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Venez découvrir mon monde lemoné sur l'univers de Twilight.
Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture Colinelou


lundi 7 mars 2011

Maux 2 passe chapitre 10

Chapitre 10
Jasper :
-Siobhan, je t'envoie une cargaison d'UC, tu y passes la nuit, tu prends autant de personnes qu'il te faut sur le coup mais je veux savoir tout ce qu'il y a dedans pour hier.
-Ok, tu sais, sur Star Trek, quand Captain Kirk demande à McCoy de faire quelque chose de totalement impossible et que McCoy dit : "Bon sang, Jim, je suis docteur, pas un faiseur de miracle ?"
-Qu'est-ce que tu es en train de me dire, de ne pas m'attendre à un miracle ?
-Non, je dis que je ne suis pas docteur.
Je me pinçais l'arrête du nez, elle allait me rendre fou.
-Siobhan ! Exécution !
-A vos ordres chef !
Je raccrochai et mon regard se porta sur l'ambulance.
Nuit de merde.
Liam était en train de parler avec l'ambulancier puis s'approcha de moi. Il avait l'air furax.
Nuit de merde.
Je soufflai un bon coup et m'élançais pour le rejoindre
-Comment va-t-il ? lui demandais-je
-Il a reçu une balle dans la poitrine, ils l'ont stabilisé mais il faut qu'il passe au bloc avant de donner un pronostic vital.
J'hochai la tête la mine sombre en regardant l'ambulance partir.
-Vous avez merdé
Sa voix était sourde de colère
-Je sais mais là j'ai plus urgent a faire il faut que je retrouve Bella.
-Et comment je justifie qu'un de mes agents était en train de cambrioler un bâtiment privé ?
-Il était chargé de la protéger et elle faisait son job lui répondis-je sarcastiquement.
-TU TE FICHES DE MA GUEULE !
Quelques têtes se redressèrent autours de nous. La tension était palpable.
Nuit de merde.
-On a suffisamment de preuves pour coincer ces salopards, d'ailleurs j'ai obtenu un mandat facilement
-En espérant qu'ils ne s'en sortent pas pour vice de procédure.
Je restais impassible mais à l'intérieur de moi c'était la tempête. Je perdais du temps pour retrouver Bella. Il était hors de question que je la laisse avec ces pourris et il fallait faire vite.
-Tu as une partie des preuves dans le dossier de Bella sur ton bureau et l'autre à la morgue. C'était suffisant pour obtenir un mandat et perquisitionner à 3h du mat' *. Même sans leur intervention, nous aurions eu ce mandat et je le répète elle ne faisait que son boulot, ce pour quoi ils l'ont payé...
Liam soupira, il semblait avoir pris dix années en une nuit, je cru même l'entendre murmurer « vivement la retraite ».
-Retrouve cette petite, elle en a déjà assez bavé... et bon courage pour le gérer rajouta-t-il en me désignant les véhicules au loin.
Je lui fit un signe de tête et me dirigea vers la seconde ambulance, lorsque l'ambulancier me vit il vint à ma rencontre.
-Comment va-t-il ?
-Sa blessure est superficielle, mais il ne veux pas que nous l'emmenions à l'hôpital, ça nécessiterai quand même quelques points.
Putain il ne va rien m'épargner celui là mais je savais que je ne pourrai pas l'y obliger.
-Vous ne pouvez pas lui mettre un bandage ou un truc dans ce genre.
-C'est déjà fait, bien que votre copain soit pas très coopératif, mais il faut absolument qu'il voit un médecin demain au plus tard.
-Son père est médecin, ça va aller. Merci !
-Ok alors je vous le laisse.
Je continuais mon chemin tout en me demandant si Liam savait combien Edward était impliqué dans cette histoire ! Il n'avait sans doute pas encore fait la corrélation sinon je pense que je serai encore en train de me prendre une chasse en public. J'arrivais devant l'ambulance au moment ou mon ami remettait sa chemise. Il avait eu énormément de chance. Sans l'intervention de Denali il y serait resté mais celui-ci avait eu moins de chance, j'espérai qu'il s'en tirerai. Edward leva les yeux vers moi.
-Vous l'avez retrouvée ?
-Non Garrett et Phil pistent le Gps qu'elle a sur elle. On va la retrouver... lui dis-je en posant ma main sur son épaule le faisant grimacer.
-Il faut que tu montres ça à ton père repris-je mais je n'obtins qu'un grognement en guise de réponse.
Je m'assis à côté de lui et sortis une cigarette.
-Dis moi ce qui s'est passé ce soir lui demandais-je en lui tendant une clope même si je n'avais jamais vu Edward fumer.
Il la regarda un moment avant de la prendre et de commencer à la faire rouler entre ses doigts. J'allumais la mienne en sachant qu'Alice allait le sentir mais là, j'en avais bien besoin. J'avais tenu cinq jours sans fumer un vrai record pour moi. Lorsque la fumée s'insinua dans mes poumons, je me sentis tout de suite plus calme, prêt à gérer le reste de cette nuit.
-J'ai rien pu faire. Dès que je l'ai vu, j'étais comme tétanisé. Il a toujours été plus fort que moi...
-Je ne crois pas... s'en prendre à un enfant, je ne peux pas appeler ça de la force... tu leur as survécu, tu es quelqu'un de bien Edward ne l'oublie jamais.
-Je les ai laissé l'emmener...
-Tu n'aurais rien pu faire sinon te faire tuer.
-Je l'ai abandonnée, je n'ai même pas réagi quand Démétri Volturi la emmenée.
Je regardais mon ami, il regardait toujours cette cigarette entre ses doigts avec des yeux ternes. Comme à son habitude, il culpabilisait, c'était son mode de fonctionnement depuis qu'il avait retrouvé Bella. C'était comme s'il s'était réveillé d'un coma émotionnel... il était excessif dans tout ces sentiments qu'il semblait ignorer jusqu'à présent, l'amour, la jalousie et …. cette culpabilité intense.
-Si tu avais réagi, tu serais mort à présent et plus d'aucune aide pour Bella.
Il grogna de nouveau et écrasa la cigarette dans son poing et avant qu'il ne me réponde mon portable sonna
-Whitlock
-C'est Garrett
-Des nouvelles ? dis-je prudemment en voyant le regard d'Edward braqué sur moi.
-Pas de bonnes... on a retrouvé ses fringues et la balise dans la benne d'un camion qui partait vers le sud. On a complètement perdu sa trace...
Pour la première fois depuis le début de ma carrière je me sentis complètement dépassé par la situation. J'avais les yeux rivés à ceux d'Edward en me demandant comment j'allais lui annoncer ça. Comment j'avais pu entraîner Bella dans cette merde. Pour la première fois, je n'arrivais pas à gérer la situation froidement. J'étais trop impliqué ! Je m'allumais une seconde clope en tremblant légèrement.
Et merde !
-Jasper ? m'appella Garrett.
-Merci, je te rappelle plus tard lui dis-je avant de couper la conversation rapidement.
Edward me fixait toujours et je vis, non pas sur son visage car il était toujours maître de ses émotions, mais dans ses yeux une fureur comme je n'en avais jamais vu.
Il avait deviné !

Edward :
Voilà trois jours que je vouais une haine incommensurable aux Volturi. J'étais devenu un chien fou prenant des risques inutiles pour la retrouver. Jazz tentait tant bien que mal de me couvrir auprès de Liam, mais ne m'avait pas empêché d'agir.
Un mandat d'arrêt avait été lancé contre ces salopards mais ils restaient insaisissables. Siobhan avait fait du bon boulot et nous avions une liste impressionnante de bâtiments leur appartenant dans tout le pays. Il fallait faire vite avant qu'ils n'aient le temps de vider les lieux. Il avait fallu deux jour à Jazz pour coordonner les équipes afin que tout les lieux soit perquisitionnés aujourd'hui. Jusqu'à présent nous avions fait chou blanc. Les deux hangars sur Seattle que nous avions visité très tôt dans la matinée avait été vidés. Jasper enrageait en se demandant comment ils pouvaient écouler leurs marchandises en si peu de temps, mais je m'en balançais, une seule chose m'importait : retrouver Bella.
Nous étions a présent dans la forêt près de Rochester au sud de Seattle, en route vers le prochain lieu à visiter. Je suivais les 4x4 noirs du FBI en faisant vrombir le moteur de ma Volvo. Jasper avait jugé bon ne pas me laisser partir seul devant et j'étais coincé derrière eux maudissant leur lenteur.
Quand je me garais à la limite de la propriété, les hommes de Jasper se déployaient déjà prêts à intervenir. Nous portions tous les gilets pare-balles ornés des trois fameuses lettre FBI. L'adrénaline qui coulait dans mes veines depuis trois jours m'empêchait de ressentir la douleur due à ma blessure et d'être efficace, mais en regardant la grande bâtisse blanche devant moi, j'étais resté immobile.
« Bella ! Bella ! » criais-je alors que l'homme m'entrainait au loin.
Je me débattais mais j'étais trop petit pour résister à l'homme qui me tenait.
Devant la grande maison blanche, le regard chocolat de Bella était terrorisé.
« Edward ne me laisse pas ! » criait-elle.
Aro Volturi qui la retenait avec son sourire sadique lui soufflait des choses à l'oreille.
La porte du coffre de la voiture s'abattit m'enfermant dans cet espace noir avec mes larmes...
Le bruit de plusieurs détonations me sortit de ma léthargie.
Visiblement cet endroit n'était pas désert, je sortis mon arme et me dirigeais vers la villa. Lorsque je pénétrais dans le hall, les hommes de Jasper avaient déjà maîtrisé deux hommes, mais je poursuivais mon chemin sans un regard pour eux, et commençais à grimper les escaliers. Je connaissais exactement ma destination. Ils l'avaient ramenée dans cet horrible endroit ! Arrivé à l'étage, sans aucun doute je suivis le grand couloir menant à l'aile droite. Je n'avais pas oublié le chemin...
Arrivé devant la porte de sa chambre, j'hésitais une seconde, et si la pièce était vide … si elle n'était pas là...
Je défonçais la porte verrouillée d'un coup de pied avant de pénétrer dans la pièce sombre.
Mon regard se posa sur la petite silhouette recroquevillée dans le lit, elle était complètement terrorisée. Je m'accroupis devant le lit et elle leva ses yeux bruns sur moi.
-N'ai pas peur, chérie, plus personne ne te fera de mal lui murmurais-je.
Prudemment je passais ma main dans ses cheveux blonds pour la rassurer mais elle se recula encore plus contre le mur.
Elle ressemblait tellement à Bella.
Je jetais un coup d'œil à la pièce. Rien n'avait changé, les murs étaient simplement plus jaunis, mais les meubles étaient les mêmes. Je me levai et m'approchai du centre de la pièce en regardant le sol. Je voyais du coin de l'œil, cette petite fille qui devait être Tanya, me regarder discrètement. Sans hésiter je soulevais une lame du parquet et plongeai ma main à l'intérieur du trou. Elle se referma sur le cube. Il était toujours là.
-Regarde lui dis-je en m'asseyant sur le lit à côté d'elle.
Sur l'une des faces était gravé "Bella et Edward".
-C'est moi murmurais-je en lui montrant mon prénom sur le cube.
D'autres noms avaient rejoints les nôtres et mes entrailles se crispèrent en pensant à tous ces enfants qui étaient passés ici.
La fillette regardait le cube entre ses mains, ses yeux se mouillèrent.
-Ils ne vont plus venir ? me demanda-t-elle d'une voix tremblante.
-Non c'est fini, ils ne viendront plus, je ne les laisserais plus te faire du mal.
La fillette se jeta dans mes bras en sanglotant. Maladroitement je la serrai contre moi, tout en fermant les yeux.
-Edward ! Tu vas me ramener chez mon papa me dit-elle de sa petite voix.
Comment dire à cette fillette plongée dans cet enfer, que son père n'avait pas survécu à ses blessures en voulant me sauver moi.
J'ouvrais les yeux et vis Jasper dans l'encadrement de la porte. Il se rapprocha et s'accroupit a côté de nous.
-Tanya ! Je suis Jasper.
Elle tourna son visage vers lui mais s'accrocha encore plus à moi.
-Tanya reprit Jazz tout doucement. Les méchants messieurs ont aussi fait du mal à ton papa.
Elle se retourna vers moi plongeant son regard dans le mien attendant que je le contredise.
-Je suis désolé ma puce lui dis-je alors que les larmes débordaient de ses yeux.
Que c'était dur de lui dire, mais lui cacher la vérité serait encore pire.
-Il a rejoint maman... murmura-t-elle
-Je te promets qu'on va les arrêter, il vont payer pour tout le mal qu'ils nous ont fait lui chuchotais-je à l'oreille.
J'avais tellement en commun avec elle, je me sentais le devoir de la protéger et de la venger.
-Edward, il va falloir l'emmener à l'hôpital, m'annonça Victoria l'un des agents féminin de l'équipe. C'était elle qui généralement était chargée d'interroger les victimes de viols, bien que nous soyons rarement sur ce genre d'affaire.
Mais Tanya s'accrocha encore plus à ma nuque, collant son petit corps contre moi.
-Je veux rester avec Edward cria-t-elle.
-Vic tu peux nous laisser quelques minutes.
Jasper lui fit un signe et elle sortit de la pièce.
-Tanya, il faut que tu ailles à l'hôpital, il faut qu'ils t'examinent... Tu ne vas pas aimer mais les médecins seront gentils avec toi.
-Toi aussi, tu es allé à l'hôpital ?
-Oui murmurais-je
-Tu étais avec tes parents ?
-Mes parents étaient morts, mais mon oncle et ma tante étaient avec moi.
-J'ai peur
Sa voix était angoissé
-J'étais terrorisé aussi.
-Tu vas rester avec moi ?
Elle me regardait avec plein d'espoir. En quelques minutes à peine, elle m'avait donné sa confiance. Pour elle j'étais celui qui était venu la sauver.
Jazz nous regardait avec les yeux brillants
J'attrapais le cube posé à côté de nous et regardait le prénom de Bella que j'avais gravé avec mon écriture enfantine.
-Tanya... lui dis-je en cherchant mes mots, les mé... ces hommes qui t'ont fait du mal, ils ont enlevé mon amie aussi. Et il faut que je la retrouve vite avant qu'ils ne lui fasse aussi du mal. Tu comprends ?
-C'est elle ? me dit-elle en posant son doigt sur le prénom de Bella
j'hochais la tête
-Elle était aussi ici ? reprit-elle
-Oui en même temps que moi...
Elle soupira
-Quand tu l'auras retrouvée, vous viendrez me voir à l'hôpital ?
-C'est promis ma puce. Tu es très courageuse tu sais.
Elle ne me répondit pas et se blottit dans mes bras.
-Tanya, est-ce que tu veux que mon amie reste avec toi à l'hôpital, elle s'appelle Alice, elle est très gentille.
Elle regarda Jasper avec un regard curieux puis me regarda comme pour obtenir mon assentiment.
Je regardais Jazz avec gratitude d'avoir pensé à Alice pour tenir compagnie à la petite, elle allait avoir besoin de quelqu'un pour la soutenir
-Alice est l'amie de Bella, el...
-D'accord, je veux bien dit-elle a l'attention de Jasper
Je la soulevais comme un fétu de paille et sorti de cette chambre.
Après avoir confié, non sans mal, Tanya à Victoria, je retournais à l'intérieur du bâtiment sans faire attention aux agents allant et venant. J'aurais du fuir cet endroit mais c'était comme si une force invisible m'obligeait à avancer. Mes pas me conduisirent dans l'autre aile de la villa, elle était beaucoup plus luxueuse. C'était le domaine des bourreaux. Les murs n'étaient pas défraichis et une épaisse moquette recouvrait le sol. J'arrivais devant Son bureau la peur au ventre comme si il m'attendait derrière cette porte. Ma main tremblait lorsque j'ouvris la porte de peur de le voir.
La pièce était toujours la même avec cette horrible décoration victorienne. Le tapis, le bureau, le canapé en cuir et sur ma droite le placard.
Je fixais la porte, cette porte, symbole de ma souffrance. Je me revoyais là enfant à la merci de Volturi.
-Alors tu vas être obéissant où il faut que je te laisse encore ici ? me dit l'homme.
Je sais que je ne veux plus retourner dans le noir, j'ai peur, j'ai peur de ce qu'il va m'arriver dehors mais j'ai encore plus peur d'être enfermer ici. Je vais étouffer...
-Je vais faire ce que vous voulez, je veux plus rester ici dis-je en sanglotant...
-Sors de là me dit-il d'une voix dure
J'avance prudemment, mes muscles sont endoloris d'être resté si longtemps là dedans. Je lève le regard sur l'homme, lui, mon tortionnaire. Son regard gris, ses cheveux longs blonds tellement clairs qu'ils me paraissent blanc, me glaçaient d'effroi.
-Te voilà enfin docile me dit-il avec un sourire sadique. Nous allons vérifier ça ! Déshabille toi.
Je reculais d'un pas, la peur me tordant les boyaux.
-Tu veux retourner là-dedans gronda-t-il
Je baisais la tête, il savait que je ne pourrais plus y retourner, il avait gagné. Lentement, je commençais à détacher les boutons de ma chemise. Je tremblais tellement que je du m'y reprendre à plusieurs fois pour arriver à bout.
-Tu le fais exprès sale morveux me cria-t-il dessus
Il m'attrapa violemment par le bras et me plaqua sur le bureau. Ses mains sur moi me donnaient envie de vomir. Il baissa mon pantalon et mon caleçon. Je serrai les dents, je ne voulais pas lui donner le plaisir de crier mais ne pu empêcher mes larmes de couler le long de mes joues. Je savais ce qui allait arriver, je ne le voulais pas mais rien ni personne ne l'arrêtera. Je fermais les yeux quand j'entendis qu'il détachait sa ceinture.
Je revins à la réalité. J'attrapais la chaise à côté de moi dans un hurlement et la lançais à travers la pièce fracassant la fenêtre.

Jasper :
Je venais d'appeler Alice, qui avait tout de suite accepté de s'occuper de Tanya. Depuis la disparition de Bella, elle ne dormait plus et tournait en rond en attendant que je l'appelle. Prendre soin de Tanya lui permettrait de ne pas penser à Bella.
L'ambulance que Vicky avait appelé venait de partir, ils avaient transfusé la petite avant de partir car elle soufrait de sous-nutrition. Les dommages sur son corps seraient plus faciles à guérir que son âme...
Quand une chaise traversa une fenêtre du premier étage dans un fracas de verre, je me précipitais guidé par les bruits jusque vers un bureau où Edward était en train de tout démolir sous l'œil médusé de Garrett et Phil.
Je leur fermais la porte au nez sans ménagement.
-Edward !
Je l'attrapais en essayant de maintenir ses bras, mais il était déchainé.
-Edward criais-je de nouveau.
Et ce fut comme un électrochoc car soudain il s'effondra dans mes bras m'entrainant avec lui sur le sol.
-Si tu savais ce qu'il m'a fait Jazz...
Tout son corps tremblait contre le mien mais je le retenais toujours.
-Je l'ai laissé faire reprit-il.
-Non Edward, tu n'étais qu'un enfant, tu es une victime, ce n'est pas de ta faute.
Lentement je sentis qu'il se calmait.
-Je sais que la douleur est grande, tu n'oublieras pas mais tu peux vivre de nouveau, tu peux aimer et être aimé.
Le sentant de nouveau sous contrôle, je le lâchais et m'assis contre le mur derrière nous, il en fit de même à côté de moi. J'attrapais mon paquet de cigarette. Bon sang, Alice allait encore me pourrir la vie. Je balançais le paquet a travers le trou béant de la fenêtre.
-ça fait du bien ricana-t-il à côté de moi
J'osai jeter un coup d'œil vers lui. Il était de nouveau calme, en apparence, mais je voyais à son regard qu'il analysait tout ce qu'il venait de se passer, ce que je venais de lui dire.
J'avais suivi un cursus de psychologie a Quantico. Je connaissais la théorie
Se souvenir des abus.
Admettre les dégâts.
Ressentir les sentiments adéquats
Refuser d'être mort
Refuser de se méfier
Ne plus craindre le désirs et la passion
Oser aimer à nouveau
Putain de théorie
Je regardais mon ami, dans quelle phase était-il ?
-Elle t'aime ! lui dis-je d'un coup.
-Je ne la mérite pas me dit-il.
Il avait remis sa carapace autour de lui...un pas en avant et deux en arrière. Se retrouver ici avait été dévastateur et cependant bénéfique car je voyais bien cette carapace se fissurer.
-Elle t'aime et elle a besoin de toi.
Mes paroles faisaient leurs chemin dans sa tête, je voyais sur son visage une nouvelle détermination.
Quelques coups sur la porte retentirent
-Ouais grognais-je
Garrett passa la tête dans l'entrebâillement
-On a pratiquement fini ici, il ne reste plus que cette pièce... enfin ce qu'il en reste ajouta-t-il
Je jetais un coup d'œil rapide autour de moi, le bureau était complètement démoli, quelques papiers trainaient par terre.
-ça sera rapide lui dis-je, Edward a déjà fait le ménage.
Mon ami grogna, mais je l'ignorai en me relevant.
-La journée n'est pas fini, nous avons encore du travail. Il faut la retrouver.
Il hocha la tête et se redressa souplement.

* Je ne l'avais pas précisé dans le chapitre 8, mais les perquisitions, que se soit en France ou aux États Unis, ne se font pas de nuit sauf cas particulier (crime ou délit organisé). Le mandat n'existe pas en France mais est obligatoire aux USA et est délivré par le juge.

Maux 2 passe chapitre 9

Chapitre 9
Bella :
Ma tête me faisait mal, et mon esprit était embué. J'ouvris les yeux mais les refermais aussitôt, aveuglée par la lumière d'un néon. J'essayais de me rappeler où j'étais et ce que je faisais là. Mon corps était endolori, mes muscles douloureux. J'essayais de bouger mais je me rendis compte que mes mains étaient attachées entre elles au cadre du lit . Et là tout me revenait, Edward, les Volturi, l'arme pointée sur Edward, la détonation. Un sanglot traversa ma gorge.
Edward était mort.
L'homme que j'aimais était mort.
Les larmes coulaient lentement le long de mes joues. J'avais enfin pu mettre un mot sur mes sentiments envers Edward et je l'avais perdu. J'avais un trou béant à la place du cœur.
Les minutes passèrent, puis les heures et la douleur était toujours aussi intense. Les larmes avaient fini par se tarir et mon corps ne ressentait même plus la douleur physique tellement mon âme avait mal.
J'étais couchée en chien de fusil dans ce lit, regardant le mur, j'en connaissais maintenant chaque fissure. L'inspection de cette surface crasseuse m'empêchait de réfléchir, de penser à ces liens qui m'entaillaient les poignets, à Edward...
Lorsque la porte s'ouvrit brutalement faisant trembler le mur, je ne sursautais même pas, regardant comme au ralenti le petit morceau de plâtre se détacher de la fissure et tomber dans le petit espace entre le mur et le lit. La porte fut refermée avec la même violence et une odeur d'alcool effleura mes narines.
-Désolé de t'avoir fait attendre chérie, mais tes copains du FBI ont foutu un beau bordel dans mon business et j'ai dû faire un peu de nettoyage ricana-t-il avec une voix embuée par l'alcool.
Démétri Volturi !
Je fermais brièvement les yeux mais me concentrais de nouveau sur mon observation minutieuse du mur. Il était hors de question que je lui montre mes sentiments, ma peur, ma colère, ma tristesse...
Je sentis le lit s'affaisser, lorsqu'il s'installa sous les draps, collant son corps nu au mien tout aussi nu. Je ne pu retenir un frisson de dégoût lorsque sa main se posa sur ma cuisse. Elle remonta le long de mon corps, jusqu'à mes hanches, puis glissa le long de mon ventre jusqu'à l'un de mes seins qu'il serra fortement. Je me mordis l'intérieur de la joue pour éviter de crier.
-Tu m'appartiens Isabella me dit-il férocement avant de planter ses dents dans mon épaule.
Sous l'effet de la douleur, je me débattis et mon pied frappa ses parties génitales. Il poussa un cri de douleur.
-Espèce de salope cria-t-il en me tournant sur le dos et en s'asseyant sur mes jambes. J'avais les bras au dessus de la tête et je ne pouvais plus bouger. J'étais totalement à sa merci. Sa main s'abattit sur ma joue, une fois puis deux mais pas un son ne sortit de ma bouche ce qui sembla décupler sa colère. Il avait le regard d'un fou prêt à tuer. J'étais persuadée que c'était sa véritable personnalité et que l'homme affable que j'avais rencontré deux mois plutôt n'était qu'un rôle.
-Je vais te montrer qui est le maître ici. Je veux t'entendre crier mon nom ma belle.
J'essayais de me débattre lorsqu'il m'obligea à écarter les jambes, mais cela ne faisait que déchainer sa violence. L'inéluctable se produisit et comme trop souvent j'avais du le faire, je laissais mon esprit s'échapper de mon corps attendant que tout ceci s'arrête.
oOoOo
Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais là, le temps semblait élastique. Il était ponctué par les visites de Démétri et les minutes me semblaient des heures. A chaque visite, il semblait de plus en plus furieux face à mon mutisme, mais il ne gagnerait pas ce jeu là. Je mourrai sans doute sous ses coups et ainsi je pourrais retrouver Edward, mais je n'émettrais pas une plainte.
J'avais aussi un autre visiteur. Le terrifiant James. Il avait dans le regard la même folie que Démétri, mais elle était teintée de sadisme. Je le voyais lorsqu'il m'apportait des repas que je ne touchais pas, ou qu'il m'emmenait sans ménagement dans la salle de bain afin que je puisse soulager ma vessie et me laver. Il ne me touchait pas je sentais dans son regard qu'il attendait simplement son heure.
Les heures où j'étais seule quant à elles passaient bien trop rapidement, je me raccrochais aux derniers jours que j'avais passé avec Edward, ses yeux, son sourire, sa voix, ses baisers, ses caresses...
Je dormais peu, et les quelques heures de sommeil était toujours peuplées de cauchemars ou je voyais sans cesse cette arme pointée sur la tête d'Edward et souvent je me réveillais en sursaut pour constater que j'étais bel et bien enfermée avec ces dingues.
Le jeûne commençait à se faire sentir et j'étais épuisée, je ne sentais même plus quand je sombrais dans le sommeil.
oOoOo
Je me réveillais en sursaut, le visage en sueur. J'avais encore fait un cauchemar, je voyais sans cesse les yeux vert d'Edward s'éteindre à tout jamais. Je me mis en boule au fond du lit, je n'étais plus attachée. Ils ne devaient plus craindre de me voir m'enfuir.
-Mange !
Je sursautais et reculais le plus possible dans le lit, jusqu'à que mon dos touche le mur. James était assis dans un vieux fauteuil en train de jouer avec un couteau.
-Mange répéta-t-il.
Je remarquais près de moi un plateau sur lequel était posé une assiette remplie d'une chose indéfinissable. Je ne fis pas un geste, regardant prudemment James. Il était dans la pénombre et je le distinguais à peine. Je ne voyais que ses prunelles d'acier qui reflétaient sa folie.
-Mange !
Et comme je ne faisait encore aucun geste, il bondit agilement sur le lit tel un prédateur sur sa proie. Il fit glisser la lame de son couteau le long de ma joue.
-Je vais t'expliquer les choses me dit-il avec hargne. Lorsque Démétri aura fini de jouer avec toi, tu m'appartiendras et je te veux en bonne santé, et j'ai l'intention de jouer longtemps avec toi.
La lame de son couteau descendit le long de mon cou puis glissa entre mes seins. Il attrapa avec les doigts un morceau de viande dans la bouillie et l'apporta à mes lèvres.
-Je ne le redirai pas une autre fois. Mange me dit-il en enfouissant le bout de viande dans ma bouche.
L'odeur, le goût et la présence de son doigt dans ma bouche me provoqua un spasme et je lui recrachais tout à la figure. Sa réaction ne se fit pas attendre son poing atterrit violemment sur ma tempe m'assommant à moitié.
-James arrête claqua la voix de Démétri mais un second coup m'atteignit et je perdis connaissance.
oOoOo
-Tu es prête me murmura Edward.
J'hochais la tête et attrapais le sac de fortune que nous avions fabriqué a l'aide d'un pull. A l'intérieur se trouvaient les maigres provisions que nous avions pu voler et une petite bouteille d'eau. Nous nous étions aperçus que nos tortionnaires étaient absents tout les mardi soir et ne revenaient que le mercredi dans la soirée, aussi nous avions décidé de nous enfuir une fois nos gardiens endormis.
Du haut de ses douze ans Edward était plutôt doué pour forcer les serrures ce qui lui permettait de me rejoindre chaque nuit. Très vite nous nous retrouvions à l'extérieur du bâtiment, la forêt s'étendait devant nous à perte de vue. Nous marchâmes pendant ce qui me parut des heures. Le ciel clair et la lune pleine nous permettaient de distinguer le sol, mais ça ne m'empêchait pas de trébucher et les ronces griffaient mes jambes nues. Je grelottais dans ma petite chemise de nuit même si j'avais enfilé un pull par dessus. Edward était adorable, il m'aidait à chaque obstacle et ne lâchait pas ma main, il me retenait chaque fois que je trébuchais. J'étais certaine qu'il aurait pu marcher plus vite et se sauver sans moi, mais il ne cessait de m'encourager me disant que nous allions nous en sortir tout les deux.
Soudain Edward se figea
-Qu'est ce qu'il y a ?
-Écoute !
Avec horreur j'entendis les jappements.
-Cours me dit-il en tirant sur mon bras.
J'allais le plus vite possible mais les chiens se rapprochaient.
Dans la panique je ne vis pas la racine et je tombais en me tordant la cheville.
-Bella lève toi, les chiens approchent
Je me relevais tant bien que mal mais la douleur me fit pousser un cri
-Sauve toi, lui dis-je entre mes larmes, tu peux t'en sortir tout seul.
-Non je reste avec toi.
Il s'installa contre un arbre et me prit dans ses bras. Nous entendions les chiens de plus en plus proches puis des voix d'hommes. Ils nous avaient retrouvé.
-Ne perds pas espoir me dit-il mais sa voix était différente.
Je tournais la tête vers lui et ce n'était plus le garçon de douze qui était là mais l'adulte, celui que j'aimais.
-Mon cœur, ai confiance en moi, bât toi. Ne les laisse pas gagner.
Sa main caressa ma joue.
-Edward...
-N'abandonne pas, ma Bella, j'ai besoin de toi...
Mais soudain j'étais seule, il n'était plus auprès de moi
-Edward !
Je me réveillais en sursaut, la respiration hachée. C'était tellement réel !
-NE REDIS PLUS JAMAIS CE NOM ! hurla Démétri.
J'avais du appeler Edward dans mon sommeil et déclenché la fureur de Démétri. Mon rêve était tellement vivace dans ma mémoire
N'abandonne pas, ma Bella, j'ai besoin de toi...
-Edward répétais-je
La main de Démétri s'abattit sur ma joue et je sentis le goût du sang dans ma bouche. Mais Edward m'avait donné une nouvelle force. Je le repoussais de toute mes forces.
-L'HOMME QUE J'AIME S'APPELLE EDWARD !
La lueur dans ses yeux m'apprit que j'avais été trop loin mais je ne pouvais plus reculer, plus subir sans me battre.
Il m'attrapa par les cheveux, rapprochant mon visage du sien.
-Le problème ma jolie, c'est qu'il est mort, qu'il ne peux plus rien pour toi et que tu m'appartiens.
Mon ventre se tordit et le trou dans ma poitrine s'agrandit.
Mon cœur, ai confiance en moi, bât toi. Ne les laisse pas gagner.
-JAMAIS, JE NE T'APPARTIENDRAIS ! J'APPARTIENS A EDWARD !
Si je l'avais cru en colère, je m'aperçus que ce n'était rien par rapport à la fureur qui l'habitait maintenant. Ses traits étaient déformés par la rage, et si j'avais eu peur avant maintenant j'étais terrorisée. Il raffermit sa prise sur mes cheveux, me maintenant la nuque et m'empêchant ainsi tout mouvement, et me sortit du lit comme une poupée de chiffons. Il me traina le long d'un couloir crasseux éclairé par des soupiraux. Je trébuchais plus que je ne marchais mes pieds touchant a peine le sol. Il avançait en de grandes enjambées et ouvrit une porte tout au bout de ce foutu couloir. En voyant la pièce je regrettais de l'avoir poussé à bout, j'essayais vainement de me débattre pour m'échapper mais il était bien plus fort que moi et très vite je me retrouvais les poignets attachés avec des chaines qui pendaient au plafond. La salle était emplie de chaines, de cages, et d'instruments de torture et moi je commençais à paniquer, je tirais sur mes chaînes essayant de me libérer sachant pertinemment que c'était inutile. J'entendais Démétri trifouiller dans un placard derrière moi.
Il s'était rapproché de moi, et je le sentis écarter mes cheveux puis sa main descendit le long de mon dos, caressant mes cicatrices.
-Je vais te faire oublier son nom Isabella me susurra-t-il à l'oreille.
-Jamais !
J'entendis le bruit avant de sentir le coup. La lanière du fouet cingla sur ma peau et la douleur fut si violente que les larmes me montèrent aux yeux.
N'abandonne pas, ma Bella, j'ai besoin de toi...
Je serrais les dents et n'émis aucune plainte.
Le second coup siffla et je ne pu empêcher mes larmes de couler lentement le long de mes joues.
-Dit mon nom me dit-il d'une voix blanche.
La douleur était tellement intense, je pourrai oublier Edward et faire cesser cette douleur même si cela m'entraînait dans une spirale où je me perdrais corps et âme.
Seulement trois syllabes et la douleur s'arrêterait.
Trois syllabes...
-Edward.
Ce n'était qu'un murmure mais son prénom franchit mes lèvres. Je ne pouvais pas trahir l'homme que j'aimais.
Le fouet s'abattit sur mon dos avec encore plus de violence.
-Edward dis-je un peu plus fort.
La morsure de la lanière déchira ma peau et la douleur fut encore puis cuisante. Cette fois-ci je ne pus empêcher le cri de sortir de ma bouche. Ma vue se brouillait. Je rassemblais mes dernières forces pour prononcer encore son prénom
-Edward.
Nouveau coup.
Ma tête bourdonnait. J'allais mourir et rejoindre Edward. Je fermais les yeux et je vis ses prunelles vertes me regarder avec tendresse.
Soudain je me sentis flotter, j'étais comme enveloppée de coton. J'étais consciente que les coups de fouet s'enchainaient mais je ne ressentais plus la douleur.
La salle autour de moi avait disparu et avait été remplacée par un jardin merveilleux. De magnifiques parterres de fleurs étaient devant moi, de délicates roses anciennes dégageaient un parfum envoutant. Une main fit une légère pression sur la mienne et je relevais les yeux sur la personne à côté de moi. Edward était à côté de moi et son sourire m'enchantait toujours. Ses yeux avaient cette lueur si particulière que j'aimais tant lorsqu'il me regardait mais maintenant de fines ridules les entouraient. Quelques fils d'argent parsemaient sa chevelure toujours aussi indomptable.
-Je t'aime me chuchota-t-il.
Je me sentis sourire et je caressais sa joue. Ma main me parut étrange, légèrement ridée.
Est-ce que l'on vieillissait au paradis ?
Ou bien est-ce le futur que nous aurions du avoir...

mardi 1 mars 2011

Maux 2 passe chapitre 8

Chapitre 8
Bella :
Parfois, on se demande pourquoi le destin s'acharne sur nous comme cela. Je venais tout juste de trouver un équilibre dans ma vie et en une fraction de seconde, le temps que met une balle à atteindre son objectif, tout est réduit à néant.
Quelques jours plus tôt :
J'étais toujours dans ma bulle, quand Jasper nous rappela la réalité. J'avais un contrat à honorer et j'avais promis de les aider dans leur enquête. Une nouvelle visite des locaux de Volturi Corp était donc prévue pour le lendemain soir et cette fois-ci, Edward m'accompagnera et Jasper nous fournira tout le soutien matériel que l'on pouvait avoir besoin.
Nous venions de passer l'après-midi à mettre en place l'opération. Atteindre le bureau de Démétri Volturi sans se faire remarquer des caméras et autres systèmes de sécurité puis entrer dans le réseau informatique parallèle de la société, n'allait pas être facile d'autant que je ne savais combien de caméras n'étaient pas répertoriées dans le système de sécurité principal.
J'avais repris en public mon attitude fermée et je remarquais qu'Edward en faisait de même. J'avais tellement baissé ma garde ces dernières semaines, ma carapace était fissurée et pour la première fois depuis tant d'années j'avais laissé apparaître la vraie moi, cette fille blessée, fragile que je détestais. Mais la présence d'Edward auprès de moi était comme un baume qui soignait mes blessures les plus profondes.
Après plusieurs heures dans les locaux du FBI, Jasper nous libéra. J'étais toujours sous la "surveillance" d'Edward, mais ça ne me dérangeait plus trop. Nous étions passé chez lui pour qu'il puisse prendre des vêtements propres. C'était la première fois que je venais dans son appartement.
-ça fait longtemps que tu vis ici ?
-Humm, quelques années, pourquoi ?
-C'est juste... si impersonnel.
Je tournais dans la pièce, les murs étaient blanc, les meubles semblaient flambant neuf, une bibliothèque dans un coin était désespérément vide. La cuisine était immaculée et j'imaginais le frigidaire vide. Aucun tableau, aucune photo. Il ressemblait à un appartement témoin.
Edward se frottait la nuque d'une main et jetait un coup d'œil à son intérieur comme si il le voyait pour la première fois.
-Ouais je suis pas souvent chez moi, c'est juste pour dormir.
-Mais que faisais-tu lorsque tu ne travaillais pas.
-Je te cherchais me dit-il comme une évidence.
Je me tournais vivement vers lui
-Tu me recherchais ?
Il passa un bras autour de ma taille pour me rapprocher de lui, mon corps s'électrisa aussitôt. Il glissa sa main libre sur ma joue.
-Il ne s'est pas passé un seul jour sans que je ne pense à toi chuchota-t-il. Je savais que je te retrouverais et j'y ai consacré tout mon temps.
Ma gorge se serra a cet aveu. Alors que je n'avais fait que survivre durant toutes ces années, Edward avait vécu pour deux.
-Je ne te mérite pas soufflais-je l'émotion rendant ma voix rauque.
Il me serra contre lui et je cachais mon visage contre son torse, respirant son odeur, son parfum essayant d'oublier le bourdonnement dans ma tête. Je me sentais si vulnérable et en même temps tellement bien dans ses bras. Je me posais mille questions, pourquoi mon cœur battait plus vite dans les bras d'Edward, pourquoi je me sentais si euphorique, pourquoi avais-je ce sourire niais collé au visage, pourquoi avais-je l'impression de ne plus être capable de raisonner en sa présence, pourquoi je me sentais si heureuse comme je ne l'avais jamais été...
Je sentais dans mes cheveux les lèvres de mon amant déposer de petits baisers. J'oubliais mes questions et me laissais transporter par mes émotions et lentement relevais la tête. J'inspirais son parfum boisé tout en déposant des baisers dans son cou. Edward frissonna à mon contact et resserra sa prise autour de ma taille. Lentement mon nez dessina la ligne de sa mâchoire avant de frôler ses lèvres, et une douce chaleur se répandit dans tout mon corps lorsque je sentis les mains d'Edward descendre sur mes fesses. Doucement, je laissais glisser mes lèvres contre les siennes avec un petit sourire, ne faisant que les frôler. Edward grogna.
-Tu veux jouer à ça dit-il en me serrant plus fortement contre lui.
Je ne pouvais ignorer le désir qu'il avait de moi et mon corps s'enflamma. Mes lèvres prirent possession de sa bouche alors que j'agrippais sa nuque pour me coller encore plus à lui. Edward me souleva et j'entourai mes jambes autour de sa taille et il me transporta dans sa chambre sans que nos lèvres ne se quittent, nos langues jouant entre elles. Puis nous basculâmes sur le lit sans aucune douceur et alors qu'il voulu s'écarter pour ne pas m'écraser je raffermis ma prise sur lui, mes mains fourrageant dans ses cheveux soyeux. C'est à bout de souffle que nous interrompions notre baiser.
-Je préfère ça me dit-il avec son sourire en coin qui me faisait complètement craquer.
Je rougie devant son regard brulant qui me promettais tant de chose. Mon corps avait faim de lui et je commençais fébrilement à détacher les boutons de sa chemise arrachant les derniers tant j'étais impatiente de sentir sa peau sous mes doigts. Edward était dans le même état que moi car mes vêtements subirent le même traitement et très vite nous nous retrouvons nus, nos mains caressant, découvrant l'autre. J'haletais lorsque sa langue s'enroula autour de mon téton dressé, provoquant une décharge électrique dans mon bas-ventre.
-Veux toi en moi tout de suite lui dis-je difficilement
Edward pouffa
-Alors la patience ne fait pas partie de vos vertus mademoiselle Swan ?
Mais son regard démentait son air badin. Il se redressa pour chercher un préservatif, je me sentis en manque de sa chaleur. J'admirais son fessier parfait si ferme, si musclé, je voulais y planter mes ongles.
-La vue te plait ?
Je rougis et je me demandais à quel moment j'étais devenue une perverse accro au sexe. La réponse était évidente depuis que j'étais avec Edward... car aucun homme avant lui ne m'avait fais ressentir autant de désir, de plaisir...
Il ne me laissa pas le temps de répliquer que déjà il était sur moi et me pénétra d'un coup
-Oh mon dieu !
-Juste Edward ma belle, ça sera suffisant me souffla t-il à l'oreille avant de commencer de longs va et vient en moi.
C'est à ce moment là que je perdis totalement pied et me laissais porter par les sensations de mon corps et c'est ensemble que nous atteignons l'extase.
Il nous fallu plusieurs minutes pour reprendre nos esprits dans les bras l'un de l'autre. Edward caressant négligemment mon tatouage sur mon omoplate. Ce moment de félicité fut interrompu par mon estomac qui se mit à gargouiller
-Je crois que je ne te nourris pas assez plaisanta Edward
-Il y a quelque chose à manger dans cette garçonnière ?
-euhhhh... on peut commander quelque chose.
Je levais les yeux au ciel, les mecs ne savaient-ils pas manger autre chose que des pizzas.
-Ok ! On retourne chez moi dis-je en me levant pour récupérer mes vêtements
-Et moi qui croyait que mon lit et moi te contenterai me dit-il une main sur le cœur.
-Oh mais moi je te propose mon lit, moi et de quoi manger, tu ne peux décemment refuser une telle offre lui répondis-je mon ventre grognant de nouveau comme un assentiment.
Il se leva d'un bond et je ne pu m'empêcher d'admirer son corps d'albâtre tout en me mordillant la lèvre.
-Bella grogna-t-il arrête ça tout de suite sinon je te promets qu'on ne quittera pas cet appartement.

Edward :
Nous arrivions devant l'appartement de Bella, et j'avais hâte de me retrouver avec elle derrière cette porte car je la trouvais très sexy dès qu'elle portait un de mes vêtement. J'avais légèrement, bon ok carrément détruit son petit haut et elle avais pris ma chemise préférée. Je la voulais nue avec uniquement cette chemise sur le dos. J'étais devenu un vrai obsédé. Obsédé de son corps.
Lorsque elle introduisit la clé dans la serrure, elle se figeât.
-La porte est déverrouillée me chuchota-t-elle.
Aussitôt le flic en moi prit le dessus. Je tirais doucement Bella en arrière et nous dirigeais vers l'appartement de Jasper. Ma première préoccupation était de la mettre à l'abri, mais Jasper n'était pas chez lui. Jamais là quand on a besoin de lui celui là. J'attrapais mon portable et composais son numéro.
-Cullen je suis pas ta nounou, il y'a intérêt que ça soit important aboya-t-il avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit.
-On a un problème, il y a un visiteur chez Bella lui dis-je sans relever son humeur de chien.
-Vous êtes où ?
-Dans la cage d'escalier.
-Ok j'arrive d'ici cinq minutes, vous m'attendez, tu n'interviens pas seul.
-Compr...
Je levais les yeux juste au moment où Bella entrait dans son appartement
-Merde, grouille toi Bella est rentrée lui dis-je avant de raccrocher.
Mais quelle tête de mule quand elle s'y mettait.
J'attrapais mon arme et la suivais à l'intérieur.
Bella était là, planté au milieu de la pièce et un homme la menaçait d'une arme. Je braquais aussitôt la mienne sur lui.
-Ne bougez pas où je la descend me dit-il d'une voix peu assurée.
Il avait la trentaine et le visage de quelqu'un n'ayant pas dormi depuis plusieurs jours. Il était très nerveux et visiblement pas très à l'aise d'avoir une arme dans les mains. Il avait l'air complètement désespéré ce qui le rendait pas moins dangereux pour Bella.
-FBI, lâcher votre arme lui intimais-je espérant que cet homme puisse entendre raison.
Je vis le doute sur son visage, mais il se ressaisit très vite.
-Je veux juste savoir où est ma fille cria-t-il, je veux qu'elle me dise où est Tanya.
Bella tourna légèrement le visage vers moi, elle était très pâle et horrifiée. Ce type recherchait sa fille mais je ne comprenais pas pourquoi il pensait que Bella était mêlée à ça. Je ne pouvais pas agir sans mettre Bella en danger, il fallait que je gagne du temps jusqu'à l'arrivée de Jasper.
-De quoi parlez vous ?
-Tanya, ma fille... elle a été enlevée et elle dit il en pointant Bella de son arme, elle était chez eux l'autre soir, j'ai vu son nom dans les fichiers. Isabella Swan.
Comment avait-il pu lire son nom puisque le seul que nous ayons trouvé était Mary Bells,
-Que faisiez vous chez les Volturi ? Car c'est vous qui avez déclenché l'alarme !
Bella ne bougeait plus elle était comme statufiée. Je savais que comme moi elle faisait le lien Volturi/enlèvement d'enfants/nous. Ça faisait six mois que j'enquêtais sur eux et à aucun moment je n'ai pensé qu'ils étaient liés à un trafic d'enfants. Ce type devait se tromper. Ça n'était pas possible...
-Ma fille, je sais que c'est eux... je le sais cria-t-il.
Bella eu un hoquet de stupeur. Je fis un pas vers elle.
-N'approchez pas
Je m'arrêtais, j'étais encore à 3m d'elle mais je ne pouvais rien faire, ce type n'était qu'un innocent a qui ont avait enlevé sa fille, je ne pouvais pas lui tirer dessus comme ça. Il fallait que je le raisonne.
-Ok ok ! Je peux vous aider, je suis du FBI, on peut retrouver votre fille.
-ça fait deux mois qu'elle a disparu, les flics n'ont rien fait.
Je comprenais sa colère face à l'impuissance de la police. Carlisle avait du avoir cette même colère. Avait-il été prêt a utiliser tout les moyens pour me retrouver ?
Jasper arriva essoufflé derrière moi, il avait du courir pour arriver le plus vite possible ici. L'homme resserra sa prise sur son arme en le voyant.
Aussitôt je levais mes mains en l'air.
-On enquête sur les Volturi, si c'est eux qui ont enlevé Tanya, on la retrouvera. Poser votre arme et on va en parler calmement lui dis-je d'une voix rassurante, utilisant exprès le prénom de sa fille pour lui montrer que je prenais son cas sérieusement et qu'elle n'était pas une énième personne que l'on recherchait.
Je rangeais la mienne dans mon holster.
-Regardez je ne suis plus armé, dis-je en m'approchant d'un pas vers Bella.
Cette fois ci, il ne m'arrêta pas alors je continuais sur ma lancée.
-On va vous aider mais baissez votre arme.
Il baissa les bras et s'effondra totalement à ce moment là.
-Il ne me reste plus qu'elle, il faut la retrouver.
Jasper attrapa le révolver de l'homme et s'occupa de lui. Je me tournais vers Bella, ses joues étaient striées de larmes.
-Pourquoi ? Chuchota-t-elle.
J'essuyais ses larmes à l'aide de mes pouces.
-Pourquoi, il pense que je suis mêlée à ça.
Je la pris dans mes bras, je n'avais aucune réponse à lui donner.
-Dis moi que ce n'est pas ce que je pense.
Je fermais les yeux et la serrais encore plus contre moi.
-Dis moi que cette petite fille va bien continua-t-elle. Dis moi qu'elle n'a pas subit la même chose que nous finit-elle dans un sanglot.
Mon silence était éloquent. Je ne pouvais pas lui dire ces choses en sachant au fond de moi qu'elles étaient vraies.
Jasper avait appelé des renforts et l'homme avait été emmené dans les bureaux du FBI.
-Edward il va falloir venir avec nous me dit-il et avant que je n'ai le temps d'objecter il rajouta, j'ai appelé Alice, elle va s'occuper de Bella.
Je lui lançais un regard noir, Bella avait besoin de moi, je la serrais encore plus contre moi de manière protecteur.
-Je..
-Vas y Edward, me coupa Bella. Ça va. Je vais rester avec Alice. Je m'écartais légèrement d'elle pour plonger mon regard dans ses yeux pour sonder son regard. Ses larmes avaient séchées et elle semblait de nouveau la Bella forte même si je savais qu'elle avait été beaucoup plus affectée par ce qui venait de se passer qu'elle ne voulait le montrer.
-BELLA !
Le petit lutin m'arracha ma belle des bras et la serrai fort contre elle.
-TOI cria-t-elle en pointant son doigt sur moi. Je reculais devant son air menaçant, y'a pas à dire ce petit bout de femme foutait drôlement la trouille par moment.
-JE TE PREVIENS ! S'IL LUI ARRIVE QUOI QUE CE SOIT JE TE PENDS PAR LA PEAU DES COUILLES.
Je déglutis difficilement à l'image qui s'imposait dans mon esprit.
-Alice, c'est de ma faute lui dit calmement Bella.
Alice me jeta de nouveau un regard noir avant de reporter son attention sur Bella.
-Comment tu fais pour la supporter dis-je à mon ami, mais Jasper regardais son gnome avec des étoiles dans les yeux. Pathétique !
Je rattrapais ma Bella par la main, non sans avoir fusillé du regard Alice, et l'emmenait dans la chambre pour avoir un peu d'intimité.
-Tu es certaine que tu ne veux pas que je reste avec toi.
-Non, va faire ton travail me dit-elle en posant ses lèvres douces sur les miennes.
Trop vite à mon goût elle s'éloigna de moi.
-Ne soyez pas trop dur avec Lui, il ne mérite pas d'aller en prison, c'est une victime...je ne veux pas porter plainte contre lui.
J'acquiesçais. C'était ma Bella ça. Se souciant plus des autres que d'elle même. Je la serrais encore une fois dans mes bras, sentir sa chaleur contre mon corps, respirer son parfum.
-Bella, je...
A ce moment le lutin entra en trombe dans la chambre.
-Jazz t'attends Eddy me dit-elle avec un sourire narquois.
Avec un soupir je m'éloignais légèrement d'elle.
-Je fais au plus vite. Bella hocha la tête, j'essayais de lui faire passer dans mon regard ce que j'allais lui dire avant d'être interrompu par Alice. J'allais lui dire que je l'aimais, car c'était la vérité, j'étais amoureux de Bella. Un amour fou. Depuis quand, je n'en savait rien, mais en voyant cette arme pointée sur elle, en me rendant compte que si je la perdais je ne pourrais lui survivre. J'ai su qu'elle était ma vie, mon âme, mon cœur.
Je détachais enfin mon regard d'elle pour le reporter sur Alice.
-Je te la confie Alice.
Elle me fit un petit sourire sincère, ce qui n'était pas arrivé depuis quelque jours. J'avais du mal à suivre Alice, elle était prête à me massacrer et l'instant d'après elle m'était reconnaissante, mais au moins je savais Bella entre de bonnes mains.

Jasper :
La nuit était déjà bien avancé, et la soirée avait été longue. Alice nous avait préparé un repas romantique chez elle, mais il avait été écourté par l'appel d'Edward.
Nous avions passé la soirée, à prendre la déposition de Éleazar Denali, sur la disparition de sa fille. Sa femme était décédée depuis deux ans et il vivait seul avec sa fille âgée de 10 ans. La petite avait disparu un mois plus tôt en rentrant de l'école. Les flics n'avançait pas dans l'enquête, aucune preuve, aucune piste, rien. C'était comme si la fillette s'était volatilisée. Le père était persuadé que les Volturi avait avoir à faire avec son enlèvement, mais sans pouvoir nous fournir la moindre preuve de ce qu'il avançait. Il en savait bien plus qu'il ne voulait le dire, je le sentais. Avait-il eu affaire aux Volturi pour une affaire louche qui aurait mal tournée ? L'enlèvement de la gamine pourrait être une punition, et dans ce cas elle était sans doute déjà enterrée quelque part. Et pourtant j'avais comme un étrange goût de déjà vu. Ce pressentiment que tout était lié Edward, Bella, Tanya Denali, les Volturi...
Perdus dans mes pensées, je ne m'étais même pas aperçus qu'Edward n'avait pas mis le moteur de la Volvo en marche alors que cela faisait déjà cinq minutes que nous étions monté dedans.
-Et si c'était eux me dit mon ami.
Il regardait fixement le pare-brise devant lui.
-Et si c'était eux qui nous avait enlevé ?
-ça fait des mois qu'on enquête sur eux, donc oui ce sont des pourris en tout genre mais nous n'avons jamais eu le moindre soupçons sur des trafic d'enfants. Pour moi c'est une coïncidence lui dis-je d'une voix se voulant rassurante, alors que mes paroles étaient bien loin de mes pensées.
-J'espère que tu as raison me dit-il en mettant le moteur en marche, mais ne démarra pas pour autant.
Et merde ! Si mon instinct était le bon, j'allais les envoyer dans la gueule du loup.
-Ed, on peut annuler l'opération...
Il secoua la tête et s'élança dans la circulation.
-Non, c'est notre seule chance de coincer ces ordures. Tu dois avoir raison, je me fais sans doute des idées. Je m'inquiète juste pour Bella.
Je ne pouvais qu'être d'accord avec lui. J'aurai certainement eu moins de sang froid que lui si Alice avait été à la place de Bella.
A cette heure ci, la circulation était fluide dans les rues de Seattle et très vite, nous arrivions a destination. Dès que j'entrais dans l'appartement de Bella, Alice se rua sur moi et j'entourais mes bras autour d'elle avec délice. Elle avait les yeux rougis d'avoir pleuré, mes doigts caressèrent sa joue tendrement et avant que je ne puisse en savoir la raison elle se tourna vers Edward qui était resté en retrait, observant ma puce avec frustration.
-Izzy s'est endormie il y a peu de temps lui dit-elle avec un petit sourire.
Puis elle quitta mes bras pour se précipiter dans les siens. Edward était aussi surpris que moi.
-Excuse moi, Edward, j'ai pas été sympa avec toi.
-T'inquiète pas Alice, je sais que tu voulais protéger Bella, merci d'être là pour elle lui dit-il en la berçant contre lui, alors que ma puce avait éclatée en sanglots.
Il me lança un regard d'appel à l'aide et je pris le relai auprès de ma belle et l'emmenais chez moi.

Bella :
C'est une bonne odeur qui me réveilla. Un coup d'œil au réveil m'annonça qu'il était un peu plus de onze heures. Ma nuit avait été peuplée de cauchemars mais à chaque fois Edward avait été là pour me rassurer et j'avais finalement pu enfin m'endormir d'un sommeil sans rêve au petit matin. La soirée avait été difficile. Il y avait d'abord eu cet homme dans mon appartement. Ça m'avait fait un choc de voir mes tiroirs vidés, mes affaires éparpillées partout, et puis cette arme pointée sur moi. Ensuite il y a eu les accusations... et j'avais eu mal. Comment pouvait-on m'accuser, moi, du pire des crimes ? J'étais blessée que l'on puisse m'associer à ça. Et puis j'avais vu cet homme s'effondrer et la colère que j'avais ressentie contre lui s'était envolée.
Cette petite fille, que subissait-elle ?
Je fermais les yeux pour essayer d'empêcher les larmes qui avait perlé au coin de mes yeux de couler.
Je m'étais ressaisie lorsque je me levais pour rejoindre Edward dans la cuisine. Il était en train de préparer des pancakes tout en dansant, tortillant son délicieux postérieur sur Lost in the supermarket des Clash. J'étais restée en retrait dans l'encadrement de la porte et ne pouvais détacher mon regard de ce spectacle. Il ne portait que son jeans, et je me mordillais les lèvres en m'imaginant caresser, lécher, embrasser chaque millimètre de sa peau. Lorsque le refrain arriva il se mit à chanter
I'm all lost in the supermarket
Je suis complètement perdu dans le supermarché
I can no longer shop happily
Je ne peux plus faire de courses tranquillement
I came here for that special offer
Je suis venu ici pour une offre spéciale
Guaranteed personnality
Une personnalité garantie
And it's not here to DISAPPEAR
Et ce n'est pas entendu, ça disparaît
I'm all lost
Je suis complètement perdu
Aux dernières paroles il se retourna pour déposer le pancake sur la pile et ses yeux se posèrent sur moi. Son petit sourire en coin fit son apparition. Les premières notes de Magnificent de U2 s'enchainèrent à la radio. Son sourire s'agrandit et ses yeux descendirent le long de mon corps. Je ne portais que sa chemise qui m'arrivais à mi-cuisse et je voyais bien qu'il admirait mes jambes. Lorsque Bono commença de chanter, Edward l'accompagna



Magnificent
Merveilleux
Ô, Magnificent
Ô, magnifique
I was born
Je suis né
I was born to be with you
Je suis né pour demeurer avec toi
In this space and time
Dans cet espace et ce temps
After that and ever after
Après cela et encore au-delà.
I haven't had a clue
Je n'en avais pas idée
Only to break rhyme
Juste pour casser la rime
This foolishness can leave a heart black and blue
Cette folie peut laisser un cœur noir et bleu
Only love, only love can leave such a mark
Seul l'amour, seul l'amour peut laisser une telle marque
But only love, only love can heal such a scar
Mais seul l'amour, seul l'amour peut guérir une telle cicatrice
J'étais pendue à ses lèvres, ses magnifiques lèvres d'où sortait cette superbe voix, et qui me disait de si magnifiques choses. Oui bon c'est pas lui qui me les disait, c'était Bono, mais si, il me les disait aussi car sinon il ne les aurait pas chanter aussi. Et puis normalement ça parlait de Dieu, mais les paroles sortant de la bouche d'Edward ne parlait pas de dieu ? Hein ! Non ? Son regard fixé sur ma bouche ne parlait pas de Dieu, loin de là.
I was born
Je suis né
I was born to sing for you
Je suis né afin de chanter pour toi
I didn't have a choice but to lift you up
Je n'ai pas eu le choix que de te louer
And sing whatever song you wanted me to
Et chanter n'importe quelle chanson tu voulais que je chante
I give you back my voice
Je te donne ma voix
From the womb my first cry, it was a joyful noise…
De l'utérus mon premier cri, c'était un bruit joyeux
Il s'était doucement rapproché de moi et je ne l'avais même pas vu bouger tellement j'étais concentré sur ses lèvres. Je mordillais les miennes tout en continuant de le dévorer des yeux.
Only love, only love can leave such a mark
Seul l'amour, seul l'amour peut laisser une telle marque
But only love, only love can heal such a scar
Mais seul l'amour, seul l'amour peut guérir une telle cicatrice
Justified till we die, you and I will magnify
Justifiés jusqu'à la mort, Toi et moi grandirons
Magnificent
Merveilleux
Oh, Magnificent
Oh, magnifique
Il était maintenant très proche que je n'avais qu'à tendre le bras pour pouvoir enfin le toucher, me délecter de la douceur de sa peau.
Only love, only love can leave such a mark
Seul l'amour, seul l'amour peut laisser une telle marque
But only love, only love can heal such a scar
Mais seul l'amour, seul l'amour peut guérir une telle cicatrice
Justified till we die, you and I will magnify
Justifiés jusqu'à la mort, Toi et moi grandirons
Son regard me brulait, j'avais littéralement pris feu. Ses mots, sa bouche, son regard. Et la distance entre nous qui se réduisait trop lentement à mon goût. Je maltraitais de plus en plus mes pauvres lèvres qui n'attendaient que de le goûter.
Magnificent
Merveilleux
Ô, Magnificent
Oh, magnifique
Son visage était tout proche du mien, je fermais les yeux attendant avec impatience le moment ou nos lèvres, nos corps se toucheraient enfin.
Mais rien.
La chanson se termina, remplacée par la voix de l'animateur qui parlait de je ne sais quoi et moi j'attendais enfin que mon supplice prenne fin.
Et rien.
Alors lentement j'ouvris les yeux.
Edward était devant moi, un large sourire éclairant son visage et une lueur malicieuse dans les yeux, et avant que je n'ai le temps de faire ou dire quoi que ce soit, il glissa un pancake entre mes lèvres.
-Tu avais l'air tellement affamée me dit-il en rigolant.
Mes yeux s'étaient agrandis de surprise.
Oh mais je n'allais pas le laisser sans sortir comme ça. Je me mis à gémir exagérément de plaisir en mangeant son pancake qui était réellement bon.
-Mais tu as des talents caché Cullen ! lui dis-je en minaudant puis j'attrapais son doigt sur lequel subsistait du sucre et sensuellement je léchais chaque grain en ne le quittant pas des yeux.
Il grogna avant de fondre sur ma bouche. Je souriais contre ses lèvres avant de profiter de son baiser. Lorsque nos lèvres se quittèrent il posa son front contre le mien.
-Bonjour me dit-il avec son petit sourire en coin.
-Bonjour...
Je souriais aussi comme une idiote. Oubliée, la soirée de la veille. J'étais juste bien.
Puis Edward me regarda avec un air soucieux.
-As-tu mangé hier soir ?
-Je crois que j'ai oublié lui dis-je en me mordillant la lèvre.
Il leva les yeux au ciel.
-Allez vient déguster le p'tit dej made in Cullen.
Il avait dressé sur la petite table de ma cuisine un vrai festin. Café, jus d'orange, gaufres, pancakes et même des viennoiserie française et mon estomac vide se réjouit à cette vue.
-Je ne savais pas que tu cuisinais dis-je en mordant goulument dans une gaufre.
Elle était délicieuse et je ne pu m'empêcher de gémir de plaisir tout en fermant les yeux. Lorsque je les rouvris Edward me fixait avec un regard qui en disait long.
-Bella arrête, je veux que tu manges et si tu continue comme ça je t'enferme dans la chambre pour te faire subir les derniers outrages.
-C'est pas de ma faute si tes gaufres sont divines lui répondis-je avec une petite moue.
-C'est la recette d'Esmée. Elle nous a appris à cuisiner car elle voulait que ses fils soit des hommes bon à marier dit-il en roulant les yeux.
-Esmée ? Je croyais que ta mère s'appelle Elisabeth, lui dis-je en fronçant les sourcils.
Un voile passa dans son regard et son visage se ferma.
-Mes parents sont morts il y a longtemps, Esmée et Carlisle m'ont adoptés.
Je baisais la tête, forcement une gaffe à faire et je sautais dessus.
-Je suis désolée, je ne voulais..
-T'inquiète pas, me coupa-t-il, tu ne pouvais pas savoir, je ne te l'ai jamais dit à l'époque, ça ne faisait pas parti de mes souvenirs joyeux.
Il m'attrapa la main à travers la table et entrelaça nos doigts avant de poursuivre.
-Mes parents t'auraient adoré, tout comme Esmée et Carlisle t'adoreront.
Je devins toute blanche, je rêve où il voulait me présenter à ses parents adoptifs ?
Edward ricana devant mon air désespéré.
-Dès qu'Esmée aura eu vent de toi, elle voudra absolument te connaître et avec Emmett tu ne vas pas y couper.
Ça y est là je paniquais carrément, je n'étais pas très douée pour les relations sociales, alors là avec les parents de mon petit ami ça frisait le désastre. Je plongeais mon nez dans ma tasse de café pour me donner une contenance et engouffrais une seconde gaufre. Encore une révélation comme ça et j'allais prendre deux kilos.
-Qu'est ce qui s'est passé avec Alice hier soir ?
Non cinq kilos pensais-je en attrapant ma troisième gaufre. Mais le regard vert braqué sur moi attendait une réponse.
-Nous nous somme disputées marmonnais-je en replongeant mon nez dans mon café. Je levais timidement mes yeux vers lui. Il me regardait fixement un sourcil redressé tout en buvant le sien. Bon il n'allait pas se contenter de ça.
Avec un gros soupir je poursuivis
-A cause de toi.
Il recracha à moitié son café, et moi je m'attaquais aux pancakes.
-Arrête de t'empiffrer et explique moi.
-Elle avait du mal à accepter notre relation, mais on s'est expliqué et ça va mieux. Je lui ai tout raconté rajoutais-je d'une petite voix.
J'omettais les cris, Alice m'accusant de ne pas lui avoir fait confiance, moi, lui crachant qu'elle n'acceptait pas que je puisse avoir aussi droit à ma part de bonheur, puis les crises de larmes qui s'en était suivi. Je lui avait confié mes craintes qu'elle ne me regarde plus de la même façon, elle m'avait avoué avoir peur de me perdre depuis que j'étais avec Edward. Et finalement nous nous étions réconciliées, chacune admettant que nous avions toutes les deux des tords mais que nous ferions maintenant des efforts.
Edward avait fait le tour de la table et s'était accroupie en face de moi. Je ne m'aperçus qu'une larme avait roulée sur ma joue que lorsqu'il l'essuya avec son pouce.
-ça va aller mieux mon cœur.
-Et je suis certaine qu'à cette heure ci Jazzy est au courant de toute l'histoire dis-je sur le ton de la plaisanterie pour ne pas encore être submergée par un trop plein d'émotion.
Il m'avait appelé mon cœur et le mien s'était emballé.
-Jasper est un bon enquêteur, il y a longtemps qu'il sait mais ce qui m'étonnes c'est qu'il n'ai pas encore craché le morceau auprès d'Alice, elle le mène par le bout du nez le lutin maléfique me dit-il en rigolant.

Jasper :
Nous étions de nouveau devant le siège des Volturi. Mais cette fois ci nous devions aller jusqu'au bout, c'était notre dernière chance de coincer ces pourris.
-Prêt ? leur demandais-je
Edward hocha la tête et sorti de la camionnette suivi de Bella extrêmement concentrée. Cette fois-ci nous avions croisé nos informations avec les siennes pour plus d'efficacité.
Je les regardais entrer dans l'immeuble tel deux cambrioleurs. Ils étaient tout les deux munis de micros et d'oreillettes pour que nous puissions communiquer. Je m'installais derrière le poste informatique embarqué dans le véhicule et grâce aux modélisations de Bella, et aux balises GPS qu'ils avaient sur eux je pouvais suivre leur progressions dans le bâtiment.
-Nous sommes dans le bureau de Embry Call murmura Edward.
J'entendais déjà Bella allumer l'ordinateur.
-C'est très ingénieux dit-elle au bout de quelques minutes.
-Quoi ?
C'était très frustrant de ne pas être avec eux et je devais me contenter de bribes d'informations.
-Il y a bien un second serveur mais il y a un programme qui empêche toute intrusion en provenance du serveur principal et le rends même invisible. Celui qui a créé ça est super balèze. Je vais essayer de le cracker.
Pendant quelques minutes je n'entendais que le bruit des touches du clavier. Je regardais les minutes s'égrainer, déjà 1/4h qu'ils étaient à l'intérieur et j'avais hâte de les voir sortir de là. J'avais comme un mauvais pressentiment.
-C'est bon, j'ai réussi à shunter le programme, vous avez donc accès à tout depuis le réseau principal, mais j'ai peur que vous ne trouviez grand chose car il y a un second support de stockage indépendant du réseau et protégé par un mot de passe, il me faudrait un peu de temps pour le cracker, surtout qu'il est protégé par Deadbolt Defense .
-Laisse tomber, vous n'avez pas le temps pour ça, je vais mettre Siobhan sur le coup elle fera ça à distance, on devrait trouver un minimum de chose qui nous permette d'avoir un mandat et embarquer tout leurs foutus ordinateurs. Il faut aller dans le bureau de Volturi, tu mets ta carte dans son coffre et vous vous cassez.
-Ok on vérifie les caméras et on y va.
Je coupais la connexion avec Bella et Edward pour appeler Siobhan.
-Ici, Siobhan, le bureau du génie suprême.
-Cest Jazz !
-J'attendais ton appel beau gosse, alors tu as quelque chose pour moi ?
-Bella a débloqué le second serveur vois ce que tu peux en tirer
-Ok je suis sur le coup
-Elle m'a dit qu'il y avait une sorte de second disque dur protégé par Deadbolt Defense ou un truc comme ça.
-Alors tu as un problème. Deadbolt est le programme numéro un résistant au piratage des mots de passe. Tu vas devoir rentrer dans la tête du propriétaire pour trouver le mot de passe.
-Je croyais que j'appelais le Bureau du Génie Suprême.
-Hé bien, mon chéri, tu viens d'être transféré au Bureau des Gros Nuls
Je soupirais, décidément rien ne serait facile.
-Fais au mieux.
-Ok. Jazz ?
-Oui ?
-ça va pas te plaire mais il y a un rapport sur un certain Laurent Henryson qui est arrivé au bureau et il y a un élément qui m'a frappé.
Je m'étais tendu, Laurent Henryson était notre indic sur cette affaire. Il avait disparu depuis maintenant quatre mois.
-Je t'écoutes
-Son corps a été retrouvé dans un bateau sur la marina de Salmon bay. Il a visiblement été passé à tabac mais la cause de la mort est une plaie dans la jugulaire en forme de V.
Je blêmis. J'avais la preuve que c'était eux. Et Bella et Edward qui étaient à l'intérieur...
-Siobhan envoie moi tout de suite une équipe d'intervention chez les Volturi. Et fait une demande de perquisition pour trafic d'enfants auprès du Juge, tu le réveilles si nécessaire mais c'est urgent. Henryson était notre indic donc tu peux faire le croisement avec dossier de Bella, et insiste sur l'aspect de crime ou délit organisé, je veux perquisitionner cette nuit . Si le juge traine la patte appelle Liam, il fera accélérer les choses.
-Ok patron.
Je raccrochais mon téléphone et rebranchais la connexion.
-Ma surprise te plait Isabella ?

Bella :
J'avais déconnecté toutes les caméras secondaires menant au bureau de Démétri Volturi et nous y étions arrivé sans encombre. Travailler avec Edward était facile, pas besoin d'explication, il savait d'instinct ce qu'il fallait faire et ce que j'attendais de lui.
Une fois dans le bureau je me dirigeais directement vers le tableau. Le coffre était bien là, petit bijou de technologie. Je sortis mon épuiseur de combinaison et le mis en route.
-Voilà, il n'y a plus qu'à attendre.
-ça va prendre longtemps ?
-Tout dépend si on a de la chance ou non. En moyenne une demi-heure.
-Bien on a du temps devant nous me dit-il avec un sourire en coin.
-Jasper nous écoute je te signale lui répondis-je en retenant difficilement un petit rire.
En parlant de Jasper ça faisait un p'tit bout de temps qu'on ne l'avais pas entendu.
-Je serais ravi de m'occuper de toi mon cœur, mais je pensais à autre chose me dit-il en allumant l'ordinateur de Volturi.
-Mais qu'est ce que tu fais ?
-Autant profiter d'avoir un peu de temps devant nous pour voir ce que Monsieur Volturi a à nous cacher.
Je regardais le compteur défiler, il y avait 1 million de possibilités, donc oui nous avions du temps devant nous.
Je m'installais devant l'écran, Edward se plaça derrière moi pour pouvoir voir l'écran, et commençais à explorer le disque dur. Bien évidemment il n'y avait rien de bien intéressant, aussi je m'intéressais au second disque qui était présent comme dans le poste de Call.
Lorsque l'écran me demandant un mot de passe s'afficha, je m'arrêtais avec un soupir.
-Tu ne peux pas le contourner ?
-Le système de défense qu'ils utilisent est ce qui se fait de mieux, il a été créé par l'Agence de Sécurité National pour te donner une idée. Il n'est pas incontournable mais ça va me prendre des heures. Le plus simple serait de trouver le mot de passe.
-Bien on a qu'a jouer me dit-il en tapotant un premier mot de passe en passant ses bras par dessus mes épaules, sa tête frôlant la mienne.
Acces denied
-La plupart des gens utilisent des mots clés comme password, rockyou ou iloveyou lui dis-je en essayant à mon tour
Acces denied
-Jazz tu as le nom de sa mère ? demanda Edward.
-Jazz ? Jasper ?
-Pourquoi a-t-il coupé le son ? demandais-je inquiète. Mais Edward haussa les épaules.
-Il doit être en contact avec Siobhan. Continuons de chercher.
-Un prénom … mais lequel ?
-Essaye Isabella me dit-il sérieusement
Je levais les yeux au ciel mais déjà Edward tapotais mon prénom sur le clavier.
Authorized access
Mes mains était devenues moites et mon cœur s'était emballé. Je ne bougeais plus complètement ahurie par ce qui venait de se passer. Le contenu du disque dur apparut sur l'écran. Des rangées de petit dossiers jaunes alignés les un à côté des autres. Mais je ne les voyais même pas complètement bloquée sur ce putain de mot de passe.
Le bip indiquant que le coffre était ouvert me fit sursauter.
-Bella ?
La voix d'Edward était teinté d'inquiétude et me ramena à la réalité.
-ça va murmurais-je.
Je regardais les dossiers ils portaient le noms de différents pays : Brésil, Bosnie, France, Italie, Kosovo, Lettonie, Philippine, Roumanie, Thaïlande, Ukraine, Usa, ...
Il y en avait dans le monde entier. Je faisais volé la souris sur un dossier sans oser cliquer. J'avais peur de ce que j'allais y trouver. La main d'Edward se posa sur la mienne et fit une pression sur mon doigt. Et le cauchemar commença. Des centaines de photos d'enfants apparurent sur l'écran. Des garçons, des filles, de jeunes enfants jusqu'à des adolescents, de tout type ethnique. La seule chose qu'ils avaient tous en commun c'était leurs regards éteints.
J'avais mis une main sur ma bouche comme pour retenir une lamentation, et mes yeux s'étaient mouillés. Edward fit pivoter le siège pour que je me retrouve face à lui, il s'était accroupi pour être à ma hauteur. Il était aussi pâle que je devais l'être, et son regard ressemblait à ceux de tout ces enfants.
-Ma surprise te plait Isabella ?
Cette voix ! Mon sang se glaça dans mes veines. Cette voix que j'espérais ne plus jamais entendre de ma vie. Edward se redressa et porta la main à son arme.
-Oh non, mon garçon, je te déconseille fortement de faire cette idiotie.
Edward avait suspendu son geste prudemment.
Je me levais et fit face à mon bourreau. IL était toujours le même, en plus vieux, plus gras, toujours cet air vicieux et ce regard sournois. IL était là accompagné de ses acolytes, ainsi que Démétri Volturi qui dardait son regard sur moi avec convoitise. Edward, lui fixai particulièrement le blond qui se tenait en retrait avec un air de profond ennui. Il y avait également une paire de gorilles qui nous menaçaient avec des mitraillettes.
-Alors Isabella, tu n'as pas répondu à ma question.
Sa voix avait claqué et moi je tremblais de terreur, incapable de faire un mouvement ou de dire un mot. IL avait encore une telle emprise sur moi.
IL s'approcha de moi lentement comme un prédateur jouant avec sa proie mais Edward s'interposa entre nous deux.
-Felix !
Il ne lui fallut qu'un seul mot, pour que les deux gorilles s'emparent d'Edward, et Lui me fixait toujours, son sourire sadique accroché sur le visage. Sa main fripée caressa ma joue et mon estomac se révulsa.
-Toujours aussi belle... mais décidément trop vieille pour moi susurra-t-il, je t'ai d'ailleurs trouvé une remplaçante, elle te ressemble hormis la couleur de ses cheveux, blond comme les blés. Par contre tu es tout a fait du goût de mon neveu. Ohhh mais je manque à tous mes devoirs, je ne t'ai pas présenté à la famille, mais tu as déjà rencontré Démétri il me semble.
Il jubilait, et je me rendis compte que cette histoire de contrat n'était qu'un coup monté pour me faire retomber dans leurs filets.
-Je me suis d'ailleurs toujours demandé comment j'avais pu avoir un neveu, mon frère Marcus étant plutôt porté sur les garçons, n'est ce pas Edward ?
-Aro ! grogna le blond ce qui lui valut un regard assassin.
Ainsi mon bourreau avait un nom Aro Volturi et il est évident aux comportements des autres qu'il est celui qui dirige tout ce petit monde.
Tout au long de sa tirade, il se pavanait devant nous et lorsqu'il s'arrêta devant Edward, celui-ci essaya de se débattre mais il ne gagna qu'un coup dans l'estomac.
Je sortie de ma léthargie et je me projetais en avant mais des bras d'aciers m'attrapèrent et je me retrouvais emprisonnée dans la poigne de Démétri Volturi.
-Espèce d'ordure vous ne vous en sortirez pas comme ça cracha Edward ce qui lui valu un second coup.
-Laissez le criais-je en me débattant.
Aro me lança un regard assassin. J'avais osé sortir du rang et ça ne lui plaisait pas du tout. Il se tourna vers Edward
-Tu as toujours été indomptable Edward, tu as une mauvaise influence sur Isabella. Il va falloir remédier à ça dit-il en tendant sa main vers son gorille. Avec horreur je vis celui-ci lui remettre une arme.
-NONNN
Je hurlais, donnait des coups de pieds. Une main se plaqua sur ma bouche pour me bâillonner.
La porte du bureau s'ouvrit sur un autre homme du même gabarit que les gorilles.
-Monsieur ! Le FBI arrive il faut quitter le bâtiment.
-Emmène la, dit Aro, je vais finir ce qui aurait du être fait il y a bien longtemps dit-il en pointant l'arme sur le front de Edward.
Mes yeux me brulaient alors que les larmes m'aveuglaient. Aro libéra la sécurité du révolver et moi je sentis une aiguille s'enfoncer dans mon bras.
Je continuais de me débattre mais très vite mes muscles ne répondirent plus, mes yeux se fermèrent, j'entendis une détonation juste avant de sombrer dans le néant.

samedi 19 février 2011

Maux 2 passe chapitre 7

Chapitre 7
Alice :
-Alice lâche ce portable et dors un peu.
-Je suis inquiète pour Bella
Je sentis les deux bras puissants de mon amour s'entourer autour de mon ventre et me plaquer contre son torse.
-Elle est avec Edward, elle ne craint rien.
Je soupirais, j'avais déjà failli me disputer avec Jasper à ce sujet quand j'avais vu Izzy partir avec Lui. Quand je l'avais vu frapper ce mec, j'avais eu la trouille, et j'avais peur pour mon amie. Nous les avions cherché partout, chez lui, chez elle, mais ils étaient introuvables.
-Permets moi d'en douter, tu as vu ce qu'il a fait à ce type lui dis-je sèchement.
Il déposa ses lèvres sur mon cou et je frissonnais.
-Il est jaloux murmura-t-il en traçant une ligne de baisers descendant jusqu'à ma clavicule.
Ma langue claqua avec agacement et je recomposais le numéro de Izzy, et comme pour les trente appels précédents elle ne répondit pas. Je refermais mon portable d'un coup sec, sa messagerie étant saturée, je ne pouvais même pas lui laisser de messages.
Jasper me prit le téléphone des mains et le lança au loin sur un fauteuil.
-Pourquoi est-ce que cela t'agace tant que ça me dit-il en m'allongeant dans le lit. Il me surplombait tout en faisant glisser ses doigts dans mes cheveux.
En fait je ne le savais pas moi même, il y a quelques jours cela me semblait tellement évident qu'ils pourraient former un couple tout les deux.
-Je ne sais pas lui dis-je dans un soupir. Il va la détruire.
-Je ne crois pas, même si il ne s'en est pas rendu compte, il l'aime.
Je levais les yeux au ciel incrédule en soupirant.
-Ils se connaissent a peine... murmurais-je mes mots s'éteignant dans ma gorge quand je me rendis compte de l'idiotie de mes propos.
Jasper me sourit tout en caressant ma joue.
-Je t'aime me dit-il en déposant un baiser sur mon front, dès l'instant où j'ai posé mes yeux sur toi j'ai su que c'était toi que j'attendais.
Un sourire niais s'étala sur mon visage. C'était la première fois qu'il me le disait, et pour moi également cela avait été une évidence.
-Moi aussi je t'aime lui dis-je en approchant son visage du mien pour l'embrasser.
Mon Jazzou venait de me dire qu'il m'aimait, j'étais la femme la plus heureuse du monde à ce moment là. Je sentais les mains de mon homme, oui le mien rien qu'à moi, glisser le long de mon corps dénudé provoquant en moi des frissons. Mon homme à moi. C'est vrai quoi seulement deux semaines qu'on se connaissait et nous étions déjà en symbiose. C'était lui et personne d'autre. Et si il avait raison pour Edward ? Et Bella que ressentait-elle ? Elle m'avait assuré qu'ils n'étaient qu'amis, et puis je ne savais toujours pas comment ils se connaissaient... Il me fallait des réponses, et mon Jazz les avaient.
-Tu crois vraiment qu'Edward aime Bella ?
Avec un grand soupir il se rallongea sur le lit à côté de moi. C'est vrai que j'avais mal choisi mon moment mais je n'étais pas très patiente quand je voulais savoir quelque chose. Je me collais à lui avec ma petite moue spéciale Alice sur le visage.
-Tu es jalouse de lui ? me dit-il en levant un sourcil.
-Quoi ? Mais pas du tout qu'est-ce que tu racontes dis-je d'une voix aiguë.
-Oh si ma chérie dit-il en rigolant.
Je rêve il était en train de se foutre de ma gueule, je me détournais de lui en boudant.
-Alice, Alice dit-il en me rattrapant et me prenant dans ses bras, tu es jalouse d'Edward car tu as l'impression qu'il te vole Bella.
J'avais arrêté de respirer car il avait raison. Oh putain, j'étais une petite fille égoïste qui ne voulait pas que sa meilleure amie ai enfin la part de bonheur qu'elle mérite.
-Tu ne la perdras pas Alice reprit-il, mais elle a besoin de lui et lui d'elle.
-Le problème c'est que je ne comprends pas ce lien qui les unis m'entêtais-je.
Jasper se passa une main sur le visage, il semblait peser le pour et le contre. Ah non ! Il était hors de question qu'il ne me cache quelque chose d'aussi important. Je commençais à fulminer.
-Qui est Bella pour toi ?
Sa question me désarçonna.
-Mon amie lui répondis-je perdue
-Oui mais qu'est ce qui fait qu'elle est ton amie ?
Je ne voyais toujours pas où il venait en venir.
-Elle est loyale, franche avec moi, n'hésite pas à me dire quand je vais trop loin mais elle est toujours là quand j'ai besoin d'elle. J'ai confiance en elle, elle est courageuse et fragile à la fois, lui répondis-je tout de même.
-Et que connais-tu de son passé ?
Je me rembrunis, cette Bella m'était inconnue, je ne savais rien d'elle avant ma rencontre avec elle.
-Pas grand chose murmurais-je en baissant la tête. Je sais qu'il y a eu quelque chose de grave... ses cauchemars sont impressionnants... Je sais qu'Edward fait parti de ses cauchemars.
Je m'étais assise en tailleur et je tortillais mes mains signe d'une grande anxiété. J'allais enfin avoir des réponses et j'étais morte de trouille de ce que j'allais découvrir.
-Quoi que je te dise, n'oublie pas pourquoi elle est ton amie.
Je restais silencieuse, l'estomac noué, j'avais tout fait pour savoir et maintenant pouvais-je faire marche arrière ? Alors que les quatre petits mots « ne me dit rien » restaient coincés dans ma gorge, Jasper poursuivi
-Elle a été enlevée à l'âge de dix ans et retrouvée six ans plus tard dans un réseau pédophile.
J'avais voulu savoir et je le regrettais. Comment pouvait-on faire ça à un enfant, comment avait-on pu faire du mal à ma Bella. J'avais la nausée.
-Et Edward ? dis-je dans un murmure.
-Il a été enlevé le même jour que Bella.
Jasper me prit dans ses bras et essuya les larmes qui avaient coulé sans que je ne m'en rende compte.
-Demain nous irons voir Emmett, il saura peut être où ils sont me dit-il en resserrant son étreinte.
Je ne savais pas qui était Emmett, mais je n'avais même plus le courage de poser des questions. Je savais enfin le lien qu'il existait entre eux, ce terrible secret... Jazz avait raison, Izzy est toujours la même personne, mais pouvais-je faire comme si je ne savais pas ? Il le fallait, pour Izzy, je devais rester l'Alice insouciante, je devais accepter qu'elle ai besoin d'Edward. Je devais même m'avouer qu'il était parfait pour elle. Lentement je sombrais dans le sommeil dans les bras de l'amour de ma vie.

Edward :
Je me réveillais d'un sommeil sans mauvais rêves. Je sentais contre moi la chaleur de Bella dans mes bras, son parfum m'enivrait. Nous avions fini par rester dans le bureau d'Emmett, dans son canapé convertible. Je plongeai mon nez dans ses cheveux, les yeux clos pour mieux apprécier le contact avec sa peau si douce.
-Mon petit frère a enfin réussi à mettre une fille dans son lit, enfin mon canapé, je suis ému dit la voix de mon frère.
Je me tendis et sentis Bella se raidir contre moi.
-Ils sont mignons dit la voix de Rosalie
Merde qu'est ce qu'elle fait là, elle est pas sensé être chez elle à se morfondre d'être une grosse baleine alors qu'elle est magnifique avec son bidon tout rond.
-Je me doutais bien qu'ils formeraient un beau couple dit la voix d'Alice.
Comment Alice pouvait être avec mon frère et ma belle sœur, finalement je crois que j'étais en plein cauchemar.
Je n'osais plus bouger, quelle était la meilleurs solution dans une situation pareille ? Faire semblant de dormir ? Montrer que j'étais réveillé et faire comme si de rien n'était ? Grogner ? Les virer de la pièce avec perte et fracas ?
Je n'osais plus bouger, même plus respirer.
-C'est quoi ce foutoir sur mon bureau râlait mon frère.
Je repensais aux préservatifs en tas sur son bureau et ne pu empêcher un sourire de se dessiner sur mon visage en repensant à la nuit que nous venions de passer avec Bella. Nous avions pioché sans retenue dans la réserve de Emmett.
-Qu'est ce que c'est que tout ça dit Alice ?
-Les capotes pour le distributeurs ! dit mon frère.
Je l'entendais ouvrir les tiroirs
-Rose ils ont mangé mes bonbons ! geignit Emmett.
-Quels bonbons ? demanda vivement ma belle sœur.
Il y eu un grand blanc et je me demandais ce qui se passait, aussi j'ouvris les yeux.
Mon frère avait l'air d'un petit garçon pris en faute, Rosalie le regardait, les deux mains sur les hanches son gros ventre en avant, et un air réprobateur.
-Je... mais Rose, ma puce... on attends un bébé, il faut bien que je me nourrisse.
Je sentis Bella bouger, elle retenait difficilement un rire, tout comme Alice et Jasper qui était dans l'encadrement de la porte. Génial tout le monde était là.
-TU QUOI ? cria Rose.
-On va avoir un bébé ?
-JE suis enceinte, TU n'a pas besoin de manger plus pour nourrir ce bébé.
-Mais Rose...
Il ne finit pas sa phrase devant l'air furieux de sa femme.
Il marmonna quelque chose d'incompréhensible et ses yeux se posèrent sur moi
-Eddy t'es réveillé dit-il avec la voix d'un enfant ayant trouvé un cadeau sous le sapin.
Forcement, il en avait profité pour changer de conversation. Rose et Alice nous regardèrent avec un sourire attendri sur le visage et moi je ne pouvais plus faire comme si je ne les avais pas vu.
-M'appelle pas Eddy grognais-je
-Oh petit scarabée pourquoi t'es toute rouge ? Eddy ne s'est pas bien mummph
Je m'étais jeté sur lui d'un bond, me moquant de ma nudité, et lui avait plaqué ma main sur la bouche
-Je te conseille de ne pas dire un mot de plus dis-je à mon frère. Et d'abord qu'est ce que vous faites là ?
-mummmph
Je relâchais Emmett
-C'est la demi-portion qui voulait savoir où vous étiez.
Je tournais la tête vers Alice pour voir que celle ci matait... mon cul !
-Oh mais c'est pas vrai gémit Bella.
Elle s'était enroulé dans le drap et avait enfoui sa tête entre ses genoux.
Merde ça voulait dire quoi ça ? Je lançais un regard paniqué vers elle. Et si elle regrettait ce qui s'était passé entre nous et que je perde son amitié ? Elle releva la tête et fixa avec un regard noir Alice qui admirait toujours mon postérieur.
Merde on fait quoi dans cette situation.
-Eddy je crois que tu as un mini fan club rigola Emmett.
Alice lui tira la langue et moi je grognais une fois de plus.
-M'appelle pas Eddy
Du coin de l'œil je vis Bella se lever prête à intervenir mais finalement c'est Rosalie qui réussit à calmer tout le monde
-Bon moi j'ai faim, il faut que je nourrisse mon bébé MOI, donc on va au café en face et vous nous rejoignez dit-elle à mon attention et celui de Bella.
Elle entraina avec elle Emmett. Jasper qui n'avait toujours pas dit un mot attrapa le lutin maléfique et sortit de la pièce.

Bella :
Une fois la porte refermée, Edward poussa un soupir et passa les mains dans ses cheveux avec nervosité. Je sentais également mon ventre se tordre d'angoisse, et si il regrettait, le perdrais-je pour toujours ? Il m'a pourtant assuré qu'il serai toujours avec moi. J'ai tant besoin de lui, pour la première fois depuis de longues années je me sens vivante, entière, moi...
Était-il un coup d'un soir comme tout les autres avant lui ?
Assurément non, il s'agissait d'Edward pas de n'importe quel mec trouvé dans un bar miteux de la ville.
Oui c'est une évidence, je voulais Edward dans ma vie. Mais lui le désirai-t-il ?
Il était toujours planté là au milieu de la pièce, si beau, les yeux dans le vague sans faire le moindre geste.
Je ne pourrai pas supporter un rejet de sa part.
Une boule d'angoisse grossissait au creux de mon estomac.
Le silence dans la pièce, entre nous deux, était pesant.
Non, je ne pourrai pas supporter un rejet.
J'attrapais à la va vite mes sous-vêtements et commençais à m'habiller. Edward sorti de son immobilisme et me prit dans ses bras.
Instantanément je me sentis revivre.
-Tu...
Il semblait hésiter
-Je ?
Il pris une inspiration
-Est-ce que tu regrettes ?
-NON ! bien sur que non... Et toi ? dis-je d'une petite voix.
Mon cœur battait à cent à l'heure en attendant sa réponse.
-Je regrette...
Je fermais les yeux et arrêtais de respirer en attendant la sentence.
-de ne pas avoir pu faire ça en me réveillant dit il en posant ses lèvres sur les miennes.
C'était un baiser léger, une caresse si furtive qu'il me semblait l'avoir rêvée.
-Respire Bella.
J'ouvris les yeux et repris ma respiration.
-Ça veut dire qu'il y a un nous ?
-Que veux-tu toi ?
-Je n'ai jamais connu ça, ça me fait peur, je... tu es mon ami, je sais qu'on s'entend bien, mais si une relation intime me fait perdre ton amitié... je ne veux pas te perdre.
Il me caressa la joue tendrement.
-ça me fait peur aussi, il ferma les yeux avant de poursuivre, j'ai jamais été avec une fille... je... veux dire j'ai jamais eu de relation suivi avec quelqu'un, après ce qui s'est passé... j'ai toujours cru que j'en étais incapable. Mais avec toi c'est différent... pour toi je suis prêt a essayer, je …
Je l'interrompis en posant mes lèvres sur les siennes, il répondit aussitôt à mon baiser et m'allongea sur notre lit de fortune.
Nous étions semblable, les même séquelles, les même peurs, le même parcours et pourtant j'avais envie de laisser Edward Cullen entrer dans ma vie, lui seul pouvait me guérir.
J'agrippais sa nuque, laissant mes doigts glisser dans ses cheveux de bronze. Je sentais la chaleur de son corps sur le mien, de ses mains glissant sur ma peau.
Le téléphone se mit à sonner, et lorsque le répondeur se mit en marche la voix d'Emmett résonna dans la pièce
Eddy et le p'tit scarabée arrêter de faire des cochonneries sur mon canapé et venez nous rejoindre avant que Rosalie ne mange tout aie … mais Rose. La naine dit que vous avez cinq minutes avant qu'elle ne vienne vous chercher aie …. mais Rose c'est pas de ma faute si elle est petite.
-Je hais mon frère dit-il en enfouissant sa tête dans mes cheveux
-Je crois que celle qui est le plus à craindre c'est Alice.
-On devrait y aller sinon je ne garantie plus de rien.
Vingt minutes plus tard, après avoir pris le temps de ranger le bureau et une petite douche rapide nous arrivions enfin vers nos amis main dans la main. Je fis la connaissance de Rosalie, qui avait un sacré caractère et menait son nounours à la baguette. Je m'étais déjà aperçue qu'Emmett avait un cœur en or la veille, mais le voir s'occuper de sa femme était très touchant.
Ils nous racontèrent comment une furie brune était venue les réveiller de bonne heure pour nous trouver. Je fus surprise de voir comment ces quatre là s'entendaient si bien alors qu'Alice venait seulement de les rencontrer. En fait j'étais également surprise de me sentir aussi si bien avec des gens que je connaissais à peine. Bien sur il y avait Lily et Edward avec moi, j'avais appris à connaître Jasper bien que celui-ci était toujours en retrait, si calme. Mais Emmett et Rosalie se comportaient avec moi comme un grand frère et une grande sœur et j'avais envie qu'ils deviennent mes amis. Un léger sourire s'étala sur mon visage, et je sentis la main d'Edward faire pression sur la mienne sous la table. Je tournais la tête dans sa direction. Il me couvait du regard en souriant et pour la première fois de ma vie, je me sentais normale, à rire, vivre, entourée de mes amis et de mon... petit ami.
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Je regardai la fille par terre, elle serait inutilisable pendant un certain temps, mais je pense que maintenant elle avait compris la leçon. La garce avait aimé que je la tabasse, mais moi j'aimais voir la peur dans leurs yeux, et je pense que la prochaine fois qu'elle viendra ici, j'y verrai une bonne dose de terreur pensais-je avec un sourire.
J'enfilais mon pantalon et décrocha le téléphone, il répondit dès la première sonnerie.
-Viens la chercher !
Je jetais un coup d'œil à la fille.
-Elle va avoir besoin du doc repris-je.
Je passais dans la salle de bain attenante à la chambre et nettoya mes poings. J'étais frustré. Choisir une brune n'étais pas une bonne idée, j'avais cru que ça compenserait le fait que ça ne soit pas Elle, mais non, ça me mettait encore plus en rage.
Un coup à la porte me sortit de mes pensées. J'allais ouvrir la porte et James émit un sifflement en voyant la fille.
-Tu n'y est pas allé de main morte. Elle est HS pour au moins trois semaines.
-Elle va te plaire, elle aime ça la salope.
Il ne fit aucun commentaire mais je vis une lueur s'allumer dans son regard. Oui j'avais bien fait de le choisir pour s'occuper de mes affaires, il était comme moi. Il savait bien gérer les filles et elles rapportaient un max.
Tout allait pour le mieux en ce moment. Il ne me manquait plus qu'Isabella et tout serait parfait. Ce salopard de flic ne me la prendra pas. Elle est à moi, mon oncle m'avait assuré que ça n'était qu'une question de jours.
Penser à elle me fit bander de nouveau.
-Envois moi une autre fille dis-je à James avant qu'il ne sorte, une blonde.