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Venez découvrir mon monde lemoné sur l'univers de Twilight.
Les personnages de Twilight appartiennent évidemment à Stephenie Meyer, je ne fais que jouer avec eux.
Bonne lecture Colinelou


samedi 19 février 2011

Maux 2 passe chapitre 7

Chapitre 7
Alice :
-Alice lâche ce portable et dors un peu.
-Je suis inquiète pour Bella
Je sentis les deux bras puissants de mon amour s'entourer autour de mon ventre et me plaquer contre son torse.
-Elle est avec Edward, elle ne craint rien.
Je soupirais, j'avais déjà failli me disputer avec Jasper à ce sujet quand j'avais vu Izzy partir avec Lui. Quand je l'avais vu frapper ce mec, j'avais eu la trouille, et j'avais peur pour mon amie. Nous les avions cherché partout, chez lui, chez elle, mais ils étaient introuvables.
-Permets moi d'en douter, tu as vu ce qu'il a fait à ce type lui dis-je sèchement.
Il déposa ses lèvres sur mon cou et je frissonnais.
-Il est jaloux murmura-t-il en traçant une ligne de baisers descendant jusqu'à ma clavicule.
Ma langue claqua avec agacement et je recomposais le numéro de Izzy, et comme pour les trente appels précédents elle ne répondit pas. Je refermais mon portable d'un coup sec, sa messagerie étant saturée, je ne pouvais même pas lui laisser de messages.
Jasper me prit le téléphone des mains et le lança au loin sur un fauteuil.
-Pourquoi est-ce que cela t'agace tant que ça me dit-il en m'allongeant dans le lit. Il me surplombait tout en faisant glisser ses doigts dans mes cheveux.
En fait je ne le savais pas moi même, il y a quelques jours cela me semblait tellement évident qu'ils pourraient former un couple tout les deux.
-Je ne sais pas lui dis-je dans un soupir. Il va la détruire.
-Je ne crois pas, même si il ne s'en est pas rendu compte, il l'aime.
Je levais les yeux au ciel incrédule en soupirant.
-Ils se connaissent a peine... murmurais-je mes mots s'éteignant dans ma gorge quand je me rendis compte de l'idiotie de mes propos.
Jasper me sourit tout en caressant ma joue.
-Je t'aime me dit-il en déposant un baiser sur mon front, dès l'instant où j'ai posé mes yeux sur toi j'ai su que c'était toi que j'attendais.
Un sourire niais s'étala sur mon visage. C'était la première fois qu'il me le disait, et pour moi également cela avait été une évidence.
-Moi aussi je t'aime lui dis-je en approchant son visage du mien pour l'embrasser.
Mon Jazzou venait de me dire qu'il m'aimait, j'étais la femme la plus heureuse du monde à ce moment là. Je sentais les mains de mon homme, oui le mien rien qu'à moi, glisser le long de mon corps dénudé provoquant en moi des frissons. Mon homme à moi. C'est vrai quoi seulement deux semaines qu'on se connaissait et nous étions déjà en symbiose. C'était lui et personne d'autre. Et si il avait raison pour Edward ? Et Bella que ressentait-elle ? Elle m'avait assuré qu'ils n'étaient qu'amis, et puis je ne savais toujours pas comment ils se connaissaient... Il me fallait des réponses, et mon Jazz les avaient.
-Tu crois vraiment qu'Edward aime Bella ?
Avec un grand soupir il se rallongea sur le lit à côté de moi. C'est vrai que j'avais mal choisi mon moment mais je n'étais pas très patiente quand je voulais savoir quelque chose. Je me collais à lui avec ma petite moue spéciale Alice sur le visage.
-Tu es jalouse de lui ? me dit-il en levant un sourcil.
-Quoi ? Mais pas du tout qu'est-ce que tu racontes dis-je d'une voix aiguë.
-Oh si ma chérie dit-il en rigolant.
Je rêve il était en train de se foutre de ma gueule, je me détournais de lui en boudant.
-Alice, Alice dit-il en me rattrapant et me prenant dans ses bras, tu es jalouse d'Edward car tu as l'impression qu'il te vole Bella.
J'avais arrêté de respirer car il avait raison. Oh putain, j'étais une petite fille égoïste qui ne voulait pas que sa meilleure amie ai enfin la part de bonheur qu'elle mérite.
-Tu ne la perdras pas Alice reprit-il, mais elle a besoin de lui et lui d'elle.
-Le problème c'est que je ne comprends pas ce lien qui les unis m'entêtais-je.
Jasper se passa une main sur le visage, il semblait peser le pour et le contre. Ah non ! Il était hors de question qu'il ne me cache quelque chose d'aussi important. Je commençais à fulminer.
-Qui est Bella pour toi ?
Sa question me désarçonna.
-Mon amie lui répondis-je perdue
-Oui mais qu'est ce qui fait qu'elle est ton amie ?
Je ne voyais toujours pas où il venait en venir.
-Elle est loyale, franche avec moi, n'hésite pas à me dire quand je vais trop loin mais elle est toujours là quand j'ai besoin d'elle. J'ai confiance en elle, elle est courageuse et fragile à la fois, lui répondis-je tout de même.
-Et que connais-tu de son passé ?
Je me rembrunis, cette Bella m'était inconnue, je ne savais rien d'elle avant ma rencontre avec elle.
-Pas grand chose murmurais-je en baissant la tête. Je sais qu'il y a eu quelque chose de grave... ses cauchemars sont impressionnants... Je sais qu'Edward fait parti de ses cauchemars.
Je m'étais assise en tailleur et je tortillais mes mains signe d'une grande anxiété. J'allais enfin avoir des réponses et j'étais morte de trouille de ce que j'allais découvrir.
-Quoi que je te dise, n'oublie pas pourquoi elle est ton amie.
Je restais silencieuse, l'estomac noué, j'avais tout fait pour savoir et maintenant pouvais-je faire marche arrière ? Alors que les quatre petits mots « ne me dit rien » restaient coincés dans ma gorge, Jasper poursuivi
-Elle a été enlevée à l'âge de dix ans et retrouvée six ans plus tard dans un réseau pédophile.
J'avais voulu savoir et je le regrettais. Comment pouvait-on faire ça à un enfant, comment avait-on pu faire du mal à ma Bella. J'avais la nausée.
-Et Edward ? dis-je dans un murmure.
-Il a été enlevé le même jour que Bella.
Jasper me prit dans ses bras et essuya les larmes qui avaient coulé sans que je ne m'en rende compte.
-Demain nous irons voir Emmett, il saura peut être où ils sont me dit-il en resserrant son étreinte.
Je ne savais pas qui était Emmett, mais je n'avais même plus le courage de poser des questions. Je savais enfin le lien qu'il existait entre eux, ce terrible secret... Jazz avait raison, Izzy est toujours la même personne, mais pouvais-je faire comme si je ne savais pas ? Il le fallait, pour Izzy, je devais rester l'Alice insouciante, je devais accepter qu'elle ai besoin d'Edward. Je devais même m'avouer qu'il était parfait pour elle. Lentement je sombrais dans le sommeil dans les bras de l'amour de ma vie.

Edward :
Je me réveillais d'un sommeil sans mauvais rêves. Je sentais contre moi la chaleur de Bella dans mes bras, son parfum m'enivrait. Nous avions fini par rester dans le bureau d'Emmett, dans son canapé convertible. Je plongeai mon nez dans ses cheveux, les yeux clos pour mieux apprécier le contact avec sa peau si douce.
-Mon petit frère a enfin réussi à mettre une fille dans son lit, enfin mon canapé, je suis ému dit la voix de mon frère.
Je me tendis et sentis Bella se raidir contre moi.
-Ils sont mignons dit la voix de Rosalie
Merde qu'est ce qu'elle fait là, elle est pas sensé être chez elle à se morfondre d'être une grosse baleine alors qu'elle est magnifique avec son bidon tout rond.
-Je me doutais bien qu'ils formeraient un beau couple dit la voix d'Alice.
Comment Alice pouvait être avec mon frère et ma belle sœur, finalement je crois que j'étais en plein cauchemar.
Je n'osais plus bouger, quelle était la meilleurs solution dans une situation pareille ? Faire semblant de dormir ? Montrer que j'étais réveillé et faire comme si de rien n'était ? Grogner ? Les virer de la pièce avec perte et fracas ?
Je n'osais plus bouger, même plus respirer.
-C'est quoi ce foutoir sur mon bureau râlait mon frère.
Je repensais aux préservatifs en tas sur son bureau et ne pu empêcher un sourire de se dessiner sur mon visage en repensant à la nuit que nous venions de passer avec Bella. Nous avions pioché sans retenue dans la réserve de Emmett.
-Qu'est ce que c'est que tout ça dit Alice ?
-Les capotes pour le distributeurs ! dit mon frère.
Je l'entendais ouvrir les tiroirs
-Rose ils ont mangé mes bonbons ! geignit Emmett.
-Quels bonbons ? demanda vivement ma belle sœur.
Il y eu un grand blanc et je me demandais ce qui se passait, aussi j'ouvris les yeux.
Mon frère avait l'air d'un petit garçon pris en faute, Rosalie le regardait, les deux mains sur les hanches son gros ventre en avant, et un air réprobateur.
-Je... mais Rose, ma puce... on attends un bébé, il faut bien que je me nourrisse.
Je sentis Bella bouger, elle retenait difficilement un rire, tout comme Alice et Jasper qui était dans l'encadrement de la porte. Génial tout le monde était là.
-TU QUOI ? cria Rose.
-On va avoir un bébé ?
-JE suis enceinte, TU n'a pas besoin de manger plus pour nourrir ce bébé.
-Mais Rose...
Il ne finit pas sa phrase devant l'air furieux de sa femme.
Il marmonna quelque chose d'incompréhensible et ses yeux se posèrent sur moi
-Eddy t'es réveillé dit-il avec la voix d'un enfant ayant trouvé un cadeau sous le sapin.
Forcement, il en avait profité pour changer de conversation. Rose et Alice nous regardèrent avec un sourire attendri sur le visage et moi je ne pouvais plus faire comme si je ne les avais pas vu.
-M'appelle pas Eddy grognais-je
-Oh petit scarabée pourquoi t'es toute rouge ? Eddy ne s'est pas bien mummph
Je m'étais jeté sur lui d'un bond, me moquant de ma nudité, et lui avait plaqué ma main sur la bouche
-Je te conseille de ne pas dire un mot de plus dis-je à mon frère. Et d'abord qu'est ce que vous faites là ?
-mummmph
Je relâchais Emmett
-C'est la demi-portion qui voulait savoir où vous étiez.
Je tournais la tête vers Alice pour voir que celle ci matait... mon cul !
-Oh mais c'est pas vrai gémit Bella.
Elle s'était enroulé dans le drap et avait enfoui sa tête entre ses genoux.
Merde ça voulait dire quoi ça ? Je lançais un regard paniqué vers elle. Et si elle regrettait ce qui s'était passé entre nous et que je perde son amitié ? Elle releva la tête et fixa avec un regard noir Alice qui admirait toujours mon postérieur.
Merde on fait quoi dans cette situation.
-Eddy je crois que tu as un mini fan club rigola Emmett.
Alice lui tira la langue et moi je grognais une fois de plus.
-M'appelle pas Eddy
Du coin de l'œil je vis Bella se lever prête à intervenir mais finalement c'est Rosalie qui réussit à calmer tout le monde
-Bon moi j'ai faim, il faut que je nourrisse mon bébé MOI, donc on va au café en face et vous nous rejoignez dit-elle à mon attention et celui de Bella.
Elle entraina avec elle Emmett. Jasper qui n'avait toujours pas dit un mot attrapa le lutin maléfique et sortit de la pièce.

Bella :
Une fois la porte refermée, Edward poussa un soupir et passa les mains dans ses cheveux avec nervosité. Je sentais également mon ventre se tordre d'angoisse, et si il regrettait, le perdrais-je pour toujours ? Il m'a pourtant assuré qu'il serai toujours avec moi. J'ai tant besoin de lui, pour la première fois depuis de longues années je me sens vivante, entière, moi...
Était-il un coup d'un soir comme tout les autres avant lui ?
Assurément non, il s'agissait d'Edward pas de n'importe quel mec trouvé dans un bar miteux de la ville.
Oui c'est une évidence, je voulais Edward dans ma vie. Mais lui le désirai-t-il ?
Il était toujours planté là au milieu de la pièce, si beau, les yeux dans le vague sans faire le moindre geste.
Je ne pourrai pas supporter un rejet de sa part.
Une boule d'angoisse grossissait au creux de mon estomac.
Le silence dans la pièce, entre nous deux, était pesant.
Non, je ne pourrai pas supporter un rejet.
J'attrapais à la va vite mes sous-vêtements et commençais à m'habiller. Edward sorti de son immobilisme et me prit dans ses bras.
Instantanément je me sentis revivre.
-Tu...
Il semblait hésiter
-Je ?
Il pris une inspiration
-Est-ce que tu regrettes ?
-NON ! bien sur que non... Et toi ? dis-je d'une petite voix.
Mon cœur battait à cent à l'heure en attendant sa réponse.
-Je regrette...
Je fermais les yeux et arrêtais de respirer en attendant la sentence.
-de ne pas avoir pu faire ça en me réveillant dit il en posant ses lèvres sur les miennes.
C'était un baiser léger, une caresse si furtive qu'il me semblait l'avoir rêvée.
-Respire Bella.
J'ouvris les yeux et repris ma respiration.
-Ça veut dire qu'il y a un nous ?
-Que veux-tu toi ?
-Je n'ai jamais connu ça, ça me fait peur, je... tu es mon ami, je sais qu'on s'entend bien, mais si une relation intime me fait perdre ton amitié... je ne veux pas te perdre.
Il me caressa la joue tendrement.
-ça me fait peur aussi, il ferma les yeux avant de poursuivre, j'ai jamais été avec une fille... je... veux dire j'ai jamais eu de relation suivi avec quelqu'un, après ce qui s'est passé... j'ai toujours cru que j'en étais incapable. Mais avec toi c'est différent... pour toi je suis prêt a essayer, je …
Je l'interrompis en posant mes lèvres sur les siennes, il répondit aussitôt à mon baiser et m'allongea sur notre lit de fortune.
Nous étions semblable, les même séquelles, les même peurs, le même parcours et pourtant j'avais envie de laisser Edward Cullen entrer dans ma vie, lui seul pouvait me guérir.
J'agrippais sa nuque, laissant mes doigts glisser dans ses cheveux de bronze. Je sentais la chaleur de son corps sur le mien, de ses mains glissant sur ma peau.
Le téléphone se mit à sonner, et lorsque le répondeur se mit en marche la voix d'Emmett résonna dans la pièce
Eddy et le p'tit scarabée arrêter de faire des cochonneries sur mon canapé et venez nous rejoindre avant que Rosalie ne mange tout aie … mais Rose. La naine dit que vous avez cinq minutes avant qu'elle ne vienne vous chercher aie …. mais Rose c'est pas de ma faute si elle est petite.
-Je hais mon frère dit-il en enfouissant sa tête dans mes cheveux
-Je crois que celle qui est le plus à craindre c'est Alice.
-On devrait y aller sinon je ne garantie plus de rien.
Vingt minutes plus tard, après avoir pris le temps de ranger le bureau et une petite douche rapide nous arrivions enfin vers nos amis main dans la main. Je fis la connaissance de Rosalie, qui avait un sacré caractère et menait son nounours à la baguette. Je m'étais déjà aperçue qu'Emmett avait un cœur en or la veille, mais le voir s'occuper de sa femme était très touchant.
Ils nous racontèrent comment une furie brune était venue les réveiller de bonne heure pour nous trouver. Je fus surprise de voir comment ces quatre là s'entendaient si bien alors qu'Alice venait seulement de les rencontrer. En fait j'étais également surprise de me sentir aussi si bien avec des gens que je connaissais à peine. Bien sur il y avait Lily et Edward avec moi, j'avais appris à connaître Jasper bien que celui-ci était toujours en retrait, si calme. Mais Emmett et Rosalie se comportaient avec moi comme un grand frère et une grande sœur et j'avais envie qu'ils deviennent mes amis. Un léger sourire s'étala sur mon visage, et je sentis la main d'Edward faire pression sur la mienne sous la table. Je tournais la tête dans sa direction. Il me couvait du regard en souriant et pour la première fois de ma vie, je me sentais normale, à rire, vivre, entourée de mes amis et de mon... petit ami.
? :
Je regardai la fille par terre, elle serait inutilisable pendant un certain temps, mais je pense que maintenant elle avait compris la leçon. La garce avait aimé que je la tabasse, mais moi j'aimais voir la peur dans leurs yeux, et je pense que la prochaine fois qu'elle viendra ici, j'y verrai une bonne dose de terreur pensais-je avec un sourire.
J'enfilais mon pantalon et décrocha le téléphone, il répondit dès la première sonnerie.
-Viens la chercher !
Je jetais un coup d'œil à la fille.
-Elle va avoir besoin du doc repris-je.
Je passais dans la salle de bain attenante à la chambre et nettoya mes poings. J'étais frustré. Choisir une brune n'étais pas une bonne idée, j'avais cru que ça compenserait le fait que ça ne soit pas Elle, mais non, ça me mettait encore plus en rage.
Un coup à la porte me sortit de mes pensées. J'allais ouvrir la porte et James émit un sifflement en voyant la fille.
-Tu n'y est pas allé de main morte. Elle est HS pour au moins trois semaines.
-Elle va te plaire, elle aime ça la salope.
Il ne fit aucun commentaire mais je vis une lueur s'allumer dans son regard. Oui j'avais bien fait de le choisir pour s'occuper de mes affaires, il était comme moi. Il savait bien gérer les filles et elles rapportaient un max.
Tout allait pour le mieux en ce moment. Il ne me manquait plus qu'Isabella et tout serait parfait. Ce salopard de flic ne me la prendra pas. Elle est à moi, mon oncle m'avait assuré que ça n'était qu'une question de jours.
Penser à elle me fit bander de nouveau.
-Envois moi une autre fille dis-je à James avant qu'il ne sorte, une blonde.

mercredi 16 février 2011

Maux 2 passe chapitre 6

Chapitre 6
Bella :
Je sortais de la petite cabine, d'où je venais de me changer. Je me sentais ridicule avec son short et son débardeur trois fois trop grand pour moi. J'avais fais un nœud au niveau de ma taille pour ne pas être entravée dans mes mouvements et même en le resserrant au maximum, le short tombait juste en dessous des genoux.
J'avançai dans le vestiaire en m'approchant d'Edward, il était assis à califourchon sur un banc et m'attendait en roulant des bandages. Il s'était également changé et ne portait qu'un short, mes yeux se rivèrent sur son corps magnifique. Il était très musclé, pas une musculature exagérée comme un bodybuilder, mais chaque muscle se dessinait sous sa peau de marbre. Je me revoyais l'embrasser, le caresser, j'avais eu envie de lui, j'avais envie de lui encore. Je sentais son odeur sur moi, ses vêtements étaient imprégnés de lui, mais je ne pouvais pas l'avoir. Je ne savais pas où j'en étais, je ne m'étais jamais sentie aussi bien que lorsqu'il me prenait dans ses bras.
Il releva la tête vers moi et son regard brilla en me détaillant. Je me mordillais la lèvre avec angoisse, nous n'avions pas reparlé de ce qu'il s'était passé dans la ruelle, nos échanges s'étant limités à des choses pratiques comme lorsqu'il m'avait donné une de ses tenues qui était rangée dans un casier du vestiaire.
-Viens là me dit-il
Je m'installai sur le banc juste en face de lui et il pris ma main pour commencer à la bander
-Est-ce que c'est bien nécessaire ?
-Je ne voudrais pas que tu te blesses.
Avec soin il banda chacune de mes mains faisant attention que les bandes ne soient pas trop serrées et que je puisse plier mes articulations. Je ne quittais pas des yeux ses mains prenant soin des miennes. Il pris une paire de gants et commença à me les enfiler.
-C'est une paire à ma belle sœur, Rosalie, ils devraient t'aller, par contre je n'ai rien pour les chaussures, tu devras rester pieds nus.
-Ta belle sœur boxe ?
-Ouais et elle répare même des voitures, un vrai mec rigola-t-il.
-Tu viens souvent ici ?
-Assez, ça m'aide à extérioriser quand la pression est trop forte.
Il me fixa un instant.
-Et toi ? J'ai vu un paire de gant dans ta chambre.
-Mon père avait installé un sac dans notre garage.
Je repensais à toutes ces nuits où j'avais frappé sur ce sac jusqu'à l'épuisement pour me vider l'esprit et tenter d'oublier ce qui était inoubliable.
-Tu as raison ça aide éludais-je.
Sa main s'approcha de mon visage, et mon cœur se mit à battre à cent à l'heure, puis elle retomba avant d'avoir atteint sa destination. Je voyais dans ses yeux le conflit intérieur qui l'habitait, et à cet instant j'aurai aimé lire dans ses pensées.
-Allez, allons massacrer quelques sacs me dit-il avec un clin d'œil.
Il attrapa ma main et m'entraîna dans la salle de boxe. La salle était grande, il y avait au centre quatre rings sur lesquels se déroulaient des sparing. Tout autour il y avait différents ateliers comme les sacs de frappe, des miroirs, des bancs de musculation. Il était tard, mais il y avait encore une dizaine de personnes qui s'entraînaient, la pièce sentait la sueur et la testostérone à plein nez.
-Il faut que j'aille voir le boss dit-il en me désignant une sorte de bureau sur une mezzanine. Je n'en ai pas pour longtemps, ça va aller ?
Je lui fit signe que oui, il lâcha ma main et avant de s'éloigner il me glissa à l'oreille.
-Tu sais que tu es sexy avec mon nom dans le dos.
Je n'eus pas le temps de répliquer qu'il s'en allait déjà en rigolant. J'avais la nette impression qu'il avait voulu marquer son territoire auprès des autres hommes présents en me donnant un de ses maillots d'université marqué à son nom.
Je reportais mon attention sur le combat se déroulant sur le ring le plus proche. Mon père m'avait appris un minimum de techniques pour éviter que je me blesse sur les sacs, mais je n'avais jamais assisté à un match. Je voyais nettement que les adversaires retenaient leurs coups, ils enchaînaient les techniques de frappes avec précision. Je jetais un coup d'œil au bureau et Edward semblait en pleine conversation avec un grand type brun, très musclé.
-Cullen est un idiot de laisser une belle plante comme vous toute seule.
Je sursautais et me retournais vers celui qui venait de me parler. C'était un blondinet avec un visage poupin qui m'apparut tout de suite antipathique. Je le toisais de haut en bas, il n'était pas très grand et un peu bedonnant. Il bombait le torse, essayant de me faire bonne impression. Encore un sale macho.
-Peut être parce qu'il sait qu'il n'a aucun soucis à se faire lui dis-je d'un ton que je voulais méprisant.
-Tu sais ma poulette, je pourrais t'apprendre des trucs dont Cullen ne connait même pas l'existence dit-il en collant son corps mou contre le mien.
Ce type me donnait envie de gerber, la colère montaient en moi.
-Ca m'étonnerais
-Je pourrais te baiser toute la nuit, tu sais. Je baiserais ta jolie bouche, ta chatte et ton cul me susurra-t-il à l'oreille
Je bouillonnais de rage, Edward avait raison, j'avais besoin de frapper mais pas sur des sacs et se connard arrogant ferait très bien l'affaire.
-Tu sais euhh
-Mike Newton et toi c'est quoi ton p'tit nom ?
-Eh bien Mike Newton dis-je en minaudant que dirais-tu d'un petit pari toi et moi.
Ma main glissa sur sa poitrine et je le vis déglutir lorsqu'elle descendit plus bas.
-Pourquoi pas dit-il en souriant alors que ma main atteignait la petite bosse de son short.
-Un match toi et moi, si tu gagnes je passe la nuit avec toi.
-Chérie, je suis tout à toi,
-Le match d'abord
-Je ne voudrais pas te faire mal
-Ne t'inquiète pas pour moi.
Les gars qui s'entrainaient juste à côté descendirent du ring et je grimpai aussitôt dessus. Je n'étais pas échauffée mais la rage qui courait dans mes veines valait tout échauffement.
Mike me suivit et les gars qui étaient dans les parages s'installèrent tout autour du ring pour regarder le spectacle.
-Chérie, ne t'inquiète pas je vais retenir mes co...
Il n'eut pas le temps de finir que mon poing atteignait déjà son visage. L'adrénaline décuplait mes forces, mes coup s'enchainaient sans qu'il n'ait le temps de riposter.
Je frappais, frappais et plus je frappais plus ma colère enflait...
Emmett :
J'étais plongé dans la paperasse du club. Voilà un an que je l'avais ouvert et mon comptable ne me lâchait pas pour le bilan annuel. J'étais heureux, l'affaire marchait bien, la clientèle augmentait et c'était certainement dû au fait que j'ouvrais très tard le vendredi et samedi soir. Même si ça m'obligeait à passer mes soirée loin de ma Rosie. J'espérais pouvoir bientôt embaucher quelqu'un ce qui me permettrait de me libérer certains soirs, surtout que Rosalie allait bientôt accoucher. Dans un mois je serais papa. Papa. Mon bébé à moi et à ma Rosie... j'espère que nous aurons une petite Rosalie aussi belle que sa maman, je suis persuadé que j'aurais une petite princesse.
Je fus interrompu dans mes pensée par un coup donné sur la porte, et la tête d'Edward apparu dans l'encadrement
-Salut Emmett !
-Hey frérot, quel plaisir de te voir.
-Moi aussi Em, toujours un plaisir de te voir.
Je me levais et pris mon petit frère dans mes bras pour une accolade virile, après tout on était des mecs. Edward n'était pas vraiment mon frère, mais mon cousin. Lorsque ses parents sont décédés, il est venu vivre avec nous. A l'époque j'avais douze ans et lui dix, et je l'ai assez mal pris, je lui ai fais la vie dure et je le regrette vraiment mais il ne m'en a jamais tenu rigueur. Puis il y a eu l'enlèvement... et c'est là que j'ai compris que je le considérais comme mon petit frère et je me suis jurer que si on le retrouvait que je le protègerais toute ma vie.
-T'es en tenu ? Besoin de te défouler ?
-Oui mais je ne suis pas venu seul.
Je levais un sourcil, une première ! Je jetais un coup d'œil par la fenêtre donnant sur la salle et je vis une petite brunette, assez mignonne même si moi je préférais les blondes comme ma Rosie, près du ring en train de regarder le sparing.
-Ca s'arrange pas mon vieux, tu ramènes des filles dans les salles de boxe, c'est pas comme ça que tu vas les mettre dans ton pieu.
-Je te signale que c'est ce que tu as fais avec Rosalie.
-Mouais c'est pas faux, mais avoue que ma Rose elle en a dans le ventre et les biceps.
-C'est différent, nous sommes juste amis.
-Juste amis ? Tu l'as connu comment cette juste amie ? Je te connais petit frère, tu n'as pas d'amis a part Jazz.
Il passa nerveusement ses mains dans les cheveux.
-Je... c'est... B...
A ce moment des acclamations se firent entendre dans la grande salle. Je regardais par la fenêtre et je vis cette fille envoyer un crochet magistral à Newton.
-Oh la vache !
-Merde dit Edward en fonçant dans la salle.
Je le suivis et observait la brunette, elle boxait en continu sans se fatiguer, enchaînait, crochet, uppercut, bolo-punch sans arrêt. Newton n'avait même pas le temps de réagir. Je voyais bien qu'elle n'avait pas vraiment de technique et que chaque coup était instinctif, avec un minimum d'entraînement elle pourrait être très douée. Newton se faisait tartiner et à chaque coup elle lui hurlait dessus qu'il n'était qu'un connard et que si il traitait encore une fois les femmes comme ça elle allait le castrer.
Une vraie tigresse cette fille, note à moi même ne pas l'énerver. Par contre Newton avait ce qu'il mérite, je savais qu'il harcelait les clientes féminine mais je n'avais jamais eu de preuve pour pouvoir l'exclure de ma salle. Finalement la leçon qu'il venait de prendre était une excellente punition.
Edward avait grimpé sur le ring et ceintura son amie
-Arrête Bella tu vas le tuer.
Newton s'effondra au sol, mais je ne retenais qu'un mot Bella.
C'était comme si j'avais reçu un coup de poing dans le ventre.
Pour moi Bella était un fantôme qui hantait mon petit frère. Lorsqu'il avait été retrouvé, il avait insisté pendant des mois pour que l'on retrouve Bella, mais malgré son insistance, personne n'avait réussi à trouver ses agresseurs ni cette Bella. Puis un jour il cessa d'en parler, nous avions finalement cru qu'en fait elle n'existait pas, une sorte d'amie imaginaire... Et là elle était là devant moi.
Bella !
Elle continuait de vociférer sur Newton et je voyais bien qu'Edward avait du mal à la maîtriser.
Je sortis de mon hébétude et réagit enfin.
-Virez moi ce clown de là dis-je à ses potes d'une grosse voix, et je ne veux plus le voir ici et c'est valable pour vous deux.
Bon voilà je venais de perdre trois clients mais j'étais heureux de ne plus avoir cette racaille chez moi.
Eric et Tyler attrapèrent Newton et l'embarquèrent dans les vestiaires. Bella l'avait salement amoché.
Je me retournais vers mon frère et Elle.
Elle tremblait de colère. Edward la relâcha brusquement et se dirigea dans le coin opposé du ring. Il attrapa les pâtes d'ours qui étaient posé dans un coin et je me demandais bien ce qu'il allait faire. Tous les mecs présents continuaient de les observer.
-C'est pas contre lui que tu es en colère Bella, alors bâts toi contre quelqu'un de ta taille lui dit-il d'une voix blanche.
Elle lui lança un regard noir, qu'il lui rendit et j'avais la sensation qu'ils communiquaient silencieusement.
-Six ans ! Six putain de longues années Edward ! cria-t-elle.
Elle frappa de toute ses forces mais mon frère encaissa le coup.
-Sais-tu ce que cela fais de se lever chaque matin en se disant est-ce que je vais survivre à cette journée ?
Elle frappait toujours et de plus en plus fort.
-Se demander, que vont-ils inventer de nouveau pour me faire souffrir encore et toujours plus ?.
Edward vacilla sous le dernier coup.
-Penser à chaque instant à son ami que l'on croit mort finit-elle en larmes et en tombant à genoux.
Je fixai mon frère, à l'époque on m'avait caché ce qu'avait subit Edward, me jugeant trop jeune, on voulait sans doute me préserver, mais je n'étais pas que ce gros idiot faisant toujours de mauvaises blagues, j'avais deviné. J'avais été en colère contre mes parents qui me prenaient pour un bébé, mais lui n'était-il pas trop jeune pour avoir vécu ses horreurs. Tout ceci était resté des non-dit, nous n'en avions jamais parlé réellement et là l'entendre Elle le dire à haute voix... je le prenais en pleine face. Ce qu'elle avait vécu, mon frère l'avait vécu...
Le regard d'Edward croisa le mien, et je reconnaissais cet air sur son visage. Il culpabilisait ! Il se fustigeait ! Comme moi, je m'en voulais de ne pas l'avoir cru, comment avais-je pu faire ça à mon petit frère.
Je regardais autour de moi, je devais le préserver, les préserver de tous ces regards sur eux.
-Le spectacle est terminé, on ferme criais-je à la cantonade. Puis en me tournant vers mon frère, Edward emmène là dans mon bureau.
Il la pris dans ses bras et je lui maintins les cordes pour qu'il puisse sortir du ring.
Les gars ne se firent pas prier pour disparaître et une fois les portes fermées je pris un peu de glace et rejoignis mon frère et Bella dans le bureau.
Ils étaient sur le canapé, Bella sur les genoux d'Edward, elle pleurait contre le torse de mon frère et lui, lui caressait les cheveux. Ils semblaient dans leur bulle, et je me sentais de trop mais il fallait que je vérifie les mains de Bella, car elle avait frapper vraiment fort.
Je m'assis en face d'eux et attrapa une main de Bella pour lui enlever son gant.
-Je suis fier de toi petit scarabée, grâce à toi je me suis enfin débarrassé de Newton et il a pris une sacré correction lui dis-je.
Elle releva la tête vers moi et me fis un petit sourire
Une fois le gant enlevé je commençais à défaire la bande doucement, il y avait quelques bleus preuve qu'elle n'y était pas allée de main morte.
-Bella, je te présente Emmett mon grand frère lui dit Edward. N'ai pas peur de lui, il dit des âneries plus vite que son ombre.
-Ne l'écoute pas petit scarabée, il est juste jaloux de mon extraordinaire talent.
Je regardais sa main, elle n'avait rien de cassé.
-Je suis désolée souffla-t-elle
-Pourquoi ?
Je lui mis de la glace sur sa main et m'attaquais à l'autre gant.
-Tu as perdu des clients à cause de moi
-Eh bien moi je suis pas désolé, tu m'as surtout enlevé une sacrée épine du pied. Mais rends moi un service s'il te plait.
Elle releva les yeux vers moi avec un air interrogateur
-Laisse moi te donner des cours de boxes pour éviter que tu te blesses de nouveau la prochaine fois que tu veux refaire le portrait d'un abruti.
Elle rigola à travers ses larmes
-Pourquoi fais-tu ça me demanda-t-elle
Je jetais un coup d'œil à mon frère, je ne l'avais jamais vu avoir autant d'attention pour quelqu'un d'autre que notre famille.
-Parce que tu comptes beaucoup pour mon petit frère, petit scarabée, donc tu comptes beaucoup pour moi.
Ses larmes redoublèrent et je me sentais comme un gros idiot qui avait fais pleurer une fille.
Je lançais un appel à l'aide muet à mon frère, je détestais faire du mal à quelqu'un et de voir la détresse du petit scarabée me rendait malheureux.
-Merci Em, me dit mon frère
La sonnerie de mon portable, m'empêcha de lui répondre, c'était ma Rosie.
-Bébé, tout va bien, tu as des contractions ?
Elle m'appelait rarement à cette heure et tout de suite je paniquais
-Non, chéri, tout va bien, c'est juste que je m'ennuyais et que j'en ai marre d'être coincée dans ce lit, je voulais entendre le son de ta voix.
-Oh, j'ai fermé plus tôt je vais bientôt rentrer..
-Il y a eu un soucis ?
-Non t'inquiète pas, je voulais juste passer un moment avec toi
-Alors je t'attends, je t'aime mon nounours
-Oui moi aussi bébé, à tout de suite.
Je raccrochais avec un petit soupir, j'étais partagé, je mourrais d'envie de rejoindre ma Rose, mais ça m'embêtais de laisser Edward et Bella tout seuls.
-Va la rejoindre, elle a plus besoin de toi que nous
-Tu es certain ?
-Em va prendre soin de ta femme je m'occupe de Bella.
-Ok, tu sais ou sont les clés, tu fermeras en partant.
-Em, ne dit rien à Carlisle et Esmée.
Je lui fis un signe de tête et partis rejoindre ma Rosie en me disant que j'avais passé une étrange soirée. Je venais de rencontrer un petit bout de femme qui allait bouleverser nos existences.
Edward :
Voilà près d'une demi-heure, que mon frère était parti, les larmes de Bella avaient fini par se tarir. Je sentais son souffle chaud contre ma peau, il était calme, reposant, à l'inverse des pensées qui bouleversaient mon esprit. Secrètement j'avais nourri l'espoir qu'elle avait été sorti de cet enfer peu de temps après moi. Six ans ! Pendant six années ma belle avait souffert, des tortures que j'imaginais trop bien. Mes mains se perdaient dans ses cheveux dans une légère caresse. J'avais si mal, je m'étais menti en voulant ignorer ce qu'elle avait subi, mes plaies à moi étaient cicatrisées grâce à des années de thérapie et l'amour inconditionnelle de ma famille. J'ai traversé la honte, la culpabilité, la rage, la haine, le dégoût. La mort s'est trouvé sur mon chemin mais heureusement, elle n'a pas voulu de moi. Tous ces sentiments font partie de la guérison. Mais elle ! Ses blessures étaient si profondes … Ce qu'il s'était passé ce soir, était-ce moi qui l'avait provoqué ? Ma présence lui faisait plus de mal que de bien. Je devrais m'éloigner d'elle pour son bien, pour qu'elle puisse retrouver un équilibre, loin de moi. Mon cœur se serra à cette pensée. En serais-je capable ? J'avais tellement besoin d'elle, elle était mon équilibre, ma raison de vivre, celle qui m'avait permi de ne pas perdre pied, de ne pas franchir la ligne du cycle de la destruction. J'avais déjà fais un pas de l'autre côté, il y a quelques années, mais mon frère est arrivé au moment où la lame de rasoir allait s'enfoncer dans mon bras. Non ! Je ne pouvais vraiment plus m'éloigner d'elle, tout mon corps, ma raison la réclamait. Inconsciemment je resserrais mon étreinte, j'aurai aimé pouvoir l'emmener sur une île déserte, elle et moi, pour la garder pour toujours dans mes bras comme en ce moment.
Alors que je pensais Bella endormie, je sentis ses lèvres sur ma peau, un courant électrique parcouru mon épiderme, elle laissait une traînée brulante sur ma peau à chaque endroit on se posait ses lèvres. Mon corps réagit aussitôt et quand ses lèvres se posèrent sur les miennes, ma raison me quitta et je répondis à son baiser.
Nos langues bataillaient, toute la tension de cette soirée se faisait ressentir dans chacun de nos gestes. Bella se retrouva à califourchon sur moi et ses mains s'agrippèrent à mon cou pour me rapprocher encore plus près d'elle.
-Bella ! lui dis-je à bout de souffle lorsque nos bouches se séparèrent, le sexe n'est pas une solution à ta colère.
Je ne voulais pas qu'elle puisse regretter par la suite, qu'elle me déteste d'avoir abuser de la situation, même si ma frustration était à son comble. Mais son amitié était tellement plus importante.
Elle encra ses prunelles dans les miennes et je senti ma détermination vaciller alors que je me perdais dans son regard.
-Je n'ai pas besoin de sexe, Edward, j'ai besoin de toi.
Ces mots eurent raison de mes derniers zestes de lucidité et je fondis à nouveau sur ses magnifiques lèvres.
J'attrapais sont T-shirt, mon T-shirt, et elle leva les bras pour que je puisse lui enlever. Il vola à travers la pièce et mes mains caressèrent sa poitrine masquée par la dentelle de son sous-vêtement. Elle passa ses mains dans son dos pour dégrafer son soutien gorge et lentement elle fit glisser les bretelles le long de ses bras. Je brulais d'envie de le lui arracher, mais je savais que ce soir c'était elle qui devait mener la danse, elle qui devait avoir le contrôle...
Trop lentement à mon goût, elle fini par dévoiler ses magnifiques seins. Je me retenais de ne pas lui sauter dessus et la prendre comme un sauvage, alors ma main s'approcha de son visage pour caresser sa joue.
-Tu es si belle lui soufflais-je d'une voix rauque trahissant mon désir pour elle.
Ses mains glissèrent le long de mon torse en une légère caresse, Ses lèvres déposèrent une multitude de baiser sur mes pectoraux traçant une ligne qui descendait toujours plus bas. Un grognement sorti de ma gorge devant le milliers de sensations divines qui parcouraient mon corps et convergeaient toutes vers mon sexe gonflé de désir pour elle.
Les mains de ma belle attrapèrent l'élastique de mon short et je soulevais les fesses pour qu'elle puisse me l'ôter. Mon caleçon avait suivi le même chemin. Ma belle regarda mon sexe dressé pour elle avec gourmandise et avant que je n'ai eu le temps de faire le moindre geste, ses lèvres se refermèrent autour de mon membre. La sensation était grisante, ses lèvres si douces me procuraient mille délices et je ne pu retenir des grognements de plaisir. Mais d'horribles images s'insinuait dans mon esprit comme un poison, pervertissant cet instant qui aurait du être merveilleux. Je voyais ma Bella obligée de faire des fellations à ces pervers .
-Bella arrête lui dis-je
Elle du sentir la détresse dans ma voix car elle se redressa et me glissa à l'oreille
-Je ne fais rien que je n'ai envie de faire.
Sa langue s'enroula de nouveau autour de mon sexe et doucement, elle m'entraîna dans les profondeurs du plaisir. Elle suçait lentement mon sexe me mettant à la torture, j'en voulais plus, j'avais totalement oublié les images morbides, mes instincts avaient pris le pas sur ma raison. Oh seigneur ! Que c'était bon... Ma respiration devint erratique alors que ma belle accélérait le mouvement.
-Bella, non, je vais...oui oui ahhhhhhhh...
Je venais d'atteindre le septième ciel. Ma belle me regardait avec un air satisfait sur le visage, et je me jetais sur ses lèvres. Je l'allongeais sur le divan, pendant que ma bouche partait à l'exploration de son corps. Aussi lentement qu'elle tout à l'heure, je savourais la saveur sucré de sa peau, descendant toujours plus bas. Ma langue s'enroula autour de son téton dressé et Bella gémit devant ma douce torture. Mes mains continuaient leur progression le long de son ventre, appréciant la douceur de sa peau. Je défis le cordon de son short et lui retirai rapidement, son joli petit shorty pris le même chemin puis je remontais mes mains le long de ses divines jambes tout en y déposant des baisers mouillés, je remontais ainsi jusqu'à ses seins en évitant sa féminité. Elle grogna d'impatience.
-Edward ! J'ai besoin de toi
-Serais-tu impatiente ma belle ? lui dis-je alors que mes doigts caressaient sa fente humide. Elle se cambra en gémissant lorsque mes doigts pénétrèrent son intimité. Je voulais la mener au plaisir comme elle l'avait fait pour moi, ma langue rejoint mes doigts et très vite ma belle se perdit dans les méandres du plaisirs. Elle était tellement belle dans la jouissance.
-Edward qu'est ce que tu attends, fais moi l'amour me dit-elle les yeux brillants de désir
Je lui fis mon sourire en coin qui s'effaça aussitôt quand je me rendit compte d'un truc.
-Bella j'ai pas de préservatif
Elle se redressa d'un coup.
-Merde
-Attends je regarde dans le bureau de mon frère.
J'ouvrais les tiroirs en cherchant le précieux sésame, mais rien, un tas de cochonnerie oui, comme cet espèce de jouet en forme de pénis qui saute quand on tourne la manivelle, des bonbons en tout genre. Je ne savais pas mon frère accro au Jelly Belly, a mon avis Rose n'était pas au courant, je notais l'information dans un coin de ma tête pour avoir un moyen de pression au cas où.
Bella m'avais rejointe et regardais dans les étagères derrière nous.
-Hey regarde ça dit-elle en me lançant un colis qui ne semblait pas ouvert.
Il venait de la compagnie Church & Dwight Co.
Avec un sourire j'installais le paquet sur le bureau et pris un cutter pour l'ouvrir.
-Mais qu'est ce que c'est que ça dit Bella en sortant des poignées de préservatifs du paquet.
-Des préservatifs lui dis-je avec un clin d'œil
-Oui mais qu'est ce que ton frère fait avec une quantité pareille ? Il tiens un bordel où quoi ?
Sur la facture ils annonçaient 1000 préservatifs mais connaissant mon frère il allait sans doute en faire des guirlandes.
-Je sais pas ce que mon frère en fait mais je sais ce que nous nous allons en faire dis-je à ma belle.
Elle me fit un sourire coquin et m'arracha le préservatif des mains puis me repoussa jusqu'au canapé.
Elle déchira l'emballage avec empressement et l'enfila sur mon sexe qui n'avait même pas faibli pendant cette interlude, et lentement s'empala sur moi. Je fermais les yeux sous la sensation divine de la sentir autour de moi. Je gémissais de concert avec ma belle sous l'extase.
-Edward regarde moi murmura-t-elle d'une voix rauque.
J'obéis à son ordre alors qu'elle se mit à se mouvoir en douceur, chacun de ses mouvements m'emportait encore plus loin dans le plaisir. Je voulais la toucher, mais elle avait entrelacé nos doigts, prenant entièrement le contrôle. Elle se déhanchait sur moi, faisant de long va et vient sur ma verge nous menant toujours plus proche de l'orgasme. Soudain elle relâcha mes mains et se cambra, laissant retomber sa tête en arrière en gémissant mon prénom et, je la suivie aussitôt dans l'orgasme en donnant un dernier coup de rein.
Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi vivant. Bella, se blottit dans mes bras, et j'aurai voulu rester ainsi pendant des heures, juste sentir son souffle chaud sur ma peau, son odeur qui m'obsédait, malheureusement il fallait que je me débarrasse de ce foutu préservatif. A regret je m'éloignais d'elle brisant ainsi la bulle dans laquelle nous nous étions enfermés.
Allait-elle regretter ce qui venait de se passer ? Allait-elle me rejeter ? Avec appréhension je me retournais vers elle, j'avais peur de ce que j'allais lire dans ses yeux. Et si nous avions fait une grosse bêtise et que notre amitié soit détruite...
Elle me tournait le dos, j'avais vue sur son magnifique postérieur. Je m'approchais d'elle et me plaquais contre son dos. Elle gémit lorsque je me mis à mordiller le lobe de son oreille. Je n'étais toujours pas rassasié d'elle. Ma langue descendit le long de son cou et j'écartais ses long cheveux pour un meilleur accès.
Et c'est là que je les vis.
Son dos était zébré par trois longues cicatrices.
-Bella soufflais-je en laissant courir mes doigts le long des marques laissées par ses bourreaux.
Je la sentie se tendre dans mes bras et moi j'avais envie de hurler. Si j'avais insisté à l'époque pour qu'on la retrouve, elle n'aurait pas subi ses tortures. J'allais retrouver ses salopards et leur faire payer. Oh oui ils allaient payer.
-Est ce que cela change quelque chose pour toi me dit-elle d'une voix blanche.
-Bien sur que non dis-je en resserrant mon étreinte, je.. c'est de ma faute .
Elle se dégagea de mes bras pour me faire face, et posa ses mains sur mon visage pour me forcer à la regarder.
-Est-ce toi qui tenait le fouet ? Non ! Tu n'es responsable de rien.
Elle ne comprenait pas que je me sentirais toujours coupable, depuis le jour où j'avais cesser de parler d'elle à ma famille, d'insister pour qu'on la retrouve.
-Je voudrais tellement les tuer pour tout le mal qu'ils t'ont fait lui murmurais-je en la serrant dans mes bras.
-Je veux oublier le passé, je veux juste me consacrer à l'avenir, je viens juste de te retrouver, je n'ai pas envie de te perdre.
-Tu ne me perdras pas, j'ai trop besoin de toi lui dis-je en déposant mes lèvres sur les siennes.

jeudi 10 février 2011

Maux 2 passe chapitre 5

Chapitre 5

Jasper :
Cela faisait une heure que nous étions là et je m'en voulais d'avoir entrainé Bella là dedans.
Liam avait tenu à s'entretenir seul avec Bella, ce qui m'agaçait beaucoup, jamais il n'avait interféré ainsi dans une de mes enquêtes, de plus il l'avait conduit en salle d'interrogatoire et je n'aimais pas ça, j'avais peur que Bella ne m'en tienne responsable, et ne veuille plus me faire confiance. C'était incroyable comme je m'étais attaché à cette fille. Pas autant qu'à mon Alice évidemment, mais elle était comme une petite sœur qu'il me fallait protéger. Une semaine qu'elles étaient entrées dans ma vie, et dans celle d'Edward et déjà j'avais l'impression que notre univers n'était plus le même.
Nous étions derrière la vitre sans teint, à écouter leur conversation. Elle restait d'un calme surprenant malgré la situation et répondait aux questions de manière précise et concise mais ne cessait de fixer le miroir derrière lequel nous nous cachions. Elle savait que nous étions là. Lorsqu'il lui avait demandé d'expliquer comment nous nous étions rencontré. Elle lui avait simplement expliqué que nous étions voisins et que comme son travail actuel, lui permettait de nous aider, et pour elle de faire un geste patriotique, elle avait accepté, comme si elle n'avait jamais connu Edward avant.
-Mais qu'est ce qu'elle fait gronda mon ami.
-Elle protège ta carrière, et je te conseille de la suivre dans cette voie. Tu lui porterais autant de préjudice à elle qu'à toi.
Alors que j'attendais de nouveau à un éclat de colère, Edward s'assit brusquement sur une chaise en prenant sa tête dans les mains.
-J'ai tout faux avec Bella !
Je détachais mon regard de la scène qui se jouait dans la pièce à côté pour reporter mon attention sur mon ami.
-Que veux-tu dire ?
-J'aimerai la protéger et tout ce que je fais c'est la mettre encore plus en danger à chaque fois.
Il releva la tête et avait les yeux dans le vague, je ne l'avais jamais vu dans cet état.
-Regarde, si je n'avais pas été aussi obstiné à la suivre dans ce bâtiment, elle aurait eu aucun mal à sortir de là sans me trainer comme un boulet, et elle aurait pas à subir ça! dit il en montrant Liam l'interrogeant.
Je me détournais de lui et regardait de nouveau la vitre.
-Te culpabiliser ne sert à rien, tu ne sais pas si seule elle s'en serait mieux sortie, peut être qu'elle n'aurait pas pu trouver une issue et serait restée coincée. Quand à ça, c'est plutôt à moi de culpabiliser, et en plus je ne sais pas à quoi il joue dis-je énervé.
Pourquoi Bella intéressait-elle tant Liam ? Je n'avais jamais douté de son intégrité alors pourquoi ce doute s'insinuait en moi. Tellement de questions tournaient dans ma tête. Comme la crise d'Edward plus tôt dans la soirée. Je n'étais pas présent, mais j'avais pu ressentir la violence de celle-ci en les écoutant.
-Que s'est-il passé ce soir ? repris-je, tu sais gérer ça d'habitude, tu as subis ce genre d'entrainement à Quantico et je n'ai jamais vu la moindre trace de panique. Je sais que tu évites les endroits fermés, mais généralement tu sais gérer ta crise. Qu'est ce qu'il y avait de différent aujourd'hui ?
Je fixai toujours la pièce où se trouvait Bella en attendant sa réponse. Je vis Liam sortir, et Bella resta toujours aussi impassible. Généralement, lorsque nous interrogions quelqu'un, même les plus durs à cuire montraient des signes de nervosité une fois seuls, mais pas elle. Liam revint avec deux cafés et elle le remercia avec un sourire.
-Je ne sais pas, finit-il par me répondre.
Je le sentais perdu et je me sentais également impuissant à l'aider.
Dans la pièce d'interrogatoire, la porte s'ouvrit sur Siobhan qui donna un dossier à Liam.
Merde ! le dossier de Bella.
-Quoi qu'il arrive tu bouges pas d'ici, lui intimais-je avant de rejoindre Liam. J'espérai que pour une fois il m'écouterait.
-Liam, je peux te parler une minute annonçais-je après avoir frapper à la porte.
Il me suivit dans le couloir avec le dossier de Bella dans les mains.
Je passais nerveusement une main dans mes cheveux.
-Je sais que cette conversation ne devrait pas avoir lieu... tu es mon supérieur, j'ai pas à dire ça mais qu'est ce que tu fous avec elle ?
Je ne faisais que murmurer, ne voulant pas être entendu par les quelques agents présents encore ce soir.
-En effet, je crois qu'on ne devrait pas être là, mais tu es l'un de mes meilleurs agents, donc je vais prendre la peine de te répondre.
Il avait employé le même ton, mais sa voix n'était que colère.
-Vous vous enlisez dans cette enquête depuis presque deux mois, et cette fille est au cœur de tout. Et surtout j'ai l'intuition que tu me caches quelque chose. Tu essayes de la protéger quitte à être borderline. Et ça ce n'est pas toi Jasper !
-Crois-moi, Bella n'a rien à voir avec toute cette affaire, elle était juste là au mauvais moment. Mais elle peut nous aider, elle est d'ailleurs d'accord pour ça, donc je ne vois pas l'intérêt de cet interrogatoire. Et surtout, a quoi ça te servirait de ressortir toute cette merde dis-je en lui montrant le dossier de Bella. iBousculer une victime pour obtenir ce que tu veux ce n'est pas toi lui dis-je en reprenant ses propres mots.
Il soupira
-Je n'ai pas encore lu ceci, mais si tu te portes garant pour elle je veux bien te faire confiance. Je veux un débriefing dès demain sur cette affaire et un avancement très rapidement. Tu peux ramener ta protégée chez elle.
-Merci
Il parti en direction de son bureau, le dossier de Bella toujours dans les mains, j'étais certain qu'il allait l'éplucher, j'espérai seulement qu'il ne fasse pas le lien avec Edward. Comme s'il lisait dans mes pensées, il s'arrêta et se retourna.
-Et occupe toi de Cullen, il a une sale tête et si besoin envois le en vacances forcées.
Je soufflais un coup, j'allais devoir maintenant affronter Bella qui allait sans doute m'en vouloir.
J'ouvris la porte lentement, elle était toujours dans la même position, son visage impassible fixant toujours le miroir.
-Bella, Edward, je vous ramène.
Elle se leva, toujours aussi calmement, et me rejoignit toujours sans montrer le moindre signe d'émotion. J'aurai préféré la voir en colère, nerveuse ou même apeurée. Peu importe ! Mais ce côté imperturbable me fichait la trouille. Moi Jasper Whitlock avoir la trouille de ce petit bout de femme.
Elle passa devant moi et Edward nous rejoignit, mais sans un regard pour lui elle poursuivit son chemin vers la sortie
-Ça sent le roussi murmura Edward, j'espère pour toi que Alice ne sera pas solidaire.
Je devais avoir l'air ahuri, car il ricana tout en me tapant l'épaule pour me réconforter. Comment faisait ce mec pour être au trente sixième dessous et la minute suivante plaisanter comme si de rien n'était ?
-Je crois qu'on devrait y aller, je ne suis pas certain que ça soit une bonne idée de la faire attendre. N'aggravons pas les choses, dit il en prenant le même chemin que Bella.
Je secouai la tête, j'avais l'impression que nous étions en train de nous faire mener par le bout du nez.
Le trajet, jusqu'à notre immeuble se fit dans un silence, plutôt inconfortable. Bella avait gardé ce masque d'impassibilité et nous n'avions osé ni l'un ni l'autre entamer la conversation avec elle. Arrivé devant chez elle, elle nous claqua la porte au nez.
Fichu caractère.
Avec un sourire amusé, Edward ouvrit la porte et entra à sa suite. Je soufflai un bon coup avant d'entrer également. L'heure était aux excuses et je crois bien que j'allais devoir être convainquant.
-Bella, je suis désolé...
Edward s'installa tranquillement sur le canapé alors que Bella se retourna brusquement vers moi. Son masque était enfin tombé et son visage reflétait sa colère. Je ne pu m'empêcher de faire un pas en arrière. Ça allait être ma fête.
-Désolé ? dit elle son regard noir dardé sur moi. Désolé, de m'avoir emmené dans ce bourbier ? Désolé, d'avoir laissé ton supérieur s'amuser avec moi ? Désolé, de ne pas avoir eu les couilles d'interrompre cela avant 1 heure ? J'ai perdu assez de temps comme cela aujourd'hui, donc tu peux garder tes excuses au fond de ta gorge où ailleurs si tu le souhaites. Je t'ai promis de t'aider, donc je le ferai mais maintenant c'est moi qui fixe mes règles !
Edward qui se marrait discrètement dans son coin se redressa vivement.
-Il est hors de question que tu mettes de nouveau un pied dans ce bâtiment sans moi gronda-t-il
-Ah oui ! Et pourquoi ? C'est trop dangereux pour moi ! Tu me l'as déjà répété Edward. Et moi je dis que j'irai seule, je n'ai pas besoin de passer du temps à me faire du soucis pour toi !
Edward était devenue livide. Elle savait taper là où ça fais mal la petite, mais il était hors de question que je la laisse sans protection.
Bella et Edward s'affrontaient du regard, j'avais l'impression d'assister à un conversation muette, comme s'ils se comprenaient, se décryptaient d'un seul regard, alors que moi j'avais toujours du mal à les comprendre.
-Edward, je te charge de protéger Bella vingt quatre heure sur vingt quatre dis-je en attirant de nouveau les foudres de Bella sur moi.
-C'est hors de question, sa voix claqua dans le silence.
-Tu as besoin de moi pour l'enquête surenchéri mon ami.
-C'est soit tu restes avec elle et tu t'arranges qu'elle ne file pas en douce chez les Volturi, soit les vacances forcée et Esmée se fera un plaisir de te surveiller.
Edward me lança un regard noir mais je savais qu'il ne pourrait rien opposer à mes arguments.
-C'est bon tu as gagné grogna-t-il.
-Eh oh, j'ai mon mot à dire tenta Bella
-Oh non, j'ai le devoir de protéger mes agents, à partir du moment où tu as décidé de nous aider, cette protection s'applique à toi, si tu n'étais pas si tête brulée, je ne serais pas obligé d'arriver à ces extrêmes. Maintenant la discussion est close je dois rejoindre Alice.
Je sortis sans un regard pour eux, je savais qu'Edward obéirait à mes ordres, je partis donc sereinement dans l'appartement en face rejoindre ma douce Alice.

Edward :

Elle était là au milieu de la piste de danse, en train de se trémousser, diablement sexy dans son pantalon de cuir et sa tunique blanche, et moi je n'avais qu'une envie massacrer tous les hommes posant leurs regards sur elle.
Voilà quatre jours qu'elle me menait la vie dure, me faisant la tête lorsque nous étions seuls chez elle, où bien m'allumant carrément sans aucuns scrupules, comme ce matin où après une nuit inconfortable sur son sofa, j'ai été réveillé par une Bella avec juste un débardeur et un shorty se déhanchant au rythme de la musique de son mp3. Alice s'était mise de la partie et toutes les deux m'avait traîné dans les boutiques durant des heures, n'hésitant pas à me coller des bouts de dentelles sous le nez. Jasper avait eu droit à la soupe à la grimace, Alice passant toutes ses soirées chez Bella, et elle prenaient un malin plaisir a regarder des films sentimentaux et se mettre du vernis à ongles tout en m'ignorant totalement. Bella se vengeait simplement car je savais qu'elle abhorrait ce genre d'activités. Ce soir, elles avaient décidé de danser et c'est ainsi que je me retrouvais, assis à la regarder, envieux des regards des autres posés sur elle.
-Elle vont nous faire leur cirque combien de temps à ton avis me dit Jasper à mes côtés. Il fixait Alice en train de danser langoureusement sur la piste, je sentais bien qu'il était également prêt à démolir le portrait de ces types qui la collaient de trop.
La musique changea et un slow retenti dans la boite.
-Ça suffit comme ça gronda Jazz, il se leva et attrapa Alice et l'entraina sur la piste de danse.
Je jetais un coup d'œil à Bella, et elle était déjà en train de danser avec un type la serrant trop près à mon goût.
Mais qu'est ce qu'il me prenait, je n'avais pas le droit d'éprouver ce genre de chose, c'était Bella, mon amie. Celle qui me faisait tourner la tête depuis quatre jours...
Je fermais les yeux, je ne voulais plus la voir avec ce type, qui lui faisait des sourires mielleux et n'ayant qu'une idée la trainer dans son lit d'ici la fin de la soirée. Je connaissais bien ce genre de mec, il y a peu de temps j'aurai été là à sa place, mais c'était terminé tout ça. Elle m'avait transformé. J'aimais sincèrement Bella, elle était mon amie, celle qui savait, celle qui me comprenait, c'était un amour pur. Alors pourquoi j'avais envie de tuer ce mec ? Depuis quand la voyais-je autrement ? J'étais complètement perdu, face à l'inconnu et j'avais peur de ce qu'il m'arrivait, peur de ce que je pouvais ressentir...
-Hey ! Le beau gosse ça te dirais de danser avec moi ?
J'ouvris les yeux et mon regard se posa directement sur Bella. Le type avec qui elle dansait l'avait serré encore plus contre lui, sa main descendant sur ses fesses. Il se pencha à son oreille et il lui murmura quelques paroles. Je savais exactement, ce qu'il lui avait demandé, et mon cœur se serra lorsque je la vis acquiescer et le suivre vers la sortie. Sans un regard vers la fille qui m'avait interpelé, je me dirigeais vers la sortie et attrapais le bras de Bella.
-Tu vas pas te casser avec ce connard, lui dis-je agressivement.
-Ca ne te regarde pas Edward.
-Oh oh le rigolo, de quoi tu te mêles ? me dit le type, je le regardais de plus près, il était assez balaise mais ne faisait certainement pas le poids contre moi.
-Justement ça me regarde lui dis-je en lui collant mon insigne sous le nez. Il est hors de question que tu partes sans moi dis-je à Bella.
Elle me fusilla du regard.
-Ce n'est pas en abusant de ta carte et certainement pas toi qui va diriger mes gestes gronda-t-elle.
Je ne faisais que la braquer plus contre moi, je ne savais plus quoi faire pour lui faire entendre raison. Je lui attrapais la main et la suppliai du regard.
-Bella, s'il te plait... ça me tue de te voir faire ça.
Je vis dans ses yeux le doute, se rendait-elle compte de la peine que je ressentais.
-Lâche là, me dit l'autre abruti en agrippant violemment mon bras.
Instinctivement, mon poing se referma et s'écrasa sur sa mâchoire. Il s'était écroulé au sol, mais déjà j'attrapais son col de chemise prêt à lui donner un second coup. Mais avant que mon poing atteigne sa cible, je sentis quelqu'un m'agripper et m'entrainer à l'extérieur.
-Maintenant tu restes là et tu te calmes m'ordonna Jasper en rentrant de nouveau dans la boîte.
J'étais en colère, frustré de ne pas avoir pu me défouler sur ce type. En colère contre moi, contre Bella de me faire ressentir cette douleur.
Je rentrais dans une petite ruelle sombre à côté de la boite, et donna un grand coup dans une poubelle. Il fallait que j'extériorise cette rage qui me consumait.
-Pourquoi as-tu fais ça ?
Je me retournais vers elle. Elle était à l'entrée de la ruelle sous un réverbère et sa beauté me coupa une nouvelle fois le souffle.
-POURQUOI ? Cria-t-elle
-Tu ne t'occupes pas de ton joujou ? lui dis-je amèrement.
-Ce n'est pas lui qui m'importe !
-Vraiment ? Je ne vois pas ce que tu fais là parce que je n'ai pas vraiment l'impression d'être important à tes yeux.
Elle sortie du cercle de lumière, pour se rapprocher de moi. Ses yeux étaient noircis de colère.
-Tu n'es qu'un crétin Cullen !
Elle avait raison ! Je détournais mon regard d'elle.
-Pourquoi l'as-tu frapper ?
-Franchement aucun regret, si c'était à refaire je recommencerais.
-D'accord mais pourquoi ?
-C'était un connard arrogant !
Je plongeais mon regard dans le sien et je voyais bien que je la décevais. J'éludais ses questions, j'allais encore une fois m'enfermer dans mon mutisme, incapable de dire ce que je ressentais vraiment.
Je sentais la prière dans ses yeux, et parce que c'était Elle, je lui devais une réponse.
-Ok ! Tu veux savoir, je déteste te voir avec des types comme ça, ils ne veulent que te baiser, tu n'es qu'une proie pour eux, tu mérites mieux que ça Bella...
-Qui te dit que je n'ai pas ce que je méri...
Je ne sais pas comment, ni pourquoi mais mes lèvres se posèrent violemment sur les siennes. D'abord surprise, elle ne réagit pas tout de suite mais très vite elle y répondit avec ardeur. Ses mains crochetèrent ma nuque et son corps se colla contre le mien. Je la plaquai contre le mur le plus proche, nos lèvres ne se lâchaient plus, nos langues bataillaient entre elles, ce baiser n'avait rien de tendre, il était chargé de toutes la colère que nous ressentions l'un et l'autre. Je grognais contre sa bouche quand je la sentis se coller encore plus contre moi, créant ainsi une friction entre son corps et mon sexe gonflé de désir. Je la voulais, je voulais me fondre en elle, la posséder. A bout de souffle, je lâchais ses lèvres pour m'attaquer à son cou, léchant, mordillant sa chair. Elle gémissait sous mes attaques, ses mains se glissèrent sous ma chemise pour caresser mes abdos me faisant frissonner. Je partis à la découverte de son corps, mes mains glissant sous sa tunique le long de son ventre, de ses côtes, jusqu'à sa poitrine, mes doigts frôlèrent les pointes durcies de ses seins à travers la dentelle. Nos corps tremblaient de désir. Mes lèvres s'écrasèrent de nouveau sur les siennes, nos gestes étaient brusques et faisait sentir toute l'urgence que nous ressentions, le besoin de l'autre. J'allais la baiser, là dans cette ruelle, j'étais devenu le prédateur et elle ma proie. Mes mains caressaient avec brutalité ses seins, si ronds, si parfait. J'allais baiser Bella. Ses mains s'attaquaient à la boucle de ma ceinture. J'allais baiser Bella. Mes lèvres s'éloignèrent brusquement de sa bouche, elle grogna de frustration pendant qu'elle défaisait le premier bouton de mon jeans. Qu'est ce que j'étais en train de faire ? Elle détacha le second bouton. Je ne pouvais pas faire ça ! J'attrapais ses mains et les maintins au dessus de sa tête.
-Je ne peux pas Bella, je n'ai pas le droit de faire ça dis-je d'une voix rauque.
Elle me lança un regard haineux et essaya de se dégager de ma poigne.
-Lâche moi.
J'enfouis mon visage dans le creux de son cou.
-Ne te méprend pas Bella, mais si je le faisais, je ne vaudrais pas mieux que ces types, tu mérites mieux qu'un coup dans une ruelle lui murmurais-je.
Son odeur, ce léger parfum de freesia, m'enivrait totalement, je devais me contrôler pour ne pas lui sauter dessus de nouveau.
Lentement je relâchais ses poignets pour enserrer sa taille et la coller encore plus à moi. Avec un petit soupir elle glissa ses bras autour de ma taille et répondit à mon étreinte, elle n'avait toujours pas dit un mot et à cet instant j'aurai aimé pouvoir lire dans les pensées, pour savoir si comme moi elle était confuse par ce qui venait de se passer. Elle posa sa tête sur mon torse et l'odeur de ses cheveux chatouilla mes narines.
-Je suis désolée murmura-t-elle
Désolée ? Mais pourquoi ? C'était moi qui lui avait sauté dessus, qui aurait pu briser notre amitié.
-Je me suis mal conduite avec toi ces derniers jours reprit-elle.
Ma main caressa ses cheveux, mes doigts glissèrent dans la soie de ses mèches brunes.
-Si tu savais comme ça m'a manqué de ne pas pouvoir te serrer dans mes bras
-Si tu savais comme ça été dur de te faire la tête
Je ne pu retenir un petit rire.
-Bella ! Je ne sais pas ce qu'il m'arrive lui dis-je en reprenant mon sérieux.
Elle releva la tête vers moi et son regard se riva au mien.
-Je ne sais pas non plus ce qu'il m'arrive chuchota-t-elle.
Ma main glissa sur sa joue, et je remis une de ses mèches derrière son oreille. Je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle, à ôter ma main de sa peau si douce, à me retenir de poser mes lèvres sur les siennes.
Je n'en avais pas le droit, lentement je retirais mes doigts de sa joue, la chaleur de sa peau laissait une trace brulante sur mes doigts.
-Bella ! Tu me fais confiance ?
Elle hocha la tête.
-Je crois que je connais le moyen de nous détendre suis moi.
Nous réajustâmes nos vêtement et sans un mot je lui pris la main et l'entraina dans ma voiture

samedi 5 février 2011

Maux 2 passe chapitre 4

Chapitre 4
Bella :
Edward arriva alors que je venais de finaliser la modélisation des plans des locaux de Volturi Corps. J'étais enfin prête pour ma petite visite, j'avais repéré les failles de leur système, normalement je devrais arriver facilement jusqu'à ma cible.
Depuis maintenant une semaine, nous passions toutes nos soirées ensemble à découvrir les adultes que nous étions devenus sans jamais aborder ce que nous tentions d'oublier. Nous avions découvert que nous avions les mêmes goûts que ce soit question musique, cinéma, littérature ou même parfum de glace.
-Salut Bella, j'ai apporté les pizza et le film m'annonça-t-il fièrement
-Hé c'était mon tour pour le choix du film
-Han han, hier nous avons regardé un film d'amourrr que TU as choisie
-D'abord c'était pas une histoire d'amour et TU as adoré dis-je avec un sourire satisfait.
Il déposa son chargement et me prit dans ses bras.
-Ok, j'avoue mais ce soir c'est mon tour me dit-il avec son petit sourire en coin tout en déposant en baiser sur mon front.
Nous avions tous les deux ce besoin de contact d'être l'un contre l'autre. Jamais je ne pensais le revoir et maintenant j'avais tellement peur de le perdre de nouveau.
-Alors qu'as-tu choisi ?
-Tadammm dit-il en me présentant la boite du dvd
-Ocean's eleven ? dis-je en roulant les yeux. Ne me dis pas que tu te prends pour Danny ?
Il me fit un sourire espiègle
-Je ne te le dirai pas rigola-t-il, allez mets le film Tess.
Un peu plus tard nous étions tous les deux allongés sur le canapé et regardions le film. Les restes de pizza trainaient sur la table basse. J'avais la tête posée sur son torse et j'entendais les battements de son cœur. Edward jouait négligemment avec une mèche de mes cheveux. Concentrée sur les battements de cœur d'Edward, je ne suivais plus le film et je me perdais dans mes pensées.
Un battement de cœur.
Ma relation avec Edward était étrange.
Un battement de cœur.
Nous nous étions perdu de vue pendant douze ans.
Un battement de cœur.
Et pourtant nous nous comportions comme si l'on s'était quittés la veille.
Un battement de cœur.
Une semaine seulement que nous nous étions retrouvés.
Un battement de cœur.
Et je ne pouvais pas imaginer mon avenir sans lui.
Un battement de cœur.
Il n'y a qu'avec lui que mon âme torturée s'apaisait.
Un battement de cœur.
Qu'est ce que cela voulait dire...
Je reportais mon attention sur le film où les personnages étaient en train de préparer leur cambriolage et soudain je pris une décision sur la question que Jasper m'avait posé une semaine plus tôt.
-Je suis prête à visiter les locaux des Volturi et je vais vous aider dans votre enquête annonçais-je.
La main d'Edward lâcha la mèche de cheveux qu'il tenait et je le sentis se raidir contre moi. Je repensais à la conversation que nous avions eu une semaine plus tôt.
« Je crois que vous allez me devoir des explications dis-je haut et fort en direction des deux hommes. »
Edward fusillait du regard son ami. Je sentais bien qu'il faisait des efforts pour maîtriser sa colère. Jasper qui semblait beaucoup plus calme se retourna vers moi.
« Nous sommes des agents du FBI, et nous enquêtons sur les Volturi et je pense que vous pouvez nous aider.
-Et moi je ne suis pas d'accord intervint Edward d'une voix rauque, c'est trop dangereux.
-Je crois que c'est à moi de juger ce qui est dangereux pour moi ou non lui dis-je froidement.»
Edward se renfrogna, je vis dans son regard qu'il était surpris mais se contenta d'acquiescer.
Alors que je ne quittais pas Edward des yeux, Jasper repris :
« Nous soupçonnons les Volturi de trafic d'armes et de drogue et que leur société leur servent de couverture.
-J'ai vérifié leur comptabilité tout est clean lui dis-je
-Je sais, nos services ont également tout vérifié, mais il doit y avoir une double comptabilité mais nous n'avons pas réussi à percer leur système informatique. C'est comme si il y avait deux réseaux en parallèle, mais je reste persuadé qu'il y a des ponts entre les deux sauf que l'on arrive pas à mettre la main dessus. »
Je comprenais mieux mes intuitions mais malgré mes heures de travail je n'avais réussi à trouver la moindre trace d'un second réseau.
« Et en quoi puis-je vous aider ?
-Alice m'a parlé des méthodes un peu particulière de vos audits... »
Edward et moi nous retournâmes d'un même mouvement vers l'intéressée qui semblait vouloir rentrer sous terre.
« Je... Izzy...Bella... bredouillais celle-ci
-C'est bon Lili » lui dis-je pour la calmer, je connaissais bien mon amie et je savais qu'elle culpabiliserait d'avoir révélé ce petit détail. Je me retournais vers Jasper pour la suite.
« Si lors de votre visite, vous pourriez trouver la moindre petite preuve que quelque chose n'est pas clair, cela nous permettrai d'obtenir un mandat repris Jasper
-Bella c'est trop dangereux intervint Edward d'une voix tendue.
-Je vais y réfléchir » annonçais-je tout en plongeant mon regard dans celui d'Edward afin de lui faire comprendre que je prendrais seule la décision.
-Bella c'est trop dangereux souffla-t-il
Je me redressais et le regardais, il avait la mâchoire crispée. Son regard était noirci par la colère..
-Ce n'est pas la première fois que je fais ça, ne t'inquiète pas je ne prendrais aucun risque.
-Je t'interdit de le faire sa voix claqua
J'étais effarée, je me levais et m'éloignais de lui. Je pouvais ressentir dans chacun de mes muscles la colère.
-Comment ose-tu m'interdire quoi que ce soit ? lui dis-je froidement. Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi !
-Je suis désolé Bella, ce n'est pas ce que je voulais dire dit-il en s'approchant de moi.
Je pouvais voir sur son visage qu'il regrettait vraiment ses paroles mais j'étais aveuglée par ma colère. Il était pourtant le seul qui pouvait comprendre ce besoin que j'avais de maitriser ma vie, d'être libre de mes choix, de ne plus être obligée de subir ce que l'on m'imposait, de ne plus obéir aux ordres.
-SI C'EST EXACTEMENT CE QUE TU VOULAIS DIRE criais-je TU ...
Il m'interrompis en posant sa main sur ma bouche et me murmura à l'oreille
-Pardonne moi, j'ai juste tellement peur de te perdre.
Ma colère retomba instantanément et je me blottis dans ses bras.
-Je le ferai quand même, je sens que je dois le faire, c'est important murmurais-je
-J'ai un mauvais pressentiment... laisse moi t'accompagner, laisse moi te protéger dit-il en resserrant son étreinte.
J'aurai tellement aimé pouvoir le laisser prendre soin de moi mais j'avais la conviction qu'il n'agissait que par culpabilité. Cette vieille promesse qu'il n'avait pas pu tenir... ça ne pouvait être que ça je n'en valais pas la peine...
Je m'éloignais de lui
-Je dois le faire seule
Il souffla un coup et me lança un regard noir.
-Allons voir Jasper, il faut mettre tout ça en place car même si tu rentres seule dans le bâtiment il est hors de question que je te laisse sans surveillance.
Son ton était implacable mais je pouvais lui accorder cela il avait abdiqué si rapidement. Il attrapa ma main et m'entraina chez mon voisin. Il donna deux petits coups sur la porte suivit d'un troisième un peu plus fort. Un bruit se fit entendre mais personne ne vint nous ouvrir. Edward m'écarta de la porte et tira son arme.
-Ne bouge pas d'ici me chuchota-t-il tout en actionnant la poignée qui n'était pas verrouillée.
Et comme dans les séries tv qu'Alice adorait regarder, il donna un coup de pied dans la porte pour l'ouvrir en grand et pointa son arme dans la pièce.
-Oh merde ! dit-il en abaissant son arme.
Comme visiblement il n'y avait pas de danger, je me penchais pour voir ce qui se passait à l'intérieur et je vis une Alice cramoisie en train d'essayer de se couvrir avec une chemise et un Jasper visiblement en très grande forme qui attrapait un coussin pour préserver sa pudeur.
-Putain Edward ça t'arrive jamais de frapper aux portes cria Jasper.
-Ben... heu... j'ai frappé bafouilla mon ami alors que moi je me mordais la lèvre pour m'empêcher d'éclater de rire.
-On voulait juste te parler boulot... ben.. on retourne chez Bella reprit-il en m'attrapant la main pour me ramener chez moi.
Une fois la porte refermée je ne pu retenir mon rire. Edward me fusilla du regard et passa nerveusement sa main dans ses cheveux.
-Quoi ? Ce n'est pas drôle. Je viens de voir mon meilleur pote à poil en train de … il ne finit pas sa phrase
-Oh si c'était très drôle, enfin pas la situation mais ta tête dis-je en repartant dans mon hilarité. Je ne pouvais plus m'arrêter. Et je te signale que ma meilleure amie était dans la même situation continuais-je.
Il se détendit et me fit un sourire en coin.
-Jasper et Alice..., vu le caractère de ton amie je n'aurai pas cru ça possible même s'ils se sont dévorés des yeux le jour de leur rencontre.
-Oh oh je te signale qu'Alice est la meilleure amie que l'on puisse avoir et si jamais ton Jasper lui fait le moindre mal, agent du FBI ou pas, je le massacre.
Edward ricana et me prit dans ses bras pour déposer un baiser sur mon front. C'est à ce moment là que Jasper, habillé à la va vite et en colère entra suivi de Lili, elle aussi un peu débraillée et toujours aussi rouge.
-Vous avez intérêt a avoir une bonne raison pour cette intrusion chez moi cria-t-il en fixant Edward.
Edward était mal à l'aise et j'avoue que je n'en menais pas large non plus même si je ne le montrais pas.
Je n'en revenais pas de ce que j'avais aperçu tout à l'heure. Alice et Jasper ensemble ! Je connaissais bien mon amie, elle n'était pas du genre a avoir une relation avec un homme juste pour le sexe, pour elle ça devait être sérieux. Ce qui était étonnant c'est qu'elle ne m'avait rien dit.
-Je vais faire du café, Alice tu viens avec moi ?
Edward me lança un regard suppliant, il n'avait visiblement pas envie de faire face seul à la colère de son ami. Alice attrapa mon bras et m'entraina dans la cuisine.
-Je veux tout savoir dis-je à mon amie.
-Oh Izzy si tu savais dit-elle en sautillant, c'est l'homme de ma vie.
-Mais tu le connais à peine.
-Je le sais, je le sens c'est le bon.
-Tu disais la même chose de Peter.
Le visage d'Alice s'assombrit et je regrettais aussitôt mes paroles. Peter était l'ancien petit ami d'Alice mais alors qu'elle était très attachée à lui, lui ne faisait que s'amuser avec elle, la trompant sans arrêt. Elle avait été anéantie lorsqu'elle l'avait découvert.
-Je suis désolé ma Lili lui dis-je en la prenant dans les bras. Je veux juste que tu sois sûre de toi, je ne veux pas te voir souffrir.
Elle me rendit mon étreinte et me fit un magnifique sourire.
-Ne t'inquiète pas, je ne suis plus aussi naïve qu'à l'époque et avec Jasper c'est tellement …. je n'ai jamais ressenti ça avant. Il est si... si ...parfait.
Je ne pu m'empêcher de sourire devant l'enthousiasme d'Alice. Elle rayonnait de bonheur et j'étais heureuse pour elle, même si j'allais surveiller Jasper de près.
Alors que je commençais à préparer le café, Alice changea de conversation.
-Et toi avec Edward ?
-Comment ça moi avec Edward ?
-Ben vous sembliez très proche quand nous sommes arrivés.
Je soulevais les épaules
-Nous sommes seulement amis.
-Les amis ne se papouille pas comme vous le faites...
-Tu ne me fais pas un plan «les amitié homme-femme sont impossibles » ?
-Ben quoi ! tu as bien vu comment ça a tourné pour Harry et Sally !
-Alice, c'est un film ! dis-je en soulevant les sourcils. Et puis Edward et moi c'est différent.
-Vraiment ?
Décidément, elle n'allait rien m'épargner aujourd'hui, il était évident qu'entre Edward et moi il n'y aurait jamais rien, je n'étais digne de personne et certainement pas d'Edward.
-Oui et il est temps de rejoindre ton chéri dis-je en attrapant le plateau sur lequel j'avais déposé nos cafés. La fuite était la meilleure solution pour éviter les conversations que l'on ne souhaitait pas.
Une fois dans le salon je m'aperçus qu'Edward était nettement plus détendu et Jasper semblait calme. Alice s'installa a côté de lui et il lui prit la main en la regardant tendrement. Un bon point pour Jasper.
-Puis-je savoir ce qui nous a valu ce moment...gênant dit Jasper en faisant un geste dédaigneux mais aucun de nous ne pipions mots il faut dire que la situation était plutôt embarrassante.
-J'attends.
-Je vais vous aider dans votre enquête annonçais-je.
Jasper soupira
-Merci Bella me dit-il alors qu'Edward le fusillait du regard.
Alice me regardait de son regard clairvoyant
-J'ai cru comprendre que c'était dangereux, es-tu certaine de toi ? me demanda-t-elle.
J' hochais la tête pour lui confirmer. Elle souffla un coup mais ne tenta pas de me faire changer d'avis. Elle savait que si ma décision était prise rien ne pourrait me faire revenir dessus.
-Je vous préviens tous les deux dit-elle en menaçant Jasper et Edward de son doigt, s'il lui arrive quoi que se soit vous aurez affaire à moi.
-Ne t'inquiète pas, nous allons la protéger murmura Edward en rivant son regard au mien.
Le lendemain, Jasper et Edward m'avaient expliqué en quoi consisterai leur méthode pour me protéger, c'était digne d'un film d'espionnage. Je devais être équipée d'oreillette, micro, localisateur etc... au moindre pépin il défonçait tout et venait me secourir. J'avais beau dire que tout ceci était inutile, mais mes anges gardiens n'avaient pas lâché l'affaire. J'avais dû fournir à Jasper les plans des locaux et le trajet précis que je comptais prendre. J'étais exaspérée par leur comportement sur-protecteur aussi je ne leur avais pas tout dit pour me laisser une marge de manœuvre une fois à l'intérieur.
Ma visite était prévue pour le lendemain soir, et je profitais qu'Edward soit bloqué par une mission ce soir pour bien me préparer. J'étais en train de mémoriser la position de chaque caméra du bâtiment.
J'avais piraté la base de données et je passais en revue chaque caméra pour bien intégrer l'angle de vue de chacune quand je compris ce qui me chagrinait depuis le début, ce que je trouvais louche.
Il fallait que je vérifie.

Edward :
J'étais avec Jasper dans ma voiture à 100 m de l'immeuble des Volturi.
Jasper était en train de brancher mon micro et me mettre une oreillette.
-Tu sais que c'est complètement inutile et qu'on perds notre temps grogna-t-il.
-Je veux être certain qu'il ne lui arrivera rien et vérifier qu'on puisse entrer sans problème en cas de pépin m'obstinais-je.
J'avais harcelé Jasper tout l'après-midi jusqu'à qu'il accepte de m'accompagner ici ce soir.
-Elle est moins fragile que tu ne le crois.
-Qu'en sais tu ? lui répondis-je agressivement.
Une lueur de pitié traversa ses prunelles bleues et je cachais ma colère sous un masque. C'était ainsi avec lui depuis une semaine, depuis que je savais qu'il savait.
-Effectivement je n'en sais rien. Sa voix n'était qu'un murmure. Mais tu vas finir par l'étouffer à la protéger ainsi et tu la perdras.
Je lui lançais un regard noir
-Edward, ne te braque pas, je suis ton ami n'en doute pas.
Je poussais un soupir. Depuis une semaine, j'avais l'impression que ma vie explosait. D'abord il y avait Bella. Bella dont je ne pouvais plus me passer, je voulais l'avoir en permanence avec moi, la prendre dans mes bras, sentir son odeur si envoutante, toucher la douceur de sa peau. Je voulais la protéger, je ne voulais plus la voir souffrir. Jasper avait raison. J'allais l'étouffer mais c'était plus fort que moi.
Et puis il y avait mon passé qui m'était revenu dans la gueule. Je faisais des cauchemars dès que je fermais les yeux, enfin surtout un qui revenait en boucle. Mes sentiments étaient exacerbés et je tombais dans l'excès dans tout. La colère, la peur, la honte, l'attendrissement, la haine, la culpabilité, l'amour... tout se mélangeait en moi. J'avais l'impression d'avoir un trop plein de tout et que j'allais exploser.
Ma présence ici était une preuve, Jasper avait raison c'était inutile, mais devant mon entêtement il ne m'avait pas lâcher. Peut être que ce n'était pas de la pitié qu'il avait envers moi. Il voulais seulement me soutenir. La preuve, il ne m'avait rien demandé, il était juste présent.
-Jasper, murmurais-je, l'émotion rendant ma voix rauque, merci.
Pour simple réponse il pressa mon épaule de sa main.
-Tu veux toujours y aller ?
Mon regard se posa sur l'immeuble au bout de la rue. Sa silhouette noire se détachant comme un oiseau de mauvaise augure sur le ciel tirant sur le rouge et le cobalt du crépuscule.
Perdu dans ma contemplation, je n'avais pas vu cette moto passant devant nous et se garant à une trentaine de mètre de l'immeuble. Je n'avais pas vu sa frêle silhouette en descendre enlever son casque et commencer sa progression vers le bâtiment.
-Merde qu'est ce qu'elle fout là jura Jasper.
Mes yeux se posèrent sur elle et mon sang ne fit qu'un tour.
-Je la rattrape dis-je en partant en courant vers le bâtiment.
Elle disparut à l'angle de l'immeuble et j'accélérai lorsque je parvins sur le côté, elle était déjà en train d'escalader l'immeuble jusqu'au second étage. Elle était extrêmement agile.
-Jazz, murmurais-je, elle entre dans le bâtiment, je la suis.
-Edward, non ! Si vous vous faites prendre je vais avoir du mal à expliquer ta présence dans un bâtiment privé sans mandat me cria-t-il dans l'oreillette.
Mais je ne l'écoutais pas et commençais à grimper à la suite de Bella.
Une fois à l'intérieur il me fallut quelques secondes pour m'habituer à l'obscurité. J'étais dans un bureau mais il n'y avait déjà plus de trace de Bella. Doucement j'ouvris la porte, elle était déjà à l'autre bout du couloir. Le plus silencieusement possible, je m'élançais à sa suite espérant ne pas me faire remarquer par une caméra de surveillance.
Je la poursuivi ainsi quelques minutes essayant de reproduire ses gestes afin de ne pas déclencher une quelconque alarme. Petit à petit je gagnais du terrain. Elle disparut de nouveau à l'angle du couloir et j'accélérais le pas
-merde marmonnais-je
-Que se passe-t-il ?
-Elle n'est plus là chuchotais-je
-Où est-tu ?
-Quelque part au deuxième, c'est un vrai labyrinthe ce truc.
-Il faut que tu me donnes un point de repère, le bureau où doit se rendre Bella est au quatrième donc il doit y avoir des escaliers.
J'observais les alentours, un peu plus loin il y avait une porte avec une plaque dessus. En vérifiant qu'aucune caméra ne pouvait me voir j'avançais prudemment. Soudain quelqu'un m'attira dans une pièce sur ma gauche. J'attrapais mon arme quand j'entendis chuchoter
-Mais qu'est ce que tu fais là ? Je sentais gronder sa colère dans sa voix.
Nous étions dans une sorte de local de rangement pas très grand.
-C'est plutôt à moi de te demander ça, je ne serai pas ici si je ne t'avais pas vu entrer. Nous étions d'accord Bella, tu ne rentrais pas ici sans surveillance lui dis-je sur un ton froid.
Je l'entendis soupirer
-Excuse moi, j'ai pensé à un truc tout à l'heure et il fallait que je vérifie, j'ai pas pensé que vous pourriez vous inquiéter.
-Qu'est ce qui était si important que ça ne pouvait pas attendre demain ?
-Il y a une caméra dans le bureau de Démétri Volturi auquel je n'ai pas accès par leur système informatique.
-Elle a mit le doigt sur un truc me dit Jasper dans mon oreillette. Mais il nous faut des preuves
-Tu en es certaine ? lui demandais-je
-La caméra est cachée dans une statuette, je l'ai repéré lors de mon entretien avec lui et je n'ai aucun visuel de caméra se trouvant dans les bureaux.
-Donc si on rentre dans son bureau, nous allons forcement nous faire repérer.
Elle acquiesça.
-C'est pour cette raison que je suis venue à ce niveau, c'est le service de comptabilité, il y a forcément quelqu'un ayant accès au second réseau ici mais je pense que ça sera moins surveillé que les bureaux des étages supérieurs. Reste plus qu'à trouver le bon ordinateur me dit elle avec un sourire fier. Alors maintenant que nous sommes là, on se met au boulot ?
Je soupirais un coup, ce que j'étais en train de faire était illégal et si je me faisais prendre on risquait de perdre la dernière chance de coincer les Volturi.
-Jazz ?
-Si tu te fais prendre on fout tout en l'air
-Je sais bien ! A ton avis pourquoi je ne suis pas déjà à la recherche de ce foutu ordinateur ? m'énervais-je
Bella me regardait me faire la conversation à moi même comme si tout était normal. Je passais ma main dans mes cheveux, voilà déjà cinq minutes que j'étais enfermé avec Bella dans ce cagibi et je commençais à être nerveux. Il fallait que je sorte d'ici, mais on ne pouvais pas agir à la va vite, je pouvais me contrôler.
-Jazz dit moi le nom du mec que l'on soupçonnait à la compta ?
-Merde j'ai pas mes documents avec moi, je crois que c'était un certain Embry Call. Je n'en suis pas certain.
-On va voir si il est bien à la compta avec un peu de chance...
Bella était en train de sortir un ultra portable de son sac.
-Quel nom ? me dit-elle simplement.
J'admirais la facilité avec lequel elle assimilait les informations même partielles.
-Embry Call
Elle pianota quelques secondes.
-Embry Call, 35 ans, célibataire, travaille pour les Volturi depuis 15 ans, au service comptabilité, il est le seul a être resté aussi longtemps dans ce service. Elle pianota encore quelques secondes. Pas de transactions douteuses sur son compte en banque... ça colle pas murmura-t-elle. Puis elle lança une nouvelle recherche.
-Il a un frère Jared, qui ne travaille pas mais qui a un compte en banque des plus garni. Bingo dit-elle avec un sourire.
J'étais bouche bée, elle venait en quelques secondes de faire avancer notre enquête.
-Il faut qu'on l'embauche me murmura Jasper dans mon oreillette.
-C'est bon ! Je sais où est son bureau, on va pouvoir y aller.
J'étais soulagé de sortir enfin de cette petite pièce mais à ce moment l'alarme se mit en route.
-Merde murmura Bella qui était déjà en train de pianoter sur son ordi. On est pas seul dans le bâtiment et ce couillon à fait déclencher l'alarme.
-Il faut que vous sortiez de là cria Jazz. Je fis une grimace, il venait de me briser le tympan.
Bella était toujours concentrée sur son ordinateur.
-Bella, il faut qu'on parte.
-On ne peux pas reprendre le même chemin, dit elle calmement, ça va grouiller de garde, j'ai trouvé un autre chemin. Elle prit une lampe de poche dans son sac et éclaira le mur au niveau de plafond. Dans un coin il y avait une grille d'aération.
Je commençais à transpirer en regardant la grille.
Elle sorti un tournevis de son sac et commença à détacher la grille, j'aurai du l'aider mais j'étais incapable de faire le moindre geste.
La première vis tomba et le bruit résonna dans ma tête inlassablement. Ma bouche était sèche. Je fixais Bella qui calmement s'attaquait à la seconde vis. Je ne pouvais détacher mon regard de cette bouche noir. J'avais l'impression de manquer d'air.
La troisième vis rejoignit les deux autres.
-Je ne peux pas dis-je mais ma voix était inaudible.
J'étais totalement oppressé.
La dernière vis tomba, Bella retira la grille.
-Je ne peux pas dis-je un peu plus fort.
Bella se retourna vivement, elle avait un air paniqué sur le visage.
-Jasper, il fait une crise de claustrophobie dit-elle sachant que mon ami entendrait
-Edward, tout va bien, tu n'es pas seul
Ma tête tourna...
J'étais enfermé dans le noir, dans cette pièce si petite que je ne pouvais bouger sans me cogner contre un mur. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là, des heures ? Des jours ? Il était venu deux fois. Quand la porte s'ouvrait j'étais ébloui après ce noir si profond, la moindre source de lumière me faisait l'effet du soleil. J'avais supplié pour qu'il me laisse sortir mais à chaque fois la porte s'était refermée me laissant seul avec mes pleurs résonnant sur les murs si noir. Je sentais par moment quelque chose passer entre mes jambes. Je n'osais imaginer quels autres monstres habite cet endroit. J'avais mal... j'avais peur... j'avais peur pour Bella. Je ne sais combien de temps il s'était écoulé depuis sa dernière visite mais je savais que j'avais perdu. Je ne pouvais plus rester, je ferai tout pour sortir. Mes larmes coulaient silencieusement le long de mes joues.
L'homme ouvrit de nouveau la porte et resta dans l'encadrement, j'étais éblouie par la lumière et je ne voyais que sa silhouette.
-Edward ! me dit une voix douce que j'entendis à peine
-Alors tu vas être obéissant où il faut que je te laisse encore ici ? me dit l'homme.
-Edward ! m'appela encore la voix douce rassurante
Je sais que je ne veux plus retourner dans le noir, j'ai peur, j'ai peur de ce qu'il va m'arriver dehors mais j'ai encore plus peur d'être enfermer ici. Je vais étouffer...
-Edward c'est moi tu ne crains rien !
La voix douce est plus forte, elle me rassurait.
-Je vais faire ce que vous voulez, je veux plus rester ici dis-je en sanglotant...
-Edward, ouvre les yeux, c'est moi c'est Bella. Je suis avec toi, tu ne risques rien.
Lentement mes paupières se soulevèrent et elle était là devant moi. Je plongeais mon regard dans ses yeux chocolat, je savais qu'elle ne me voulait pas de mal. Et je devais le faire pour elle. Au bout de ce tuyau il y avait la liberté.
Je vais le faire pour elle. Pour Bella.
Je sentis ma respiration se calmer, je redevenais maître de moi. Je n'étais plus le petit garçon. J'étais l'agent du FBI...
Le reste se passa comme dans un rêve, ou un cauchemar, je me vis grimper dans la bouche d'aération, je me vis ramper pendant ce qui me semblait une éternité alors que Bella et Jasper m'encourageaient. Ce n'est qu'une fois à l'air libre que je repris entièrement possession de mes facultés.
Jazz nous attendait en bas du bâtiment, et nous grimpions sans un mot dans la voiture ma main serrant fermement celle de Bella.
J'étais très mal, je n'avais jamais eu une crise aussi importante de ma vie, d'habitude j'arrivais à gérer la pression, mais là c'était comme si mon passé s'était confondu avec mon présent. Le pire c'est que j'avais mis en danger Bella, encore une fois je culpabilisais.
Je sentis la main de Bella faire pression sur la mienne et aussitôt mes angoisses se calmèrent dès que mes yeux plongèrent dans son regard chocolat.
Jasper démarra
-Ma moto ! dit Bella.
-Ne t'inquiète pas elle sera au garage dès demain lui dit calmement Jasper.
-Où nous emmènes tu ? lui dis-je voyant qu'il ne prenait pas le chemin pour retourner chez lui.
-Au bureau, Liam veux vous voir tout les deux !
Je soupirais, ça ne me plaisait vraiment pas.

mercredi 2 février 2011

Maux 2 passe chapitre 3

Chapitre 3 
Jasper :
J'étais très inquiet pour mon ami, notre enquête n'avançait pas et je sentais qu'il était beaucoup trop impliqué dedans. Ce qui était au début qu'une simple enquête de trafic d'armes et de drogue semblait s'orienter vers autre chose pour lequel nous n'étions pas préparé. Depuis le début je savais que c'était du lourd, mon instinct ne se trompait jamais, mais au bout de cinq mois nous n'avions toujours pas la moindre petite preuve de quoi que ce soit. La petite frappe qui était notre indic avait disparu avant qu'il ne nous fournisse quoi que ce soit de concret. Je savais que les Volturi étaient impliqués mais je ne pouvais pas le prouver. Ensuite il y a eu une lueur d'espoir avec cette fille qui était apparue dans leurs fichiers en tant que consultante, c'était la première fois qu'ils faisaient appel à quelqu'un de l'extérieur. Il fallait absolument que nous puissions la contacter pour savoir si elle pouvait nous aider. Mais elle restait insaisissable et depuis qu'Edward l'avait croisée, il allait mal. J'avais rencontré Edward il y a trois ans à Quantico, j'avais 24 ans et lui a peine 20. Je me suis toujours demandé comment il avait obtenu la dérogation pour être admis aussi jeune, bien que ses capacités intellectuelles étaient exceptionnelles. Moi j'étais dans les Marines depuis déjà 6 ans lorsque j'ai intégré l'académie du FBI et mes excellents résultats me permirent de devenir chef de section assez vite. Edward est nettement plus doué que moi mais c'est un chien fou. Alors que moi j'avais été astreint à une discipline depuis mes dix-huit ans, lui avait du mal avec l'autorité mais sont intelligence lui avait permis de s'en sortir tout de même aux examens. Il avait réussi à cacher sa claustrophobie et j'étais persuadé qu'il avait également réussi à bluffer le détecteur de mensonge (NA : C'est un passage obligatoire pour devenir agent du FBI). Mais c'était un excellent élément et un ami dévoué. C'est pour cette raison que je me suis battue pour l'avoir dans mon équipe.
Quand ce matin, il m'avait avoué connaître cette fille, Bella, j'avais été blessé. Je pensais connaître tout de lui, je connaissais ses parents, son frère, sa belle-sœur. Il connaissait tout de mon enfance torturée, de la période où j'étais prêt à devenir un délinquant avant de m'enfuir de chez moi et de rentrer dans les marines. Je connaissais ses goûts musicaux, cinématographiques, la manière dont il prenait son café, le genre de fille qui lui plaisait en passant par son petit plat préféré et la réciproque était vrai.
Mais jamais il ne m'avait parlé de cette fille Bella.
Bella... Alice...
Alice était vraiment bouleversée par son amie que j'avais envie de la protéger tout comme j'avais envie de protéger Bella. Je n'avais jamais vu quelqu'un ressentir autant de douleur et celle d'Edward lui avait fait écho. Mon ami avait eu un accès de colère impressionnant, lui si maître de ses émotions habituellement.
J'essayais de mettre en ordre mes pensées.
Edward et Bella se connaissaient quand ils avaient 10 et 11 ans.
Bella faisait des cauchemars impliquant Edward.
Bella venait de faire une crise de panique signe d'un traumatisme
Edward était claustrophobe
Edward souffrait d'insomnies
-Oh putain m'exclamais-je
-Quoi ? me dit le petit bout de femme en face de moi.
Je n'étais sur de rien et je ne voulais surtout pas l'inquiéter. Mais si j'avais raison, comment avait-il pu tromper les expertises psychologique de Quantico ? Comment j'avais fais pour ne me rendre compte de rien.
« Comme il a trompé les détecteurs de mensonges crétin » pensais-je
-Rien, allons voir comment ça se passe en face lui dis-je afin d'éviter le sujet.
Lorsque nous rentrâmes dans l'appartement, celui-ci était silencieux. Alice se dirigea d'un pas décidé vers la chambre et je la suivie. Elle s'arrêta brusquement sur le pas de la porte et je lui rentrais dedans, la retenant pour qu'elle ne tombe pas. Je ressentis comme un vertige étrange, une sensation de me jeter dans le vide quand je croisais ses yeux lavande. Avec regret je me détachais de son regard pour reporter mon attention sur Edward et Bella.
Ils étaient tout les deux endormis sur le lit. Edward retenait Bella contre lui et elle avait la tête posée sur son torse. Ils semblaient si paisibles à ce moment là. Et devant nous on pouvait voir le lien inébranlable qui existait entre eux deux. Leurs tatouages étaient identiques.
Sans un mot j'attrapais la main d'Alice et l'entrainais avec moi dans la cuisine où sans nous concerter, nous nous mîmes à nettoyer les traces de ce qu'il s'était passé. Elle avait failli pleurer en jetant une paire de chaussures ce qui m'avait fait sourire. Cette fille avait des manières de petite princesse qui la rendait craquante. Ensuite comme il était déjà plus de quatorze heures, elle se proposa de nous faire un repas. Je la laissai un moment pour aller vérifier ma messagerie.
Siobhan m'avait envoyé le dossier de Bella.
Elle était née le 13 septembre 1988. Son père Charlie Swan était shérif de la ville de Forks dans l'état de Washington. Sa mère Renée Dwyer était institutrice. Ses parents avaient divorcés alors qu'elle avait deux ans et Bella et sa mère se sont installée à Phoenix en Arizona.
Bella avait disparu le 11 mars 1998 au alentours de 15h30 dans la cours de l'école. Il n'y avait pas de témoins, aucun enfant ou adulte présent dans la cours à ce moment là avait vu quoi que ce soit. Elle avait été retrouvée 6 ans plus tard dans l'Iowa, à une cinquantaine de kilomètre au sud de Sioux City. Elle était dans un réseau de pédophilie où elle avait subit abus sexuels et maltraitance. Ce qui avait été étonnant c'est qu'elle fut restée si longtemps sur le territoire américain car les enfants enlevés étaient envoyé en Europe. Aucun responsable de l'organisation avait été arrêté car la seule personne interpelée connaissant les détails de l'organisation, Stefan Nicolescu avait été tué avant d'avoir pu témoigner et ce malgré la protection mise en place.
Après avoir été libérée, elle est restée un an chez sa mère puis est allée vivre chez son père à Forks. Elle avait réussi a poursuivre une scolarité normale puis était allée à l'université à Seattle.
Le dossier d'Edward ne m'apprenait rien et Siobhan n'avait rien trouver sur son enfance.
Il fallait que j'ai des confirmations sur mes intuitions aussi j'appelais Siobhan.
-Siobhan c'est Jazz
-Tu as reçu mon paquet beau gosse ?
-Oui je voudrais que tu fasses une recherche pour moi
-Vas y je t'écoutes
-Tu peux me trouver le rapport concernant la mort de Stefan Nicolescu et je voudrais que tu cherches toutes les disparition de garçons entre 9 et 15 ans autours de Phoenix en 1998
-Donne moi cinq minutes.
-J'ai vingt cinq entrées me dit-elle au bout de quelques minutes
-Regarde ce que tu as autour du 11 mars.
-J'en ai une le 11 mars, Edward Anthony Masen, 11 ans.
Mes entrailles se tordirent dans mon ventre
-Oh mon dieu reprit-elle, il a été adopté de 28 novembre 1998, il s'appelle maintenant Edward Anthony Cullen.
-Envoie moi le dossier concernant son enlèvement et garde ça pour toi.
-Jazz
-Je t'en pris Siobhan ne dit rien à Liam
-Jazz... j'entendais que sa voix était tremblante
-C'est un ordre.
Il était très rare que je donne un ordre directe comme celui-ci mais il fallait absolument que je protège Edward.
-Bien chef.
-N'oublie pas le dossier de Nicolescu.
-C'est déjà parti.
-Siobhan...merci chuchotais-je.
J'ouvris le dossier d'Edward.
Il avait été enlevé le 11 mars vers 17h alors qu'il rentrait à pied de l'entrainement de base ball, comme pour Bella il n'y avait aucun témoin. Il a été libéré le 10 septembre 1998 lors d'un simple contrôle de police. Il était dans le coffre de la voiture. Les hommes qui le retenaient ont été abattus lors de l'interpellation. Il avait également subit des agressions sexuelles.
Je fermais les yeux pour contrôler le malaise qui me gagnait puis j'ouvris le dernier fichier
C'était le rapport d'autopsie de Stefan Nicolescu. Causes du décès : plaie en forme de V dans la jugulaire.
Siobhan m'avait également envoyé les dépositions de Bella et d'Edward. Je ne pouvais pas les lires c'est trop dur.
Le verre posé à côté de moi vola dans la pièce. J'avais l'habitude de voir ce genre de situation, c'était mon boulot. Ces rapports froids dénués de compassion, donnant des détails sordides. Mais là il s'agissait de mon ami. Il s'agissait de Bella, de l'amie d'Alice...
Il ne fallait pas qu'elle sache.
Je me recomposai un visage serein avant de la rejoindre.

Edward :
J'ouvris les yeux et pour la première fois depuis des années mon sommeil avait été dépourvu de rêves. Bella était dans mes bras et dormait paisiblement. Je me souviens que dès que nous le pouvions nous dormions ainsi l'un dans les bras de l'autre et on avait l'impression d'être plus fort, moins en danger. Ce n'était qu'une illusion mais c'est ainsi que nous arrivions à nous protéger.
J'observais la chambre de Bella, comme pour son salon il y avait peu de chose. Un lit, un chevet et une étagère remplis de livres, un cactus qui me rappelait Phoenix et des gants de boxe étaient posés sur le rayon du haut.
Je ne savais rien de ce qu'elle était maintenant. Juste quelques bribes de son enfance et une partie du pire.
Mes doigts glissèrent le long de son épaules jusqu'à son tatouage. Elle n'avait pas oublié. C'était notre secret quelque chose qui nous liait à jamais. J'avais fais le mien à ma sortie de Quantico comme pour sceller l'engagement que je faisais en prenant cette voix : retrouver Bella.
Je me souviens du jour où je lui avais donner le dessin, l'un de mes souvenir intacte non corrompu.
Je m'étais glissé dans le lit de Bella comme chaque nuit et aussitôt elle se serra dans mes bras.
-Ca va ? murmura-t-elle
Non ça n'allait pas mais je ne voulais pas ajouter ma douleur à la sienne alors comme à chaque fois je lui répondis oui. Elle faisait de même avec moi mais nous n'étions pas dupes.
-Bella...soufflais-je
-Quoi ?
-Tiens je voulais te donner ça lui dis-je en lui tendant le bout de papier plié en quatre.
Elle le regarda à la lueur de la lune.
-Qu'est ce que c'est ? dit-elle en faisant parcourir ses doigts le long des lignes tracées sur le papier.
-Un triskel...
Elle me regarda avec un air interrogatif.
-C'est quoi ?
-C'est un symbole celte. Ma mère en avait fait gravé un au dessus de la porte d'entrée. Elle m'a dit que ça représente le passé, le présent et l'avenir. Chez nous il y avait un E à chaque branche pour Élisabeth, Edward et Edward junior.
Ses doigts caressaient maintenant le B et le E entrelacés
-On sera toujours ensemble Bella lui murmurais-je
Elle me fit un petit sourire
-Je te promets de te protéger...
Elle avait mis son doigt sur ma bouche pour m'arrêter.
-On sera toujours ensemble... là dit-elle en plaçant son doigt sur mon cœur.
Trois jours plus tard nous étions séparés pour ce qui me sembla une éternité.
Perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu que Bella était réveillée. Elle avait redressé la tête et me regardait
-Je t'ai réveillée lui chuchotais-je
-Non, j'ai assez dormi
Sa main caressa mon visage
-J'ai encore du mal à y croire me dit-elle en poursuivant l'inspection de mon visage avec ses mains.
-Je t'ai reconnu au Starbucks lui dis-je
-Moi aussi murmura-t-elle, mais j'ai eu peur
-Tu m'as tellement manquée
Elle replongea son visage contre mon torse en retenant un sanglot
-Pardonne moi... je t'ai abandonnée repris-je dans un murmure
Elle redressa sa tête vivement et plongea son regard dans le mien
-Ce n'est pas de ta faute … tu n'y es pour rien. Promets moi de ne jamais penser ça.
Les larmes me montaient aux yeux et pour ne pas qu'elle les voient je serrais Bella contre moi. J'avais vécu avec cette culpabilité pendant si longtemps...comment ne pouvait-elle pas m'en vouloir...
Un rire retenti dans la pièce d'à côté me sortant mes idées noires de la tête.
Bella releva la tête et me fis un petit sourire.
-Cela ne te dispense pas de me faire cette promesse.
-Je ne veux pas te promettre quelque chose que je ne suis pas certain de tenir, j'ai déjà failli a ma première promesse... aie.
Elle s'était redressée et m'avait envoyé un coup de poing dans l'épaule.
-Edward arrête m'intima-t-elle
Je lui fit mon sourire en coin, celui que je faisais pour faire craquer les filles ce qui la fit éclater de rire. C'était la première fois que je l'entendais rire et j'avais le sentiment de me sentir vivant.
La porte de la chambre s'ouvrit à la volée et Alice sauta sur le lit pour prendre Bella dans ses bras m'arrachant ainsi à son étreinte.
-Bella ! Tu m'as fais tellement peur...tu te rends compte que tu as vomi sur des chaussures à 400$ et je t'épargne le nom de la marque.
Bella rit contre l'épaule de son amie. Alice venait en une seule phrase de dédramatiser la situation mais on pouvait voir dans son comportement qu'elle était réellement inquiète pour Bella.
Bella me présenta à son amie qui me sauta dans les bras et me souffla à l'oreille
-merci de rendre Bella heureuse
-merci d'avoir pris soin d'elle lui soufflais-je sur le même ton.
Jasper était dans l'encadrement de la porte et souriait à la scène qui se déroulait devant lui, mais son sourire n'atteignait pas ses yeux.
Il savait … mon estomac se noua, j'étais angoissé et lorsque ses yeux croisèrent les miens je détournais le regard. J'avais honte de ce que j'étais.

Bella :
Lorsque je me suis réveillée, pour la première fois depuis une éternité, je me sentais reposée, sereine, entière...
J'avais passé cinq bonne minutes a regarder Edward avant qu'il ne s'en aperçoive. Il était un petit garçon très beau mais il était devenu un homme magnifique. Je me rendais compte en regardant ses traits bien dessinés que je ne connaissais pas. Par exemple cette petite cicatrice sur son front, si fine qu'elle se distinguait à peine, il ne l'avait pas à l'époque. Comment se l'était-il faite ? Je connaissais ses souvenirs d'enfance par cœur, mais douze ans de sa vie m'étais inconnue. Je me souviens lorsque nous étions tout les deux dans mon petit lit, serré l'un contre l'autre, nous nous murmurions nos souvenirs de familles, les plus joyeux, ceux qui nous permettaient d'oublier le temps de quelques heures nos souffrances quotidiennes. Puis lorsque j'ai été séparée de lui, j'ai continué, chaque nuit, à me les répéter comme une litanie, les siens, puis les miens, pour ne jamais oublier ceux que j'aimais.
Il m'avait laissé explorer son visage de mes mains et je m'étais attardée sur cette petite cicatrice. Tendrement j'avais caressé ses joues recouvert d'une petite barbe cuivré, c'était une sensation nouvelle pour moi cette tendresse. Au fil des années, j'avais fini par guérir mon corps des maltraitances subies, et j'acceptais les relations avec les hommes, sans jamais y mettre de sentiments, où la moindre trace d'une quelconque affection, je baisais tout simplement. Les gestes les plus tendres que j'avais eu avec un homme avait été une accolade avec mon père lorsque je suis partie vivre à Seattle. Avec Edward, cette caresse était naturelle, elle n'attendait rien en retour, elle était simplement emplie de douceur et de tendresse.
Il y avait tellement de choses dont nous devrions aborder le sujet, mais ni l'un ni l'autre n'étions prêt, je crois que nous voulions simplement savourer nos retrouvailles.
J'avais ri lorsqu'il avait eu cette petite mou adorable, j'avais l'impression de retrouver le petit garçon qui tentait de me protéger mais plus heureux. J'étais moi même heureuse et je me sentais bien.
Alice avait du m'entendre car elle déboula dans la chambre et me prit dans ses bras en m'arrachant de ceux d'Edward.
-Bella ! Tu m'as fais tellement peur...tu te rends compte que tu as vomi sur des chaussures à 400$ et je t'épargne le nom de la marque.
Je ne pu retenir un rire, je crois que maintenant rien ne pourra m'empêcher d'exprimer la joie que je ressentais.
-Tu m'as appelée Bella …
Elle rougit et me fis une petite moue
-Oui je trouve que cela te va tellement mieux... et puis je crois que c'est vraiment toi dit elle en regardant le tatouage d'Edward identique au mien.
J'attrapais la main d'Edward
-Alice, je te présente Edward, mon ami.
Et Alice la pétillante, lui sauta dans les bras avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Il lui sourit et lui répondit de la même manière. J'étais frustrée, mais heureuse que mes deux amis s'entendent.
Le grand blond qui était resté dans l'encadrement de la porte s'approcha de moi et me tendis la main.
-Vu que personne, ne veux me présenter, je vais le faire moi même. Je suis Jasper l'ami d'Edward et votre voisin.
Entre ma crise de panique et la joie d'avoir retrouvé Edward, je ne m'étais même pas demandée comment il était arrivé chez moi et tout s'expliquait.
-Enchantée Jasper lui dis-je en lui serrant la main.
-Bon c'est pas tout, mais il est super tard et le repas que j'ai préparé va refroidir annonça Lili.
En passant devant mes notes et plans étalés par terre je m'excusais pour le désordre. Je n'étais pas du genre désordonnée mais lorsque je travaillais j'avais besoin d'espace et c'est tout naturellement que j'envahissais le sol de mon salon.
-Ce n'est pas grave, me dit gentiment Jasper, d'ailleurs il faudra que nous en parlions dit-il en me montrant mes plans.
J'étais restée la bouche grande ouverte. Quoi ? Que ? Pourquoi ?... tout se bousculait dans ma tête, pourquoi Jasper, l'ami d'Edward, mon voisin, voulait parler de mon boulot. Avant que je ne puisse poser la question, Edward l'entraina à l'extérieur de l'appartement. Je me retournais vers Alice qui me regarda avec un petit air désolé et coupable.
-Tu peux m'expliquer ?
-Je sais pas, je comprends pas dit elle avec sa petite voix aiguë trahissant son embarras.
-Alice ne me ment pas !
Elle devint rouge comme une pivoine mais à ce moment là Jasper rentra dans l'appartement suivi par Edward qui fulminait.
-C'est hors de question dit-il à son ami.
-Ce n'est pas le moment Edward et de toute façon je ne te donne pas le choix lui dit Jasper sur un ton implacable.
Jasper continua son chemin vers nous comme si de rien n'était.
-Je ne te laisserais pas impliquer Bella là dedans cria Edward dans son dos.
Le regard de Jasper devint glacial, il se retourna vivement vers Edward.
-Le problème c'est que c'est trop tard, elle y est déjà dit-il en désignant mes papiers au sol.
Un silence pesant s'installa dans la pièce
Mon cerveau était prêt à exploser, il me fallait des réponses maintenant.
-Je crois que vous allez me devoir des explications dis-je haut et fort en direction des deux hommes.