu'à présent, l'amour, la jalousie et …. cette culpabilité intense.
-Si tu avais réagi, tu serais mort à présent et plus d'aucune aide pour Bella.
Il grogna de nouveau et écrasa la cigarette dans son poing et avant qu'il ne me réponde mon portable sonna
-Whitlock
-C'est Garrett
-Des nouvelles ? dis-je prudemment en voyant le regard d'Edward braqué sur moi.
-Pas de bonnes... on a retrouvé ses fringues et la balise dans la benne d'un camion qui partait vers le sud. On a complètement perdu sa trace...
Pour la première fois depuis le début de ma carrière je me sentis complètement dépassé par la situation. J'avais les yeux rivés à ceux d'Edward en me demandant comment j'allais lui annoncer ça. Comment j'avais pu entraîner Bella dans cette merde. Pour la première fois, je n'arrivais pas à gérer la situation froidement. J'étais trop impliqué ! Je m'allumais une seconde clope en tremblant légèrement.
Et merde !
-Jasper ? m'appella Garrett.
-Merci, je te rappelle plus tard lui dis-je avant de couper la conversation rapidement.
Edward me fixait toujours et je vis, non pas sur son visage car il était toujours maître de ses émotions, mais dans ses yeux une fureur comme je n'en avais jamais vu.
Il avait deviné !

Edward :
Voilà trois jours que je vouais une haine incommensurable aux Volturi. J'étais devenu un chien fou prenant des risques inutiles pour la retrouver. Jazz tentait tant bien que mal de me couvrir auprès de Liam, mais ne m'avait pas empêché d'agir.
Un mandat d'arrêt avait été lancé contre ces salopards mais ils restaient insaisissables. Siobhan avait fait du bon boulot et nous avions une liste impressionnante de bâtiments leur appartenant dans tout le pays. Il fallait faire vite avant qu'ils n'aient le temps de vider les lieux. Il avait fallu deux jour à Jazz pour coordonner les équipes afin que tout les lieux soit perquisitionnés aujourd'hui. Jusqu'à présent nous avions fait chou blanc. Les deux hangars sur Seattle que nous avions visité très tôt dans la matinée avait été vidés. Jasper enrageait en se demandant comment ils pouvaient écouler leurs marchandises en si peu de temps, mais je m'en balançais, une seule chose m'importait : retrouver Bella.
Nous étions a présent dans la forêt près de Rochester au sud de Seattle, en route vers le prochain lieu à visiter. Je suivais les 4x4 noirs du FBI en faisant vrombir le moteur de ma Volvo. Jasper avait jugé bon ne pas me laisser partir seul devant et j'étais coincé derrière eux maudissant leur lenteur.
Quand je me garais à la limite de la propriété, les hommes de Jasper se déployaient déjà prêts à intervenir. Nous portions tous les gilets pare-balles ornés des trois fameuses lettre FBI. L'adrénaline qui coulait dans mes veines depuis trois jours m'empêchait de ressentir la douleur due à ma blessure et d'être efficace, mais en regardant la grande bâtisse blanche devant moi, j'étais resté immobile.
« Bella ! Bella ! » criais-je alors que l'homme m'entrainait au loin.
Je me débattais mais j'étais trop petit pour résister à l'homme qui me tenait.
Devant la grande maison blanche, le regard chocolat de Bella était terrorisé.
« Edward ne me laisse pas ! » criait-elle.
Aro Volturi qui la retenait avec son sourire sadique lui soufflait des choses à l'oreille.
La porte du coffre de la voiture s'abattit m'enfermant dans cet espace noir avec mes larmes...
Le bruit de plusieurs détonations me sortit de ma léthargie.
Visiblement cet endroit n'était pas désert, je sortis mon arme et me dirigeais vers la villa. Lorsque je pénétrais dans le hall, les hommes de Jasper avaient déjà maîtrisé deux hommes, mais je poursuivais mon chemin sans un regard pour eux, et commençais à grimper les escaliers. Je connaissais exactement ma destination. Ils l'avaient ramenée dans cet horrible endroit ! Arrivé à l'étage, sans aucun doute je suivis le grand couloir menant à l'aile droite. Je n'avais pas oublié le chemin...
Arrivé devant la porte de sa chambre, j'hésitais une seconde, et si la pièce était vide … si elle n'était pas là...
Je défonçais la porte verrouillée d'un coup de pied avant de pénétrer dans la pièce sombre.
Mon regard se posa sur la petite silhouette recroquevillée dans le lit, elle était complètement terrorisée. Je m'accroupis devant le lit et elle leva ses yeux bruns sur moi.
-N'ai pas peur, chérie, plus personne ne te fera de mal lui murmurais-je.
Prudemment je passais ma main dans ses cheveux blonds pour la rassurer mais elle se recula encore plus contre le mur.
Elle ressemblait tellement à Bella.
Je jetais un coup d'œil à la pièce. Rien n'avait changé, les murs étaient simplement plus jaunis, mais les meubles étaient les mêmes. Je me levai et m'approchai du centre de la pièce en regardant le sol. Je voyais du coin de l'œil, cette petite fille qui devait être Tanya, me regarder discrètement. Sans hésiter je soulevais une lame du parquet et plongeai ma main à l'intérieur du trou. Elle se referma sur le cube. Il était toujours là.
-Regarde lui dis-je en m'asseyant sur le lit à côté d'elle.
Sur l'une des faces était gravé "Bella et Edward".
-C'est moi murmurais-je en lui montrant mon prénom sur le cube.
D'autres noms avaient rejoints les nôtres et mes entrailles se crispèrent en pensant à tous ces enfants qui étaient passés ici.
La fillette regardait le cube entre ses mains, ses yeux se mouillèrent.
-Ils ne vont plus venir ? me demanda-t-elle d'une voix tremblante.
-Non c'est fini, ils ne viendront plus, je ne les laisserais plus te faire du mal.
La fillette se jeta dans mes bras en sanglotant. Maladroitement je la serrai contre moi, tout en fermant les yeux.
-Edward ! Tu vas me ramener chez mon papa me dit-elle de sa petite voix.
Comment dire à cette fillette plongée dans cet enfer, que son père n'avait pas survécu à ses blessures en voulant me sauver moi.
J'ouvrais les yeux et vis Jasper dans l'encadrement de la porte. Il se rapprocha et s'accroupit a côté de nous.
-Tanya ! Je suis Jasper.
Elle tourna son visage vers lui mais s'accrocha encore plus à moi.
-Tanya reprit Jazz tout doucement. Les méchants messieurs ont aussi fait du mal à ton papa.
Elle se retourna vers moi plongeant son regard dans le mien attendant que je le contredise.
-Je suis désolé ma puce lui dis-je alors que les larmes débordaient de ses yeux.
Que c'était dur de lui dire, mais lui cacher la vérité serait encore pire.
-Il a rejoint maman... murmura-t-elle
-Je te promets qu'on va les arrêter, il vont payer pour tout le mal qu'ils nous ont fait lui chuchotais-je à l'oreille.
J'avais tellement en commun avec elle, je me sentais le devoir de la protéger et de la venger.
-Edward, il va falloir l'emmener à l'hôpital, m'annonça Victoria l'un des agents féminin de l'équipe. C'était elle qui généralement était chargée d'interroger les victimes de viols, bien que nous soyons rarement sur ce genre d'affaire.
Mais Tanya s'accrocha encore plus à ma nuque, collant son petit corps contre moi.
-Je veux rester avec Edward cria-t-elle.
-Vic tu peux nous laisser quelques minutes.
Jasper lui fit un signe et elle sortit de la pièce.
-Tanya, il faut que tu ailles à l'hôpital, il faut qu'ils t'examinent... Tu ne vas pas aimer mais les médecins seront gentils avec toi.
-Toi aussi, tu es allé à l'hôpital ?
-Oui murmurais-je
-Tu étais avec tes parents ?
-Mes parents étaient morts, mais mon oncle et ma tante étaient avec moi.
-J'ai peur
Sa voix était angoissé
-J'étais terrorisé aussi.
-Tu vas rester avec moi ?
Elle me regardait avec plein d'espoir. En quelques minutes à peine, elle m'avait donné sa confiance. Pour elle j'étais celui qui était venu la sauver.
Jazz nous regardait avec les yeux brillants
J'attrapais le cube posé à côté de nous et regardait le prénom de Bella que j'avais gravé avec mon écriture enfantine.
-Tanya... lui dis-je en cherchant mes mots, les mé... ces hommes qui t'ont fait du mal, ils ont enlevé mon amie aussi. Et il faut que je la retrouve vite avant qu'ils ne lui fasse aussi du mal. Tu comprends ?
-C'est elle ? me dit-elle en posant son doigt sur le prénom de Bella
j'hochais la tête
-Elle était aussi ici ? reprit-elle
-Oui en même temps que moi...
Elle soupira
-Quand tu l'auras retrouvée, vous viendrez me voir à l'hôpital ?
-C'est promis ma puce. Tu es très courageuse tu sais.
Elle ne me répondit pas et se blottit dans mes bras.
-Tanya, est-ce que tu veux que mon amie reste avec toi à l'hôpital, elle s'appelle Alice, elle est très gentille.
Elle regarda Jasper avec un regard curieux puis me regarda comme pour obtenir mon assentiment.
Je regardais Jazz avec gratitude d'avoir pensé à Alice pour tenir compagnie à la petite, elle allait avoir besoin de quelqu'un pour la soutenir
-Alice est l'amie de Bella, el...
-D'accord, je veux bien dit-elle a l'attention de Jasper
Je la soulevais comme un fétu de paille et sorti de cette chambre.
Après avoir confié, non sans mal, Tanya à Victoria, je retournais à l'intérieur du bâtiment sans faire attention aux agents allant et venant. J'aurais du fuir cet endroit mais c'était comme si une force invisible m'obligeait à avancer. Mes pas me conduisirent dans l'autre aile de la villa, elle était beaucoup plus luxueuse. C'était le domaine des bourreaux. Les murs n'étaient pas défraichis et une épaisse moquette recouvrait le sol. J'arrivais devant Son bureau la peur au ventre comme si il m'attendait derrière cette porte. Ma main tremblait lorsque j'ouvris la porte de peur de le voir.
La pièce était toujours la même avec cette horrible décoration victorienne. Le tapis, le bureau, le canapé en cuir et sur ma droite le placard.
Je fixais la porte, cette porte, symbole de ma souffrance. Je me revoyais là enfant à la merci de Volturi.
-Alors tu vas être obéissant où il faut que je te laisse encore ici ? me dit l'homme.
Je sais que je ne veux plus retourner dans le noir, j'ai peur, j'ai peur de ce qu'il va m'arriver dehors mais j'ai encore plus peur d'être enfermer ici. Je vais étouffer...
-Je vais faire ce que vous voulez, je veux plus rester ici dis-je en sanglotant...
-Sors de là me dit-il d'une voix dure
J'avance prudemment, mes muscles sont endoloris d'être resté si longtemps là dedans. Je lève le regard sur l'homme, lui, mon tortionnaire. Son regard gris, ses cheveux longs blonds tellement clairs qu'ils me paraissent blanc, me glaçaient d'effroi.
-Te voilà enfin docile me dit-il avec un sourire sadique. Nous allons vérifier ça ! Déshabille toi.
Je reculais d'un pas, la peur me tordant les boyaux.
-Tu veux retourner là-dedans gronda-t-il
Je baisais la tête, il savait que je ne pourrais plus y retourner, il avait gagné. Lentement, je commençais à détacher les boutons de ma chemise. Je tremblais tellement que je du m'y reprendre à plusieurs fois pour arriver à bout.
-Tu le fais exprès sale morveux me cria-t-il dessus
Il m'attrapa violemment par le bras et me plaqua sur le bureau. Ses mains sur moi me donnaient envie de vomir. Il baissa mon pantalon et mon caleçon. Je serrai les dents, je ne voulais pas lui donner le plaisir de crier mais ne pu empêcher mes larmes de couler le long de mes joues. Je savais ce qui allait arriver, je ne le voulais pas mais rien ni personne ne l'arrêtera. Je fermais les yeux quand j'entendis qu'il détachait sa ceinture.
Je revins à la réalité. J'attrapais la chaise à côté de moi dans un hurlement et la lançais à travers la pièce fracassant la fenêtre.

Jasper :
Je venais d'appeler Alice, qui avait tout de suite accepté de s'occuper de Tanya. Depuis la disparition de Bella, elle ne dormait plus et tournait en rond en attendant que je l'appelle. Prendre soin de Tanya lui permettrait de ne pas penser à Bella.
L'ambulance que Vicky avait appelé venait de partir, ils avaient transfusé la petite avant de partir car elle soufrait de sous-nutrition. Les dommages sur son corps seraient plus faciles à guérir que son âme...
Quand une chaise traversa une fenêtre du premier étage dans un fracas de verre, je me précipitais guidé par les bruits jusque vers un bureau où Edward était en train de tout démolir sous l'œil médusé de Garrett et Phil.
Je leur fermais la porte au nez sans ménagement.
-Edward !
Je l'attrapais en essayant de maintenir ses bras, mais il était déchainé.
-Edward criais-je de nouveau.
Et ce fut comme un électrochoc car soudain il s'effondra dans mes bras m'entrainant avec lui sur le sol.
-Si tu savais ce qu'il m'a fait Jazz...
Tout son corps tremblait contre le mien mais je le retenais toujours.
-Je l'ai laissé faire reprit-il.
-Non Edward, tu n'étais qu'un enfant, tu es une victime, ce n'est pas de ta faute.
Lentement je sentis qu'il se calmait.
-Je sais que la douleur est grande, tu n'oublieras pas mais tu peux vivre de nouveau, tu peux aimer et être aimé.
Le sentant de nouveau sous contrôle, je le lâchais et m'assis contre le mur derrière nous, il en fit de même à côté de moi. J'attrapais mon paquet de cigarette. Bon sang, Alice allait encore me pourrir la vie. Je balançais le paquet a travers le trou béant de la fenêtre.
-ça fait du bien ricana-t-il à côté de moi
J'osai jeter un coup d'œil vers lui. Il était de nouveau calme, en apparence, mais je voyais à son regard qu'il analysait tout ce qu'il venait de se passer, ce que je venais de lui dire.
J'avais suivi un cursus de psychologie a Quantico. Je connaissais la théorie
Se souvenir des abus.
Admettre les dégâts.
Ressentir les sentiments adéquats
Refuser d'être mort
Refuser de se méfier
Ne plus craindre le désirs et la passion
Oser aimer à nouveau
Putain de théorie
Je regardais mon ami, dans quelle phase était-il ?
-Elle t'aime ! lui dis-je d'un coup.
-Je ne la mérite pas me dit-il.
Il avait remis sa carapace autour de lui...un pas en avant et deux en arrière. Se retrouver ici avait été dévastateur et cependant bénéfique car je voyais bien cette carapace se fissurer.
-Elle t'aime et elle a besoin de toi.
Mes paroles faisaient leurs chemin dans sa tête, je voyais sur son visage une nouvelle détermination.
Quelques coups sur la porte retentirent
-Ouais grognais-je
Garrett passa la tête dans l'entrebâillement
-On a pratiquement fini ici, il ne reste plus que cette pièce... enfin ce qu'il en reste ajouta-t-il
Je jetais un coup d'œil rapide autour de moi, le bureau était complètement démoli, quelques papiers trainaient par terre.
-ça sera rapide lui dis-je, Edward a déjà fait le ménage.
Mon ami grogna, mais je l'ignorai en me relevant.
-La journée n'est pas fini, nous avons encore du travail. Il faut la retrouver.
Il hocha la tête et se redressa souplement.

* Je ne l'avais pas précisé dans le chapitre 8, mais les perquisitions, que se soit en France ou aux États Unis, ne se font pas de nuit sauf cas particulier (crime ou délit organisé). Le mandat n'existe pas en France mais est obligatoire aux USA et est délivré par le juge.

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